Fiche Technique :
Lost est un drama américain dont la deuxième saison compte 24 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2005-2006.
Synopsis :
Notre petite troupe explore des installations souterraines de l’île. Michael semble prêt à tout pour récupérer son fils. De nouveaux personnages apparaissent également.
Cette saison va s’articuler essentiellement sur la découverte des installations souterraines et les difficiles relations avec les autres occupants de l’île.
Critique :
Moins de flash-back, plus d’actions, plus de suspens et une meilleure gestion des mystères avec les premières réponses qui viennent enfin éclaircir un peu la situation.
Une saison bien mieux maîtrisée que la première tant sur le rythme que dans la gestion de l’histoire et de ses rebondissements. On garde bien sur ce qui a fait le succès de la première saison, décors paradisiaques, beaucoup et de bons acteurs, accumulation des petites histoires et des tonnes de questions. Tout parait mieux maîtrisé, avec plus de liant.
Comme il y a moins de flash-backs, on est moins perdu dans les histoires parallèles sans trop de lien avec l’intrigue principale. On connait mieux les personnages principaux et on peut maintenant davantage concentrer notre attention sur cette île mystérieuse. L’intrigue gagne en unité alors même que de nouveaux personnages apparaissent.
La plus part des interrogations soulevées par l’intrigue se focalise sur l’île et balance habillement le mystique d’un John ou d’un Mr Eko avec le rationnel scientifique d’un Jack. La deuxième saison est donc bien meilleure que la première même si elle n’échappe pas à de nombreux travers. Il y a encore beaucoup de longueurs, trop de flash-backs, d’intrigues secondaires et rebondissements inutiles voire prévisibles. Enfin même si la fin de la saison apporte enfin les premières réponses, cela vient bien tard et reste très partiel tandis que le coté mystique est encore trop présent à mon goût.
Si je m’étais laissé convaincre par le nombre des commentaires positifs et le retentissement de la série pour regarder cette deuxième saison, j’ai maintenant envie par moi-même de découvrir la troisième. En espérant m’ennuyer un peu moins sur les intrigues secondaires.
Spoiler :
On découvre les autres survivants du crash. Enfin, depuis le temps qu’on les attendait suite à la conviction de Rose que son mari était vivant. Ana Lucia et Mr Eko apportent un énorme plus, permettent de faire le lien avec l’avion crashé et le trafic de drogue. C’est bien sur tiré par les cheveux mais ça a l’énorme avantage de commencer à apporter une vraie unité au récit. Ce qui manquait terriblement en saison 1.
La découverte progressive de la “Dharma initiative” constitue un fil rouge de la saison. L’obsession du « push the button » est une vraie trouvaille, le phénomène électromagnétique sous-jacent expliqué dans le dernier épisode également.
Le bras de fer avec les « Others » aussi. Mais les réponses manquent encore cruellement, le lien avec l’expérience Dharma également.
Les morts de Shannon, Ana Lucia sont aussi terriblement efficaces et imprévues. Le personnage de Libby pose davantage de questions. Pourquoi la faire fondre pour un Hurley qui n’a rien pour l’attirer (ni physiquement ni mentalement). Pourquoi la faire mourir ? La piste la montrant en patiente psychiatrique avec Hurley semblait prometteuse et aurait pu expliquer cette attirance (feinte ou réelle).
De même le traitement du personnage de Charlie sur la saison est franchement décevant. Son passage délirant, sa relation avec la drogue, encore et toujours après en avoir déjà fait des tonnes lors de la première saison, l’évolution de sa relation avec Claire, etc. L’épisode où Bernard veut faire un SOS sur le sable ne sert à rien. Sans parler des interminables flash-back sur Ana Lucia ou Mr Eko. Bref encore beaucoup de longueurs et d’intrigues hors sujet qui viennent parasiter le début de cohérence et la fin réussie de cette deuxième saison.
lundi 25 avril 2011
vendredi 8 avril 2011
Friday Night Lights – Saison 2
Fiche Technique :
Friday Night Lights est un drama américain dont la deuxième saison compte 15 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois en 2007-2008 sur NBC.
Synopsis :
La saison commence avec un coach Taylor en poste à Austin pour TMU, éloigné de sa femme, de Julie et de son nouveau bébé Gracie.
Il y a de l’eau dans le gaz entre Matt et Julie, Landry croit toujours en ses chances avec Tyra et Lyla se tourne vers la religion pour tourner la page. C’est aussi la dernière année de Smash au lycée et à ce titre une année cruciale qui doit le conduire en université.
Critique :
Le rythme s’accélère, les personnages changent, les événements se multiplient. La deuxième saison ne comptent que 15 épisodes mais il se passe beaucoup plus de choses que lors de la première. Le football y est également moins présent. On se rapproche davantage du Teen show avec une présence accrue des adultes via Tami et coach Taylor qui sont plus que jamais les personnages principaux de la série mais aussi d’autres à l’image de Corrina Williams, la mère de Smash.
Les épisodes sont plus rythmés et focussent plus sur certains aspects de l’intrigue. Il n’est pas rare de voir un épisode entier sans la moindre apparition de l’un des héros ado.
De Jason à Lyla en passant par Julie, Tyra et Matt, tous les personnages changent, souvent au gré d’événements brutaux, on fonctionne beaucoup plus dans la rupture cette saison. (En passant je regarderais la saison juste pour la nouvelle coupe de cheveux de Tyra !)
On garde malgré tout une excellente trame de fond, une bande son à tendance country/folk grandiose et les personnages clé ne sont pas trahis, leurs évolutions restent plausibles. On aborde également davantage de thèmes sensibles comme la religion, l’espoir de guérison, l’avortement, etc, et toujours sous un angle intéressant et original, via des héros auxquels nous sommes désormais attachés.
La saison deux de Friday Night Lights ne reproduit donc pas la magie si unique et particulière qui fait que la première saison reste ma saison préférée toute série confondue. On bascule vers une oeuvre plus classique, qui n’est demeure pas moins de très haute tenue, en continuant à vivre autour de personnages forts et attachants et en introduisant des thèmes de société. La réalisation, le jeu des acteurs, la bande son, l’intrigue tout reste réussi dans cette deuxième saison de Friday Night Lights.
Spoiler :
Landry qui tue par amour et la façon dont il s’en sort. Jason qui se jette du bateau et regagne la plage à la nage. Tout le périple à Mexico. Le père de Landry qui menace Tyra si elle ne quitte pas son fils. Tim Riggins se retrouvant avec un trafiquant de drogue, son frère qui couche avec son ex. Julie et Matt qui enchaînent les flirts...
Tout cela donne le tournis. On est loin du rythme de la première saison qui prenait le temps d’installer les personnages de les voir dans leur quotidien et d’étudier avec lenteur leurs relations. C’est sans doute ça la haute trahison de cette deuxième saison. On verse dans l’extraordinaire on cède à la facilité d’introduire plus de sensationnel dans l’intrigue.
La fin en queue de poisson est aussi décevante. On a l’impression qu’on s’arrête là parce que le quota d’épisodes est épuisé sans qu’il y ait d’unité scénarique à cette saison.
Pour le reste beaucoup de sujets traités avec finesse. L’entêtement de Jason à croire à sa guérison, le divorce des Garrity et la difficulté de Buddy à accepter le regard des autres et à tourner la page, Landry qui cherche à séduire Tyra (avant l’épisode du meurtre), la difficulté de la relation entre Smash et sa mère sur des choix qui vont décider de sa vie dès l’adolescence, la difficulté de travailler avec un bébé...
Et des personnage toujours plus attachants : à commencer par un Tim Riggins fabuleux tout au long de la saison, naviguant entre les déceptions amoureuses, perdu sur son amitié avec Jason, oscillant entre déprime et reprise en main et toujours si attachant d’être entier, mais aussi un Matt Saracen aux prises avec un père inadapté à la vie familiale et la difficulté de gérer ses sentiments et bien sur Tyra que l’on découvre encore mieux avec sa mère, sa soeur, sa fierté, sa force et sa candeur.
jeudi 7 avril 2011
Prison Break – Saison 4
Fiche Technique:
Prison Break est un drama américain dont la quatrième saison compte 24 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2008-2009.
Synopsis :
Finalement Sara ne serait peut-être pas morte. Michael poursuit sa quête hors de prison pour s’approprier Scylla. Il forme pour ce faire une fine équipe avec son frère bien sur mais aussi Mahone et Gretchen.
La dernière saison de Prison Break marque le dénouement des relations des Scofields avec “La Compagnie”.
Critique :
On est loin de l’origine de la série, bien loin. Plus de prison, plus de break, plus grand chose en fait.
Il ne reste qu’un pseudo thriller avec des rebondissements plus que douteux et des personnages devenus des caricatures d’eux-mêmes. Voir ce qu’est devenu T-Bag est par exemple aussi décevant que pitoyable.
Alors qu’on devrait être excité à la découverte des arcanes de “La Compagnie”, on regrette le temps où ces deux mots évoquaient seulement une association mystérieuse aux desseins obscures et terrifiante de puissance.
La saison 3 était déjà mauvaise, la saison 4 l’est encore et en plus elle est longue !
Spoiler :
Tout ça pour un livre ? Scylla est multiforme ? Et le pire de tout, la mère de Scofield qui s’intègre à l’intrigue. Quand les scénaristes des thrillers font appels à ce type de rebondissements c’est la signe le plus sur d’une panne d’inspiration et d’une série à bout de souffle. Rappelons-nous la saison 6 de 24 au besoin.
Mais le plus décevant de tout est de voir Sara revenir pour rien. Passe encore le rebondissement ridicule qui nous la ressuscite, elle avait tellement manqué à la saison 3 que s’il fallait accepter cela pour repartir d’un bon pied… Mais là rien, Sara intègre juste l’équipe de Michael. On joue tristement sur le danger, la faiblesse supposée de la femme et la relation du couple. Des thèmes éculés et bateau qui viennent achever le dernier espoir que l’on portrait à la série : oubliée depuis longtemps l’originalité et la force du scénario de la saison 1, perdue la spécificité des personnage et l’intérêt de la galerie de portraits des prisonniers, il ne restait que la subtilité de la relation entre Sara et Michael. Las, rien de cela non plus dans cette saison 4.
Prison Break est un drama américain dont la quatrième saison compte 24 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2008-2009.
Synopsis :
Finalement Sara ne serait peut-être pas morte. Michael poursuit sa quête hors de prison pour s’approprier Scylla. Il forme pour ce faire une fine équipe avec son frère bien sur mais aussi Mahone et Gretchen.
La dernière saison de Prison Break marque le dénouement des relations des Scofields avec “La Compagnie”.
Critique :
On est loin de l’origine de la série, bien loin. Plus de prison, plus de break, plus grand chose en fait.
Il ne reste qu’un pseudo thriller avec des rebondissements plus que douteux et des personnages devenus des caricatures d’eux-mêmes. Voir ce qu’est devenu T-Bag est par exemple aussi décevant que pitoyable.
Alors qu’on devrait être excité à la découverte des arcanes de “La Compagnie”, on regrette le temps où ces deux mots évoquaient seulement une association mystérieuse aux desseins obscures et terrifiante de puissance.
La saison 3 était déjà mauvaise, la saison 4 l’est encore et en plus elle est longue !
Spoiler :
Tout ça pour un livre ? Scylla est multiforme ? Et le pire de tout, la mère de Scofield qui s’intègre à l’intrigue. Quand les scénaristes des thrillers font appels à ce type de rebondissements c’est la signe le plus sur d’une panne d’inspiration et d’une série à bout de souffle. Rappelons-nous la saison 6 de 24 au besoin.
Mais le plus décevant de tout est de voir Sara revenir pour rien. Passe encore le rebondissement ridicule qui nous la ressuscite, elle avait tellement manqué à la saison 3 que s’il fallait accepter cela pour repartir d’un bon pied… Mais là rien, Sara intègre juste l’équipe de Michael. On joue tristement sur le danger, la faiblesse supposée de la femme et la relation du couple. Des thèmes éculés et bateau qui viennent achever le dernier espoir que l’on portrait à la série : oubliée depuis longtemps l’originalité et la force du scénario de la saison 1, perdue la spécificité des personnage et l’intérêt de la galerie de portraits des prisonniers, il ne restait que la subtilité de la relation entre Sara et Michael. Las, rien de cela non plus dans cette saison 4.
vendredi 1 avril 2011
The Wire – Saison 3
Fiche Technique:
The Wire est un drama américain dont la troisième saison compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 2004.
Synopsis :
La campagne électorale pour la mairie de Baltimore commence à pointer le bout de son nez. Pression supplémentaire pour que la police publie de bonnes statistiques.
Un « Major » proche de la retraite va trouver une solution originale pour répondre aux attentes de ses supérieurs. Pendant ce temps les relations entre Stringer et Avon se tendent sur fond de guerre de la drogue.
Critique :
FABULEUX. La meilleure saison de la meilleure série policière. Et de très loin. J’ai beau chercher je ne vois rien à y redire. David Simon a-t-il atteint la perfection ?
Tous les rôles principaux ont acquis une vraie épaisseur et complexité. Chacun joue son rôle dans son milieu. Le tout s’emboîte parfaitement pour créer une intrigue qui se noue à de multiples niveaux.
Les dialogues, la réalisation et la bande son sont meilleurs que jamais, les acteurs toujours aussi bons. Les nouveaux personnages (Tommy Carcetti en particulier) apporte un énorme plus.
The Wire, c’est la vie, la vraie. La vie de tout un chacun et les immenses difficultés de beaucoup (flics ou gangsters) qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de naître dans la bonne famille. On embrasse Baltimore du petit truand au maire, du parrain de la drogue au financier. On voit tout ce beau (et moins beau) monde vivre sous nos yeux, avancer vers leurs objectifs et parfois s’y casser les dents. Les intrigues secondaires ajoutent au réalisme et portent comme la touche finale au tableau, parachèvent le chef d’oeuvre.
Spoiler :
On retrouve avec plaisir la bonne équipe du lieutenant Daniels. On retrouve avec plaisir un McNulty rebel qui refuse les ordres et n’en fait qu’à sa tête, persuadé d’avoir raison. J’adore l’ironie qui verra Daniels être promu pour avoir soutenu sa femme plutôt que pour son travail.
J’adore le personnage de Tommy Carcetti, aussi ambitieux et calculateur que fondamentalement convaincu de certains principes. J’adore le voir trahir pour réussir dans la politique.
J’adore le retour d’Avon et la guerre des gangs avec Marlo, le pauvre stratagème de la fille amoureuse mis à nu et l’hécatombe qui s’en suit.
J’adore voir Stringer vouloir jouer au grand et au sage et se retrouver volé et trahi. J’adore comment les décisions et les évolutions de Stringer et Avon les conduisent simultanément à une trahison inévitable.
Quant à parler du cantonnement ou de la légalisation de la drogue qui apporte de vraie solution que le maire voudrait utiliser mais que le système condamne tant et si bien que notre pauvre Colvin voit ses droits bafoués (ce qu’il accepte pour protéger son staff qui l’a suivi !).
Et il y a des dialogues, simples et forts. Et il y a des scènes magiques comme le meurtre de Stringer. Et il y a...
The Wire est un drama américain dont la troisième saison compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 2004.
Synopsis :
La campagne électorale pour la mairie de Baltimore commence à pointer le bout de son nez. Pression supplémentaire pour que la police publie de bonnes statistiques.
Un « Major » proche de la retraite va trouver une solution originale pour répondre aux attentes de ses supérieurs. Pendant ce temps les relations entre Stringer et Avon se tendent sur fond de guerre de la drogue.
Critique :
FABULEUX. La meilleure saison de la meilleure série policière. Et de très loin. J’ai beau chercher je ne vois rien à y redire. David Simon a-t-il atteint la perfection ?
Tous les rôles principaux ont acquis une vraie épaisseur et complexité. Chacun joue son rôle dans son milieu. Le tout s’emboîte parfaitement pour créer une intrigue qui se noue à de multiples niveaux.
Les dialogues, la réalisation et la bande son sont meilleurs que jamais, les acteurs toujours aussi bons. Les nouveaux personnages (Tommy Carcetti en particulier) apporte un énorme plus.
The Wire, c’est la vie, la vraie. La vie de tout un chacun et les immenses difficultés de beaucoup (flics ou gangsters) qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de naître dans la bonne famille. On embrasse Baltimore du petit truand au maire, du parrain de la drogue au financier. On voit tout ce beau (et moins beau) monde vivre sous nos yeux, avancer vers leurs objectifs et parfois s’y casser les dents. Les intrigues secondaires ajoutent au réalisme et portent comme la touche finale au tableau, parachèvent le chef d’oeuvre.
Spoiler :
On retrouve avec plaisir la bonne équipe du lieutenant Daniels. On retrouve avec plaisir un McNulty rebel qui refuse les ordres et n’en fait qu’à sa tête, persuadé d’avoir raison. J’adore l’ironie qui verra Daniels être promu pour avoir soutenu sa femme plutôt que pour son travail.
J’adore le personnage de Tommy Carcetti, aussi ambitieux et calculateur que fondamentalement convaincu de certains principes. J’adore le voir trahir pour réussir dans la politique.
J’adore le retour d’Avon et la guerre des gangs avec Marlo, le pauvre stratagème de la fille amoureuse mis à nu et l’hécatombe qui s’en suit.
J’adore voir Stringer vouloir jouer au grand et au sage et se retrouver volé et trahi. J’adore comment les décisions et les évolutions de Stringer et Avon les conduisent simultanément à une trahison inévitable.
Quant à parler du cantonnement ou de la légalisation de la drogue qui apporte de vraie solution que le maire voudrait utiliser mais que le système condamne tant et si bien que notre pauvre Colvin voit ses droits bafoués (ce qu’il accepte pour protéger son staff qui l’a suivi !).
Et il y a des dialogues, simples et forts. Et il y a des scènes magiques comme le meurtre de Stringer. Et il y a...
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