jeudi 30 juin 2011

Friday Night Lights– Saison 5

Fiche Technique :
FNL est un drama américain dont la cinquième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 Network en 2010-2011.

Synopsis :
Après une saison d’apprentissage, les Lions semblent s’être construit une vraie équipe et pouvoir rivaliser avec les meilleures, voire mieux si affinité.

Coté ado, les vies de Becky et Vince sont bien compliquées. On suit également par intermittence les aventures de Julie à la fac et quelques nouveaux personnages qui font leur apparition dans l’équipe de foot ou sur la chaise de la conseiller Tami Taylor.

Critique :
La saison 4 était donc bien une saison de transition. Exit Tim, Matt et Landry, on se concentre sur les nouveaux élèves avec un suivi de Julie qui s’avère vitre aussi agaçant que prévisible. Les scénaristes nous offrent quand même quelques bouffées de nostalgie avec nos anciens qui reviennent pour un épisode ou deux.

Cette saison se recentre sur le football et la vie des Taylor. Ce sont maintenant Vince, Jess, Becky et Luke qui tiennent le haut du pavé. Et le début est lent mais loin d’être magique. On manque de finesse, le scénario est tellement prévisible qu’il en devient caricatural. Les problèmes de Vince et Becky avec leurs familles n’ont ni la fraîcheur ni l’originalité de ceux de Tyra et Tim. Coté football, rien de bien extraordinaire non plus, on s’attend aux victoires, on s’attend à la suite aussi qui sent le réchauffé après l’épisode sur Smash et Tim.

Pourtant on finit par enchaîner les épisodes et par se laisser prendre, le couple Taylor et ses problèmes fonctionnent toujours aussi bien. L’évolution de Becky et la prise d’importance de Mindy sont les autres facteurs du succès de cette deuxième partie de saison.

Spoiler :
Tim en prison, Matt à Chicago, Landry dieu sait où. Tim finit par sortir, Jason revient pour un court épisode, Matt repasse de temps à autre dans la vie de Julie et surtout Tyra que l’on retrouve pour conclure la série.

L’évolution du personnage de Jess est aussi une bouffée d’optimisme digne des meilleures heures de FNL. Car pour le reste on a le sentiment d’avoir fait le tour, Vince à qui la tête tourne, mal conseillé par son père, du déjà vu entre Smash et J.D. Luke amoureux éconduit mal dans sa peau, ça rappel Matt face à Julie en deuxième saison, ses questions pour la suite ? On dirait Tim Riggins. Et ainsi de suite.

Il reste quelques beaux moments comme celui où Becky va devenir serveuse dans la boite de strip, où Tyra va emmener Tim sur « son » terrain pour lui faire abandonner son projet d’exil, etc Ils sont là pour nous rappeler que FNL reste une série exceptionnelle et tant pis si cette dernière saison tombe le plus souvent dans le traditionnel. Inconditionnel je suis devenu et trop de chose encore cette saison me font regretter la fin de cette aventure télévisuelle. Oui, j’en aurais bien repris encore une petite saison. Tant pis.

samedi 11 juin 2011

Battlestar Galactica – Saison 1

Fiche Technique:
Battlestar Galactica est un drama de science fiction américain dont la première saison compte 13 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Sci-Fi en 2004-2005. Elle fait suite à une mini série diffusée en 2 parties de 180’ chacune en 2003 (je considère pour la suite cette mini série comme faisant partie intégrante de la première saison).

Synopsis :
Les humains occupent 12 colonies (planètes) et vivent une paix armée depuis plusieurs décennies contre les Cylons, les robots qu’ils ont créés et qui se sont rebellés. L’histoire débute alors que le vaisseau de guerre (“battlestar”) “Galactica” va être décommissionné et son commandant en chef, l’amiral Bill Adama prendre sa retraite.

Alors que les Cylons ne se sont pas présentés au rendez-vous fixé en zone neutre depuis bien des années. Le vieux général humain qui les attend se fait surprendre par l’arrivée d’une jolie jeune femme encadrée de deux Cylons. Mais la prise de contact s’avère un peu plus brutale que prévue et l’attaque des Cylons se révèle diablement efficace.

Critique :
Les premières scènes sont magiques. Les 2 fois 180’ plantent l’histoire. Tout va à cent à l’heure, les personnages clé d’Adama, Roselin, Kara Thrace ou Lee Adama prennent vite chaire. L’action du début leur sert de révélateur. Gaius Baltar est d’emblée le plus dérangeant et pique notre curiosité, tout comme Caprica six.

Et puis la série proprement dite démarre sur un épisode qui rompt le rythme de la mini série. L’épisode “33” impose une nouvelle donne. On s’installe dans la routine de la guerre. L’ambiance extraordinaire qui s’en dégage suinte à chaque image. On vit le calvaire, on est avec eux. On retrouve ensuite ce qui fait la force de la SF : être capable de traiter de sujets importants en délivrant des messages forts. La question de la démocratie est posée tout au long de la saison. La question du deuil et du pardon, du devoir de mémoire et tant d’autres. Tous les épisodes ne sont pas égaux, les événements s’enchaînent et font progresser l’intrigue globale plus au moins chaotiquement. Mais certains exsudent une tension remarquable (à l’image de “33”), d’autres offrent des rebondissements totalement inattendus, d’autres encore des pistes de réflexion. Et le tout crée un monde profondément riche et des personnages qui s’avèrent vite bien plus complexes qu’il n’y parait. Les questions qui s’accumulent sur les Cylons (à commencer par leur identité) ajoutent un fil rouge à la saison.

Au-delà de l’intrigue, la réalisation est plutôt bien réussie, les effets spéciaux assez bons, certains acteurs sortent aussi du lot et la bande son est magistral, à la hauteur de l’ambition de cette série.

Nous voilà donc devant la meilleure série de science fiction jamais réalisée. Tous les ingrédients sont réunis: une intrigue exceptionnelle, une technique et des moyens à la hauteur des ambitions de la série, des personnages magnifiques, des thèmes terriblement d’actualité, ainsi de suite. Le tout avec finalement très peu de temps morts pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. On en redemande.

Spoiler :
Tout l’arc narratif mythologique et mystique autour de la Terre a eu du mal à me captiver. Les visions de Roselin sont lassantes. Les rebondissements sur le personnage de Kara sont dans ce contexte parfois un peu étrange. A contrario, la découverte que Boomer est un Cylon est un moment fort de la série. Son attaque sur Adama également. L’appariation d’une autre 6 et la position de Baltar constituent un autre point fort. Et Baltar s’avère être un personnage magique merveilleusement incarné par James Callis.

D’autres passages comme la recherche de carburant ressemblent à des détours de l’intrigue et on du mal à nous captiver autant. Il y a définitivement aussi des temps faibles dans cette saison. Peut-être un mal nécessaire pour que l’on apprécie plus encore les trouvailles qui paraissent distillées suivant une loi tellement imprévisible qu’elle doit être Cylone.

jeudi 9 juin 2011

Lost– Saison 4

Fiche Technique:
Lost est un drama américain dont la quatrième saison ne compte que 14 épisodes de 42 minutes environ à cause de la grève des scénaristes. Elle a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2008.

Synopsis :
On reprend au point exact où l’on avait laissé toute notre bande: la mission de secours qui pose beaucoup de questions et va rebattre les cartes de la lutte entre rescapés et “Others”.

Fini les flashbacks, on a droit à des flashforwards où l’on découvre huit survivants du crash aux prises à de nouvelles difficultés après avoir réintégré la société. Ces flashforwards vont passer d’un personnage à l’autre, sans ordre chronologique évident au début, constituant un puzzle tout au long de la saison sur ce qui arrive dans ce futur. Jusqu’au dernier episode.

Critique:
On avait besoin d’un vrai changement de registre, la lutte entre « Others » et rescapés s’essoufflant, les scénaristes nous l’ont offert en la personne de Mr Charles Widmore. On a donc une lutte entre Ben et Mr Widmore pour le contrôle de l’île. Nos rescapés sont pris au milieu et instrumentalisés avec comme objectif de pouvoir retourner chez eux.

Si la lutte pour le contrôle de l’île revient vers un scénario plus classique et à ce titre plutôt décevant, les conséquences sur le groupe des rescapés sont elles très logiquement et grandiosement tirées. Ce qui avec l’approche des « flashforwards » sous forme de puzzle constituent les grandes réussites de la saison.

Pour cette quatrième saison, Lost garde son identité grâce à son île. Pour le reste, la saga fait appel à des ressorts classiques dans les thrillers de ces dernières années. Confusion entre les bons et les méchants, trahison et réhabilitation, rebondissements improbables pour redonner du soufflé à l’intrigue. Cela ne manque du reste pas d’efficacité. A coté de cela, Sawyer, Sayid, Claire et Charlie pèsent par leurs (relatives) absences dans l’intrigue de cette saison : les nouveaux venus ne compensent pas le vide laissés par les nombreux morts jusqu’ici. Et l’on y perd en authenticité.

Spoiler:
On a du mal à se souvenir de tous les morts: Ethan, Boone, Shannon, Charlie, .Mr Eko, Ana Lucia, Libby, Goodwin pour ne citer que ceux qui ont occupé à un moment donné le devant de la scène. On va finir par se croire dans 24 ! Faraday, Lapidus et surtout Charlotte font pale figure en comparaison.

Avec un rôle moins important pour Sawyer ou Sayid, l’intrigue se ressert autour de Jack, Kate, Ben, John, Hurley, Sun, Jin, Juliet et Desmond. Tout va très vite cette saison. Seulement 14 épisodes, pas de place pour les temps morts et intrigues secondaires.

On a encore à boire et à manger. La disparition de l’île est sublime, les flashfowards qui prennent forme petit à petit aussi. Le rôle de Ben entre manipulation, fossoyeur de la Dharma initiative et protecteur de l’île continue d’interroger et de déranger. Le petit détour par l’appendicite de Jack nous fait revivre les premières heures de la série (ou tout n’était qu’espoir de sauvetage et survie). John Locke, fidèle à lui-même me laisse indifférent, je ne vois pas ce qu’il apporte si ce n’est de pouvoir porter des rebondissements assez improbables de l’intrigue. Le retour de Michael tellement téléphoné n’apporte pas grand chose non plus, mais c’est vrai qu’à force de tuer les héros, il faut bien en garder quelques uns…

vendredi 3 juin 2011

Friday Night Lights– Saison 4

Fiche Technique:
FNL est un drama américain dont la quatrième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 Network en 2009-2010.

Synopsis :
Voilà coach Taylor en rouge. Même homme, mêmes convictions, et même la même dégaine, juste la casquette qui change de couleur.

On part donc sur une nouvelle saison qui verra la construction d’une équipe de football d’un nouveau lycée à partir de rien. Beaucoup de nouveaux personnages donc pour continuer ce voyage dans l’Amérique profonde... et plus modeste cette fois.

Critique :
Des 6 principaux héros ados de la première saison on en a perdu quatre et les deux derniers ne jouent plus pour le coach. Exit donc Smash, Jason, Tyra et Lyla, bonjour à Vince, Becky, Jess et Luke. Julie prend aussi beaucoup plus d’importance. Sans doute aurais-je critiqué un rebondissement de scénario qui en aurait décidé autrement et trahi l’esprit de réalisme de la série, mais la nostalgie des plus belles heures de la saison 3 m’a quand même pesé en début de saison.

Nous voilà donc à East Dillon. Un virage audacieux et un pari risqué pour la série de tous les succès. Renouveler ses personnages et traiter des quartiers défavorisés. Aborder le thème de la grossesse non désirée d’une ado était également très risqué.

Même si l’on n’évite pas certains clichés et que ce nouveau monde offre davantage de rebondissements dans l’intrigue (en rupture avec le géni des saisons 1 et 3), le pari est largement gagné. La famille Taylor et les Riggins servent de points d’encrage fort à la saison et la plongée dans les quartiers difficiles de Dillon s’accompagne d’un ton plus noir. La série dérange, nous bouscule et nous surprend.

Merci à FNL de nous offrir encore un grand moment de télévision.

Spoiler :
Les nouveaux personnages ne sont pas aussi attachants que les anciens. Tyra manque terriblement, l’éphémère retour de Lyla offre un parfum de nostalgie et pas seulement à Tim Riggins. Le monde de gangster que fréquente Vince et sa plongée pour sauver sa mère versent davantage dans le cliché que dans le réalisme à tendance quotidien qu’avait développé la série jusque là.

J’ai eu terriblement peur quand Becky est tombée enceinte, de Luke qui plus est. FNL ne pouvait pas tomber dans le moralisme aussi classique qu’insupportable des séries US. La visite à Tami Taylor qui l’oriente d’emblée vers l’adoption sans pour autant fermer la porte à l’avortement m’a pétrifié. Et puis non, Becky a avorté et Tami s’est vu prise dans le tourbillon de la société bien pensante américaine. Sublime.
FNL perpétue ainsi le miracle de dénoncer ce que j’ai appelé « l’horreur de la middle classe américaine » en nous offrant pourtant des personnages magiques, attachants et profondément humains. J’ai compris comment FNL réussit ce tour de force : « l’horreur » n’a pas de visage fort dans la série : c’est l’opinion publique qui condamne Tamy sans savoir, ce sont des 4x4 qui saccagent le terrain de foot des Lions, ce sont des appels anonymes et des graffitis chez les Taylors suite au forfait du premier match...
Et le reste de la saison est également bien réussie, le personnage de Tim Riggins encore parfait pris entre la mère et la fille, embarqué dans la galère par son frère. La construction de l’équipe avec ses doutes et ses défaites. Julie prend une vraie dimension et c’est assez réussi. Quand à l’épisode de la mort du père de Matt, c’est encore tragiquement réaliste. Et fort. Comme toujours.

mercredi 1 juin 2011

Lost– Saison 3

Fiche Technique:
Lost est un drama américain dont la troisième saison compte 23 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2006-2007.

Synopsis :
La saison s’ouvre sur la captivité de Jack, Kate et Sawyer. On découvre la vie des “Others” et au fur et à mesure que les interactions se multiplient entre les deux clans, l’intrigue avance toujours plus vite.

Dans le camp, Desmond réapparaît suite à l’explosion et John continue son parcours mystique.

Critique:
La saison 3 franchit un cap. Mis à part Ben qui conserve une part de mystère, les personnages des 2 camps (naufragés et “Others”) sont maintenant bien connus. On navigue dans le fantastique grâce à l’environnement, l’île s’affirme plus que jamais comme l’élément déterminant et original de la saga. Et elle continue de dévoiler certains de ses mystères quitte à en créer d’autres au moins aussi nombreux (on fonctionne ici un peu comme dans 24 où chaque dénouement s’accompagne d’une nouvelle tension).

L’intrigue s’accélère dès le début avec nos 3 prisonniers qui vont mêler les deux camps irrémédiablement, ouvrant de nouvelles possibilités aux scénaristes qui ne se feront pas prier pour les saisir. On a droit à des rebondissements sans doute plus classiques mais diablement efficaces et bien menés. Entre les brumes de mystères inexpliqués et les mensonges des protagonistes, le téléspectateur a soif de réponses et si on ne lui en donne que peu et au compte-goutte, l’action qui se déroule à cent à l’heure cette saison le maintient en halène. Comme une illustration de ce nouveau rythme, les flash-back sont beaucoup moins longs.

Au final, la saison est pleinement réussie, se clôt sur un suspense intense qui l’illustre parfaitement. Je ne suis toujours pas convaincu de visionner un chef d’oeuvre, mais je me laisse volontiers prendre par l’efficacité du scénario et l’utilisation judicieuse des gros moyens mis à la disposition de la production.

Spoiler:
La tension psychologique imposé par Ben à Jack en particulier est clairement un élément nouveau. L’épisode de son cancer et de sa manipulation pour amener Jack à le traiter est très réussi.
Le dernier épisode qui offre des “flash forward” à la place du flash-back habituel est franchement génial. Surtout que rien n’est dit, c’est à nous de nous en rendre compte. C’est d’autant plus fort que les flash-backs, même moins nombreux, encore et toujours devenaient plus que lassant.
Le rôle de Juliet, là encore teinté de 24 (un coup on la pense fidèle à Ben, puis le trahissant, puis on ne sait plus avant de la ranger (définitivement?) dans le camp des naufragés), m’a également tenu en haleine.
Par contre l’utilisation encore et toujours du même triangle amoureux entre Jack, Sawyer et Kate perd de son attrait et le rôle mystique voire surnaturel de John Locke m’a franchement agacé.