Fiche Technique:
Glee est une comedy américaine dont la première saison compte 22 épisodes de 45 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2009-2010.
Synopsis :
Dans un lycée de l’Ohio un prof d’espagnol reprend le « Glee club » i.e. club de chant et danse. Entre les prestations des élèves (voire des adultes) qui rythment chaque épisodes, Mr Shue tente de gérer les priorités de sa vie pimentée de difficultés avec sa femme, Sue Sylvestre mène d’une main de fer ses « Cheerios » (pom-pom girls) en espérant un nouveau titre national. Et les ados sont aux prises avec les thèmes habituels des teen shows (s’affirmer ou céder à la pression sociale du milieu ambiant, découvrir et gérer sa sexualité, etc).
Critique :
Le scénario est avant tout accès sur la musique et les chorégraphies des élèves. Et c’est ce qui fait le succès de cette série, entre reprise des standards et un focus évident sur la pop contemporaine, la musique rythme les épisodes et c’est souvent réussi avec comme dans « on connait la chanson » l’utilisation de chanson pour exprimer ses sentiments du moment (souvent avec ses gros sabots) et des adaptations quelques fois très réussies.
Le reste du scénario tourne autour de la rivalité de Sue et Mr Shue et des tourments d’adolescents franchement éculés. Chaque élève a un personnage bien ancré, les rôles évoluent très peu durant la saison. On évite cependant l’écueil des intrigues interminables en plus d’être déjà vues. Très souvent un sujet est traité sur un épisode voire deux (quelques uns servent de trame de fond mais sont suffisamment bien perlés pour ne pas devenir pesants) quitte à s’offrir une fin en queue de poisson.
On a droit à tous les clichés du bien pensant américain : la black obèse qui assume, l’ado gay que le père aime malgré tout, l’ado enceinte qui refuse l’avortement, l’handicapé qui surmonte ses faiblesses via son hobby, les asiates, hyspanos et juifs de service, les diatribes sur l’amitié, à croire qu’aucun poncif ne nous sera épargné.
Au final, l’intrigue est faiblarde, sans aucune finesse ni originalité, les acteurs sont au mieux moyens, et le tout est politiquement correct à en vomir. Pourtant j’accroche à fond.
Spoiler :
Je préfère quand bon nombre de personnages restent secondaires : Mercedes apporte dans les chants mais en dehors c’est carrément dramatique et l’épisode où elle occupe une part plus importante est pour le moins laborieux. Santana en hyspano et Cherrio, « Puck » en footballeur et pseudo bad boy et Artie en handicapé volontaire versent aussi tellement dans la caricature et n’apportent en plus rien en vocal.
Finn est trop lisse pour que l’on s’attache vraiment, Brittany et ses remarques décalées de blondes stupides font sourire, mais à petite dose c’est parfait.
Reste donc Rachel et Quinn, coté ado.
Coté adulte, malgré une caricature poussée à l’extrême et les bons sentiments où l’on découvre que Sue n’est pas si méchante que cela avec sa soeur handicapée, son vote pour New Direction, le personnage apporte à la série. Mr Shue et Emma reste les meilleures personnages de la série et les moins mal joués (avec Rachel).
Le dénouement apporte aussi une certaine fraîcheur tant il semblait inévitable que New Direction batte Vocal Adrenalin et la pichnette finale de Sue est bien réussie.
Pour ce qui est des performances : pas mal de bon moments avec en favori « Don’t stop believing », la reprise de « Poker Face » et la chorégraphie de Vocal Adrénalin sur Bohemian Rapsody.
jeudi 30 décembre 2010
jeudi 23 décembre 2010
24 - Saison 1
Ficher Technique
Drama américain dont la première saison a été diffusée sur Fox en 2001. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
Jack Bauer est un agent de la cellule antiterroriste de Los Angeles (CTU), il reçoit un appel peu après minuit, le jour des primaires démocrates en Californie: une menace terroriste pèse sur l’un des candidats.
Dans le même temps sa fille fait le mur.
Tout va s’enchaîner en temps réel pendant 24 heures.
Critique
Le concept est révolutionnaire, la réalisation innovante. Quand on ajoute un scénario parfaitement maîtrisé et un Kiefer Sutherland impeccable en Jack Bauer on crée un mythe.
24 épisodes, couvrant 1 heure chacun (même si un épisode ne dure que 43') où l’on suit en parallèle les différents protagonistes sans aucun flash-back, flash-forward, rêve, etc. Juste la réalité présente de l’action.
Les écrans se séparent puis zooment sur une action. Chaque épisode commence et finit sur le chronomètre avec la musique qui égraine les secondes qui passent.
Ce rituel se répétera huit saisons.
La force principale de la série est dans son scénario et son impact. En temps réel, tout s’enchaîne à une vitesse ahurissante, les protagonistes entrent dans l’intrigue, s’y installent ou meurent. L’impact est direct, on a des moyens technologiques considérables, modernes, mais pas de gadget à la James Bond. Tout pour l’action, directe, brute.
Le suspens s’installe assez vite et ne retombe plus. C’est au prix de nombreux rebondissements, de situations résolues mais qui créent un nouveau problème. On est scotché devant l’écran à enchaîner un épisode après l’autre.
Le concept d’avoir un candidat noir à la présidence de la république était également à la pointe de la modernité.
Revisitant avec succès le concept d’espionnage à la sauce terroriste et résolument moderne, 24 est la série Thriller des années 2000. La saison 1 ancre ce succès dans l’histoire télévisuelle.
Spoiler
Dans quoi Kim s’est-elle fourrée ? Les terroristes vont-ils récupérer la carte du photographe ? Palmer va-t-il mourir à son petit déjeuner ? Palmer va-t-il dire la vérité à la presse ? Teri va-t-elle retrouver la mémoire ou mourir ? Qui est la taupe ? Qui est l’autre taupe ?
Chaque épisode apporte son lot de questions et son lot de réponses. En temps réel, les événements s’enchaînent et les scénaristes ne nous privent jamais trop longtemps d’une réponse. Mais en même temps qu’il nous la livre, ils se sont bien assurés d’avoir créer une autre question peut-être plus difficile à résoudre encore.
On pourrait résumer la réussite de 24 à cela et au fait que les rebondissements sont aussi nombreux que réussis et qu’ils rythment toute la série et pas seulement le(s) dernier(s) épisode(s). Prenons Nina par exemple : elle est soupçonnée dès le début (c’est de son ordinateur que provient la carte responsable de la fuite de donnée) puis elle devient insoupçonnable tellement elle aide Jack avant que l’on découvre que c’est elle la taupe.
Nina aide Jack car Jack fait partie du plan terroriste mais en parallèle elle fait l’impossible pour garder des leviers d’action contre lui (on comprend mieux comment les terroristes ont si facilement localisé la safe house, neutralisé les équipes de protection, intercepté Kim dans son transfert à la CTU ou encore retrouvé Teri qui avait réussi à échapper à la vigilance de Kevin.
Aussi compliqué soit-il le scénario est parfaitement cohérent.
Les personnages de David Palmer, Nina Myers ou Sherry Palmer sont particulièrement réussis. En comparaison on n’a pas le temps pour s’attarder sur Nicole Palmer ou d’autres personnages secondaires qui sont uniquement là pour servir une part de l’intrigue. Pas le temps de souffler non plus.
Drama américain dont la première saison a été diffusée sur Fox en 2001. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
Jack Bauer est un agent de la cellule antiterroriste de Los Angeles (CTU), il reçoit un appel peu après minuit, le jour des primaires démocrates en Californie: une menace terroriste pèse sur l’un des candidats.
Dans le même temps sa fille fait le mur.
Tout va s’enchaîner en temps réel pendant 24 heures.
Critique
Le concept est révolutionnaire, la réalisation innovante. Quand on ajoute un scénario parfaitement maîtrisé et un Kiefer Sutherland impeccable en Jack Bauer on crée un mythe.
24 épisodes, couvrant 1 heure chacun (même si un épisode ne dure que 43') où l’on suit en parallèle les différents protagonistes sans aucun flash-back, flash-forward, rêve, etc. Juste la réalité présente de l’action.
Les écrans se séparent puis zooment sur une action. Chaque épisode commence et finit sur le chronomètre avec la musique qui égraine les secondes qui passent.
Ce rituel se répétera huit saisons.
La force principale de la série est dans son scénario et son impact. En temps réel, tout s’enchaîne à une vitesse ahurissante, les protagonistes entrent dans l’intrigue, s’y installent ou meurent. L’impact est direct, on a des moyens technologiques considérables, modernes, mais pas de gadget à la James Bond. Tout pour l’action, directe, brute.
Le suspens s’installe assez vite et ne retombe plus. C’est au prix de nombreux rebondissements, de situations résolues mais qui créent un nouveau problème. On est scotché devant l’écran à enchaîner un épisode après l’autre.
Le concept d’avoir un candidat noir à la présidence de la république était également à la pointe de la modernité.
Revisitant avec succès le concept d’espionnage à la sauce terroriste et résolument moderne, 24 est la série Thriller des années 2000. La saison 1 ancre ce succès dans l’histoire télévisuelle.
Spoiler
Dans quoi Kim s’est-elle fourrée ? Les terroristes vont-ils récupérer la carte du photographe ? Palmer va-t-il mourir à son petit déjeuner ? Palmer va-t-il dire la vérité à la presse ? Teri va-t-elle retrouver la mémoire ou mourir ? Qui est la taupe ? Qui est l’autre taupe ?
Chaque épisode apporte son lot de questions et son lot de réponses. En temps réel, les événements s’enchaînent et les scénaristes ne nous privent jamais trop longtemps d’une réponse. Mais en même temps qu’il nous la livre, ils se sont bien assurés d’avoir créer une autre question peut-être plus difficile à résoudre encore.
On pourrait résumer la réussite de 24 à cela et au fait que les rebondissements sont aussi nombreux que réussis et qu’ils rythment toute la série et pas seulement le(s) dernier(s) épisode(s). Prenons Nina par exemple : elle est soupçonnée dès le début (c’est de son ordinateur que provient la carte responsable de la fuite de donnée) puis elle devient insoupçonnable tellement elle aide Jack avant que l’on découvre que c’est elle la taupe.
Nina aide Jack car Jack fait partie du plan terroriste mais en parallèle elle fait l’impossible pour garder des leviers d’action contre lui (on comprend mieux comment les terroristes ont si facilement localisé la safe house, neutralisé les équipes de protection, intercepté Kim dans son transfert à la CTU ou encore retrouvé Teri qui avait réussi à échapper à la vigilance de Kevin.
Aussi compliqué soit-il le scénario est parfaitement cohérent.
Les personnages de David Palmer, Nina Myers ou Sherry Palmer sont particulièrement réussis. En comparaison on n’a pas le temps pour s’attarder sur Nicole Palmer ou d’autres personnages secondaires qui sont uniquement là pour servir une part de l’intrigue. Pas le temps de souffler non plus.
mardi 21 décembre 2010
Dexter - Saison 4
Ficher Technique
La saison 4 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2009.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.
Synopsis
Voila Dexter marié et papa. L’agent spécial Lundy de la saison deux, fraîchement retraité, est de retour à Miami sur les traces de Trinity: un serial killer particulièrement efficace qui oeuvre dans différentes villes des États-Unis depuis des dizaines d’année. Cela a de quoi exciter la curiosité de Dexter voire plus si affinité.
Critique
L’intrigue de cette saison apporte une bouffée d’air frais salutaire à la série en rompant avec les routines qui s’étaient installées durant les saisons 2 et 3. Même si les intrigues secondaires (la pauvre Debra continue à souffrir, les histoires de Maria et Angel sont hors sujets, etc) laissent à désirer l’angle d’attaque de Trinity est extrêmement réussi. Les événements s’enchaînent et le suspense ne faiblit guère. On est surpris par le déroulé, ce qui devenait de plus en plus rare au fil des saisons.
Le rythme de cette saison est parfaitement maîtrisé, confortable au début, on découvre un Dexter qui fait des erreurs et qui en paie le prix fort. Tant et si bien que les choses s’accélèrent jusqu’au dénouement final assez grandiose.
Spoiler
Le rythme de cette saison est complètement changé : Dexter découvre très vite Trinity au point que l’on doute que ce soit l’intrigue de la saison.
Seulement Dexter doute et commet des erreurs. C’est ce qui est nouveau. Dexter tueur en manque de sommeil qui a un accident en rentrant chez lui, c’est brillant (le clin d’oeil sur le générique qui n’avait pas bougé en quatre saisons est lui aussi excellent). Dexter qui tombe en admiration devant « son maître » et tente d’apprendre à ses cotés pour finalement percer la carapace, on s’étonne de s’en étonner: Desperate Housewife avait déjà mis à nu les banlieues résidentielles américaines dont le monde monstrueusement consensuel et formaté peut cacher des secrets odieux.
Puis le suspense de l’accident de Dexter se transforme en duel entre Trinity et Dexter comme Dexter a commis l’erreur de ne pas tuer Trinity quand il en avait la possibilité.
La relation de Dexter avec Rita est également une réussite de la saison. Le personnage Rita se réveille. En vivant avec Dexter elle lui voit des défauts même si elle les interprète mal (mais comment imaginer que son mari est un tueur en série?) Dexter a évolué, il éprouve des sentiments non plus seulement pour sa soeur mais aussi pour sa femme et ses enfants.
Enfin on pardonnera aux faiblesses des autres intrigues secondaires tant le final est fantastique où Dexter, du fait de ses erreurs, découvre Rita comme dernière victime de Trinity et sort avec son fils ensanglanté entre les bras, comme jadis son père adoptif le fit avec lui !
La saison 4 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2009.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.
Synopsis
Voila Dexter marié et papa. L’agent spécial Lundy de la saison deux, fraîchement retraité, est de retour à Miami sur les traces de Trinity: un serial killer particulièrement efficace qui oeuvre dans différentes villes des États-Unis depuis des dizaines d’année. Cela a de quoi exciter la curiosité de Dexter voire plus si affinité.
Critique
L’intrigue de cette saison apporte une bouffée d’air frais salutaire à la série en rompant avec les routines qui s’étaient installées durant les saisons 2 et 3. Même si les intrigues secondaires (la pauvre Debra continue à souffrir, les histoires de Maria et Angel sont hors sujets, etc) laissent à désirer l’angle d’attaque de Trinity est extrêmement réussi. Les événements s’enchaînent et le suspense ne faiblit guère. On est surpris par le déroulé, ce qui devenait de plus en plus rare au fil des saisons.
Le rythme de cette saison est parfaitement maîtrisé, confortable au début, on découvre un Dexter qui fait des erreurs et qui en paie le prix fort. Tant et si bien que les choses s’accélèrent jusqu’au dénouement final assez grandiose.
Spoiler
Le rythme de cette saison est complètement changé : Dexter découvre très vite Trinity au point que l’on doute que ce soit l’intrigue de la saison.
Seulement Dexter doute et commet des erreurs. C’est ce qui est nouveau. Dexter tueur en manque de sommeil qui a un accident en rentrant chez lui, c’est brillant (le clin d’oeil sur le générique qui n’avait pas bougé en quatre saisons est lui aussi excellent). Dexter qui tombe en admiration devant « son maître » et tente d’apprendre à ses cotés pour finalement percer la carapace, on s’étonne de s’en étonner: Desperate Housewife avait déjà mis à nu les banlieues résidentielles américaines dont le monde monstrueusement consensuel et formaté peut cacher des secrets odieux.
Puis le suspense de l’accident de Dexter se transforme en duel entre Trinity et Dexter comme Dexter a commis l’erreur de ne pas tuer Trinity quand il en avait la possibilité.
La relation de Dexter avec Rita est également une réussite de la saison. Le personnage Rita se réveille. En vivant avec Dexter elle lui voit des défauts même si elle les interprète mal (mais comment imaginer que son mari est un tueur en série?) Dexter a évolué, il éprouve des sentiments non plus seulement pour sa soeur mais aussi pour sa femme et ses enfants.
Enfin on pardonnera aux faiblesses des autres intrigues secondaires tant le final est fantastique où Dexter, du fait de ses erreurs, découvre Rita comme dernière victime de Trinity et sort avec son fils ensanglanté entre les bras, comme jadis son père adoptif le fit avec lui !
lundi 20 décembre 2010
United States of Tara - Saison 2
Ficher Technique
Comédie américaine dont la deuxième saison a été diffusée sur Showtime en 2010. Elle compte 12 épisodes de 30 minutes.
Synopsis
Tara a repris son traitement médicamenteux et le contrôle de son corps... pour le moment. Charmaine tombe enceinte et voit sa relation avec Nick (et Neil) évoluer. Marshall avance sur la découverte de la sexualité et Kate, fraîchement diplômée, arrondie ses fins de mois avec un job de télémarketrice.
Critique
Bizarrement le début de cette saison est également un peu lent, mais dès le deuxième épisode on est au coeur de l’action. Tara progresse sur la compréhension d’elle-même alors que l’on pouvait craindre que seul une regression puisse permettre de justifier la prolongation de la série, il n’en est rien. Les enfants gagnent encore en épaisseur. On évite la plupart des clichés et les nouveaux avatars sont merveilleusement trouvés. Au-delà du personnage de Tara, Kate et Charmaine trouvent pleinement leur place dans cette saison.
En naviguant aux frontières de la folie, nous voilà une nouvelle fois plongés dans la middle class américaine. Plongée que les scénaristes et les acteurs rendent aussi agréable qu’instructive.
Une deuxième saison bien meilleure que la première.
Spoiler
On attend durant tout le premier épisode que Tara transitionne. On se demande ce qui va causer cette régression et le suicide de la maison d’en face semble orienter la série vers la voie décevante que l’on craignait. Et puis tout s’accélère, Buck qui tombe amoureux, Charmaine enceinte non de son fiancé mais de Neil. Et alors on attend les nouveaux avatars comme promis par la bande annonce et puis rien et comme l’intrigue décolle autour de Buck, on s’y laisse prendre. L’arrivée de Shoshana est aussi surprenante que réussie. Les difficultés de couple (même si l’épisode où Max couche avec Pammy tombe dans la facilité pour rien) et la façon qu’ont les enfants de réagir sont clairement réussis.
L’épisode de la Tornade est central dans la saison, outre le jeu d’acteur remarquable de Toni Colette, la séance de vérité façonne l’intrigue de cette saison, jusqu’à l’apothéose réussie du mariage avorté de Charmaine.
Comédie américaine dont la deuxième saison a été diffusée sur Showtime en 2010. Elle compte 12 épisodes de 30 minutes.
Synopsis
Tara a repris son traitement médicamenteux et le contrôle de son corps... pour le moment. Charmaine tombe enceinte et voit sa relation avec Nick (et Neil) évoluer. Marshall avance sur la découverte de la sexualité et Kate, fraîchement diplômée, arrondie ses fins de mois avec un job de télémarketrice.
Critique
Bizarrement le début de cette saison est également un peu lent, mais dès le deuxième épisode on est au coeur de l’action. Tara progresse sur la compréhension d’elle-même alors que l’on pouvait craindre que seul une regression puisse permettre de justifier la prolongation de la série, il n’en est rien. Les enfants gagnent encore en épaisseur. On évite la plupart des clichés et les nouveaux avatars sont merveilleusement trouvés. Au-delà du personnage de Tara, Kate et Charmaine trouvent pleinement leur place dans cette saison.
En naviguant aux frontières de la folie, nous voilà une nouvelle fois plongés dans la middle class américaine. Plongée que les scénaristes et les acteurs rendent aussi agréable qu’instructive.
Une deuxième saison bien meilleure que la première.
Spoiler
On attend durant tout le premier épisode que Tara transitionne. On se demande ce qui va causer cette régression et le suicide de la maison d’en face semble orienter la série vers la voie décevante que l’on craignait. Et puis tout s’accélère, Buck qui tombe amoureux, Charmaine enceinte non de son fiancé mais de Neil. Et alors on attend les nouveaux avatars comme promis par la bande annonce et puis rien et comme l’intrigue décolle autour de Buck, on s’y laisse prendre. L’arrivée de Shoshana est aussi surprenante que réussie. Les difficultés de couple (même si l’épisode où Max couche avec Pammy tombe dans la facilité pour rien) et la façon qu’ont les enfants de réagir sont clairement réussis.
L’épisode de la Tornade est central dans la saison, outre le jeu d’acteur remarquable de Toni Colette, la séance de vérité façonne l’intrigue de cette saison, jusqu’à l’apothéose réussie du mariage avorté de Charmaine.
dimanche 19 décembre 2010
24 - Saison 2
Ficher Technique Drama américain dont la deuxième saison a été diffusée sur Fox en 2002 et 2003. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
Jack Bauer est cette fois-ci aux prises avec la menace d’une bombe nucléaire qu’un groupe terroriste islamiste fait planer sur Los Angeles.
Tandis que Kim rencontre quelques difficultés pour sauvegarder la petite fille dont elle est au pair, Jack reprend du service auprès de David Palmer, pleinement mobilisé pour l’occasion.
Critique
Si le principe est désormais connu, presque déjà rodé, le scénario est encore mieux maîtrisé que lors de la première saison.
Sur la même base que la saison précédente l’intrigue avance à chaque épisode jusqu’à son dénouement final. Complot et traîtrise restent bien entendu au rendez-vous mais réussissent souvent à nous surprendre.
On est définitivement pris par l’engrenage d’une intrigue diabolique. Les tensions et relations humaines sont davantage et plus subtilement exploitées que lors de la première saison. Les personnages y gagnent en humanité.
La seule critique est l’arc narrative autour de Kim qui parait fade au regard de l’arc principal.
Pour le reste encore un grand morceau de télévision.
Spoiler
La menace de la bombe nucléaire soit disant sous maîtrise de « traitres » au gouvernement. L’humanité de Mason et le sauvetage in extremis de Jack. La première partie de la saison est menée tambour battant jusqu’à cette explosion nucléaire observée depuis le hublot de Air Force One par le président Palmer.
On se demande bien comment l’intrigue va rebondir pour tenir encore toutes les heures que compte la série.
C’est là que le complot pour faire chuter le président Palmer entre en action et nous tient encore en haleine sur un registre bien différent: politique d’un coté jusqu’au sommet du vote contre le président (où tous les événements passés sont éclairés sous un angle nouveau, très grand moment!) et traque policière de l’autre où la preuve de la falsification de l’enregistrement se dérobe systématiquement à Jack. Le lien entre les deux est parfaitement géré.
Une saison excellente si ce n’était cette histoire avec Kim qui ne rejoint jamais l’intrigue principale, n’apporte rien au suspense et parait terriblement fade. Le seul moment réussi de cet arc est la découverte du corps de la mère dans le coffre de la voiture que Kim avait “empruntée”.
Synopsis
Jack Bauer est cette fois-ci aux prises avec la menace d’une bombe nucléaire qu’un groupe terroriste islamiste fait planer sur Los Angeles.
Tandis que Kim rencontre quelques difficultés pour sauvegarder la petite fille dont elle est au pair, Jack reprend du service auprès de David Palmer, pleinement mobilisé pour l’occasion.
Critique
Si le principe est désormais connu, presque déjà rodé, le scénario est encore mieux maîtrisé que lors de la première saison.
Sur la même base que la saison précédente l’intrigue avance à chaque épisode jusqu’à son dénouement final. Complot et traîtrise restent bien entendu au rendez-vous mais réussissent souvent à nous surprendre.
On est définitivement pris par l’engrenage d’une intrigue diabolique. Les tensions et relations humaines sont davantage et plus subtilement exploitées que lors de la première saison. Les personnages y gagnent en humanité.
La seule critique est l’arc narrative autour de Kim qui parait fade au regard de l’arc principal.
Pour le reste encore un grand morceau de télévision.
Spoiler
La menace de la bombe nucléaire soit disant sous maîtrise de « traitres » au gouvernement. L’humanité de Mason et le sauvetage in extremis de Jack. La première partie de la saison est menée tambour battant jusqu’à cette explosion nucléaire observée depuis le hublot de Air Force One par le président Palmer.
On se demande bien comment l’intrigue va rebondir pour tenir encore toutes les heures que compte la série.
C’est là que le complot pour faire chuter le président Palmer entre en action et nous tient encore en haleine sur un registre bien différent: politique d’un coté jusqu’au sommet du vote contre le président (où tous les événements passés sont éclairés sous un angle nouveau, très grand moment!) et traque policière de l’autre où la preuve de la falsification de l’enregistrement se dérobe systématiquement à Jack. Le lien entre les deux est parfaitement géré.
Une saison excellente si ce n’était cette histoire avec Kim qui ne rejoint jamais l’intrigue principale, n’apporte rien au suspense et parait terriblement fade. Le seul moment réussi de cet arc est la découverte du corps de la mère dans le coffre de la voiture que Kim avait “empruntée”.
vendredi 3 décembre 2010
Pigalle, la nuit - Saison 1
Ficher Technique
Drama français dont la première saison, qui comporte 8 épisodes, est diffusée en France en 2009 sur Canal plus. Chaque épisode dure 52 minutes.
Synopsis
Thomas travaille à la City. Lors d'un séjour à Paris, il découvre que sa sœur, Emma, qu'il n'a pas vu depuis deux ans, est la vedette d’un club de Pigalle. Peu après, elle disparaît mystérieusement sans laisser de traces. Thomas entreprend alors d'explorer le quartier de Pigalle et ses secrets pour la retrouver. Il se trouve alors lié au conflit qui oppose Nadir Zainoun, propriétaire de clubs de Pigalle aux propriétaires d'un nouveau club, le Paradise.
Critique
On a beau voir les ficelles, grosses comme une maison, de l’exploitation de l’image de Pigalle, de l’utilisation racoleuse des clubs de streap parisiens, on est pris dans l’atmosphère que réussissent à créer l’histoire et la réalisation de cette série.
Il y a bien des lenteurs et des circonvolutions aussi inutiles que déplacées. Il y a un casting inégal.
Heureusement Simon Abkarian en Nadir est parfait et la Alice de Catherine Mouchet n’est pas mal non plus. La réalisation est également très bonne et le scénario parachève de rendre une ambiance toute française emplie de rêve et d’humanité.
La recherche d’Emma sert plus d’alibi à la promenade dans Pigalle et le vrai sujet de la série est de savoir si le Paradise, sous couvert de modernité, va imposer à ce quartier si particulier les principes du capitalisme sans foi ni loi appliqués à l’industrie du sexe.
Une série bien française et bien dans notre époque donc. Une série réussie dans son message, dans son atmosphère et la plupart de ses personnages principaux. Avec malgré tout trop de faiblesses (casting, certains personnages secondaires, quelques arcs secondaires) pour tutoyer les plus hauts sommets des meilleures séries américaines.
Spoiler
Au début de la série on se prend au jeu de la disparition d’Emma et vite on prend peur à l’idée d’une série policière qui tenterait de rattraper la faiblesse de son intrigue par quelques scènes un peu chaudes, type « Les dessous de Palm Beach » version glauque plutôt que plus chic.
Mais au fur et à mesure que l’intrigue policière piétine, Nadir en propriétaire soucieux de ces filles, dur en apparence mais paternaliste et profondément humain occupe l’espace. On apprend à le découvrir au fil des épreuves qu’il traverse.
Plus on le suit et plus on l’aime.
La récurrence des scènes avec Max donne un coté un peu onirique et laisse l’espoir d’un dénouement inattendu.
Malheureusement, si le dénouement est inattendu, l’histoire finit en queue de poisson. Passe encore pour Alice, mais le rôle donné à Max est franchement décevant et mieux valait voir Emma furtivement que retrouvée. Dommage donc que la fin soit manquée.
Drama français dont la première saison, qui comporte 8 épisodes, est diffusée en France en 2009 sur Canal plus. Chaque épisode dure 52 minutes.
Synopsis
Thomas travaille à la City. Lors d'un séjour à Paris, il découvre que sa sœur, Emma, qu'il n'a pas vu depuis deux ans, est la vedette d’un club de Pigalle. Peu après, elle disparaît mystérieusement sans laisser de traces. Thomas entreprend alors d'explorer le quartier de Pigalle et ses secrets pour la retrouver. Il se trouve alors lié au conflit qui oppose Nadir Zainoun, propriétaire de clubs de Pigalle aux propriétaires d'un nouveau club, le Paradise.
Critique
On a beau voir les ficelles, grosses comme une maison, de l’exploitation de l’image de Pigalle, de l’utilisation racoleuse des clubs de streap parisiens, on est pris dans l’atmosphère que réussissent à créer l’histoire et la réalisation de cette série.
Il y a bien des lenteurs et des circonvolutions aussi inutiles que déplacées. Il y a un casting inégal.
Heureusement Simon Abkarian en Nadir est parfait et la Alice de Catherine Mouchet n’est pas mal non plus. La réalisation est également très bonne et le scénario parachève de rendre une ambiance toute française emplie de rêve et d’humanité.
La recherche d’Emma sert plus d’alibi à la promenade dans Pigalle et le vrai sujet de la série est de savoir si le Paradise, sous couvert de modernité, va imposer à ce quartier si particulier les principes du capitalisme sans foi ni loi appliqués à l’industrie du sexe.
Une série bien française et bien dans notre époque donc. Une série réussie dans son message, dans son atmosphère et la plupart de ses personnages principaux. Avec malgré tout trop de faiblesses (casting, certains personnages secondaires, quelques arcs secondaires) pour tutoyer les plus hauts sommets des meilleures séries américaines.
Spoiler
Au début de la série on se prend au jeu de la disparition d’Emma et vite on prend peur à l’idée d’une série policière qui tenterait de rattraper la faiblesse de son intrigue par quelques scènes un peu chaudes, type « Les dessous de Palm Beach » version glauque plutôt que plus chic.
Mais au fur et à mesure que l’intrigue policière piétine, Nadir en propriétaire soucieux de ces filles, dur en apparence mais paternaliste et profondément humain occupe l’espace. On apprend à le découvrir au fil des épreuves qu’il traverse.
Plus on le suit et plus on l’aime.
La récurrence des scènes avec Max donne un coté un peu onirique et laisse l’espoir d’un dénouement inattendu.
Malheureusement, si le dénouement est inattendu, l’histoire finit en queue de poisson. Passe encore pour Alice, mais le rôle donné à Max est franchement décevant et mieux valait voir Emma furtivement que retrouvée. Dommage donc que la fin soit manquée.
lundi 22 novembre 2010
24 - Saison 4
Ficher Technique
Drama américain dont la quatrième saison a été diffusée sur Fox en 2005. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
Jack maintenant au service du ministre de la défense (et amant de sa fille) est de retour à LA. Des terroristes islamiques enlèvent le ministre et sa fille. Jack reprend donc du service pour le compte du CTU (l’unité antiterroriste) de LA. L’enlèvement du ministre de la défense n’est en fait que la première étape d’une attaque terroriste qui durera 24 heures.
Critique
Toujours rien de nouveau sous le soleil. Les mécanismes de la série sont strictement identiques aux saisons précédentes. Le scénario lui est bien mieux ficelé que celui de la saison précédente. Le suspense est bien géré, l’intrigue unique mais à tiroir de nature à nous tenir en haleine. La fin traîne encore un petit peu en longueur mais le tout reste un (très) bon cru de 24.
Spoiler
Le début de la saison est déroutant : sans Palmer, Tony et les autres, on a du mal à accrocher à tous ces nouveaux personnages. Le président nous laisse froid, Erin nous agace d’abord puis on se fait à son personnage (l’histoire du suicide de sa fille en parallèle aurait pu être évitée…) Chloé devient de facto le personnage auquel on se rattache et elle prend bien sa place dans l’intrigue.
Les retours successifs de Tony, Palmer et Michelle sont très bien géré et apportent au scénario. Le fait que Jack n’ait qu’un seul ennemi principal connu quasiment des le début renforce l’unité de cette saison.
Certains rebondissements arrivent à nous surprendre même si l’immuable mécanisme de 24 commence à rendre les choses de plus en plus prévisibles.
Drama américain dont la quatrième saison a été diffusée sur Fox en 2005. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
Jack maintenant au service du ministre de la défense (et amant de sa fille) est de retour à LA. Des terroristes islamiques enlèvent le ministre et sa fille. Jack reprend donc du service pour le compte du CTU (l’unité antiterroriste) de LA. L’enlèvement du ministre de la défense n’est en fait que la première étape d’une attaque terroriste qui durera 24 heures.
Critique
Toujours rien de nouveau sous le soleil. Les mécanismes de la série sont strictement identiques aux saisons précédentes. Le scénario lui est bien mieux ficelé que celui de la saison précédente. Le suspense est bien géré, l’intrigue unique mais à tiroir de nature à nous tenir en haleine. La fin traîne encore un petit peu en longueur mais le tout reste un (très) bon cru de 24.
Spoiler
Le début de la saison est déroutant : sans Palmer, Tony et les autres, on a du mal à accrocher à tous ces nouveaux personnages. Le président nous laisse froid, Erin nous agace d’abord puis on se fait à son personnage (l’histoire du suicide de sa fille en parallèle aurait pu être évitée…) Chloé devient de facto le personnage auquel on se rattache et elle prend bien sa place dans l’intrigue.
Les retours successifs de Tony, Palmer et Michelle sont très bien géré et apportent au scénario. Le fait que Jack n’ait qu’un seul ennemi principal connu quasiment des le début renforce l’unité de cette saison.
Certains rebondissements arrivent à nous surprendre même si l’immuable mécanisme de 24 commence à rendre les choses de plus en plus prévisibles.
jeudi 28 octobre 2010
True Blood – Saison 3
Fiche Technique:
True Blood est un vampire drama américain dont la troisième saison compte 12 épisodes d’environ 55 minutes et a été diffusée sur HBO en 2010.
Synopsis :
La série multiplie les intrigues: Sookie et les vampires pris dans une spirale qui va les emporter au-delà de la Lousianne, toujours plus haut dans le hiérarchie des vampires. Dans le même temps des romances plus ou moins étranges voient le jour pour Tara, Jason, Jessica ou encore LaFayette. Sam quant à lui poursuit la quête de son identité familiale.
Critique :
Tout le monde est d’accord pour dire que la saison 3 tranche avec les saisons précédentes. Le rythme est beaucoup plus rapide. C’est du à la multiplication des intrigues parallèles qui offrent moins de temps à chacune (la saison restant sur 12 épisodes de 55 minutes). L’intrigue principale occupe moins de temps que la saison dernière et met en scène davantage les personnages principaux et les vampires.
On a également abandonné la critique au second degré de certains aspects de la société américaine (le religieux en particulier dans la saison deux) et renforcé l’imaginaire, le fantastique, le burlesque voire l’absurde.
Ainsi recentré, certains trouveront que True Blood a perdu de sa profondeur, pour ma part je trouve au contraire que, sans atteindre les sommets de la première saison, la série retrouve un second souffle après une deuxième saison décevante. L’intrigue va si vite qu’il est impossible de s’ennuyer, on va de surprises en rebondissements. Fantastique et burlesque à l’excès, True Blood assume délibérément son voyeurisme gore et sexuel.
Dans ce mælstrom qui emporte tout sur son passage certaines intrigues sont plus abouties que d’autres, mais le fait que l’arc principale de la saison soit tout à la fois vraiment dans le coeur du sujet, surprenant, amusant et haletant marque le succès de cette saison. Toutes les portes restent ouvertes. Vivement la saison quatre.
Spoiler :
Denis O'Hare incarne magnifiquement Russell Edgington, roi de Mississipi, vampire homosexuel âgé de trois mille ans à tendance mégalo marquée. Ce portrait en dexu ligne et la scène de son intervention télévisuelle résume à eux seuls la saison 3: inattendue, décalée, gore, le tout totalement assumé avec pas mal d’humour.
Le bel Eric coulant de ciment frais, le cou tordu de Lorena en plein coit, la réplique de Sookie sur son sang (“crack for Vampire”), tellement irrésistible quand on sait que le V est du crack pour humain… Voila quelques unes des trouvailles de cette troisième saison, et toutes celles citées le sont dans l’arc principal.
Mis à part de très bons moments avec Arlene enceinte et le couple Jessica / Hoyt, les autres intrigues sombrent un peu dans la facilité et le lieu commun : la quête familiale de Sam manque d’originalité et la relation avec son frère et ses parents parvient à un peu s’étaler en longueur malgré le rythme tambour battant de cette saison. De même les mésaventures de Tara deviennent lassantes à force de la voir évoluer sur le même registre, mais l’absurde, le gore et le rythme font passer ces péripéties sans problème. Jason et Bellefleur, nouveau sheriff, là aussi ça manque de relief, mais on trouve toujours quelques perles ici ou là (tel le fameux: “conscience off, dick on”, tellement Jason, tellement True Blood !) Le plus ennuyeux étant le trip de LaFayette et son nouvel ami sous V avec des effets spéciaux dignes de ceux de la Maenad vibrante de la saison 2 et qui dure un tiers d’épisode.
Au final je ne me suis pas ennuyé... plus d’un tiers d’épisode, j’ai même passé de bons moments à me délecter et à m’amuser des situations, des répliques ou encore de la bande son.
True Blood est un vampire drama américain dont la troisième saison compte 12 épisodes d’environ 55 minutes et a été diffusée sur HBO en 2010.
Synopsis :
La série multiplie les intrigues: Sookie et les vampires pris dans une spirale qui va les emporter au-delà de la Lousianne, toujours plus haut dans le hiérarchie des vampires. Dans le même temps des romances plus ou moins étranges voient le jour pour Tara, Jason, Jessica ou encore LaFayette. Sam quant à lui poursuit la quête de son identité familiale.
Critique :
Tout le monde est d’accord pour dire que la saison 3 tranche avec les saisons précédentes. Le rythme est beaucoup plus rapide. C’est du à la multiplication des intrigues parallèles qui offrent moins de temps à chacune (la saison restant sur 12 épisodes de 55 minutes). L’intrigue principale occupe moins de temps que la saison dernière et met en scène davantage les personnages principaux et les vampires.
On a également abandonné la critique au second degré de certains aspects de la société américaine (le religieux en particulier dans la saison deux) et renforcé l’imaginaire, le fantastique, le burlesque voire l’absurde.
Ainsi recentré, certains trouveront que True Blood a perdu de sa profondeur, pour ma part je trouve au contraire que, sans atteindre les sommets de la première saison, la série retrouve un second souffle après une deuxième saison décevante. L’intrigue va si vite qu’il est impossible de s’ennuyer, on va de surprises en rebondissements. Fantastique et burlesque à l’excès, True Blood assume délibérément son voyeurisme gore et sexuel.
Dans ce mælstrom qui emporte tout sur son passage certaines intrigues sont plus abouties que d’autres, mais le fait que l’arc principale de la saison soit tout à la fois vraiment dans le coeur du sujet, surprenant, amusant et haletant marque le succès de cette saison. Toutes les portes restent ouvertes. Vivement la saison quatre.
Spoiler :
Denis O'Hare incarne magnifiquement Russell Edgington, roi de Mississipi, vampire homosexuel âgé de trois mille ans à tendance mégalo marquée. Ce portrait en dexu ligne et la scène de son intervention télévisuelle résume à eux seuls la saison 3: inattendue, décalée, gore, le tout totalement assumé avec pas mal d’humour.
Le bel Eric coulant de ciment frais, le cou tordu de Lorena en plein coit, la réplique de Sookie sur son sang (“crack for Vampire”), tellement irrésistible quand on sait que le V est du crack pour humain… Voila quelques unes des trouvailles de cette troisième saison, et toutes celles citées le sont dans l’arc principal.
Mis à part de très bons moments avec Arlene enceinte et le couple Jessica / Hoyt, les autres intrigues sombrent un peu dans la facilité et le lieu commun : la quête familiale de Sam manque d’originalité et la relation avec son frère et ses parents parvient à un peu s’étaler en longueur malgré le rythme tambour battant de cette saison. De même les mésaventures de Tara deviennent lassantes à force de la voir évoluer sur le même registre, mais l’absurde, le gore et le rythme font passer ces péripéties sans problème. Jason et Bellefleur, nouveau sheriff, là aussi ça manque de relief, mais on trouve toujours quelques perles ici ou là (tel le fameux: “conscience off, dick on”, tellement Jason, tellement True Blood !) Le plus ennuyeux étant le trip de LaFayette et son nouvel ami sous V avec des effets spéciaux dignes de ceux de la Maenad vibrante de la saison 2 et qui dure un tiers d’épisode.
Au final je ne me suis pas ennuyé... plus d’un tiers d’épisode, j’ai même passé de bons moments à me délecter et à m’amuser des situations, des répliques ou encore de la bande son.
mercredi 27 octobre 2010
Being Erica – Saison 2
Fiche Technique :
Drama canadien dont la deuxième saison a été diffusée sur CBC en 2009 (en septembre, la première saison étant diffusée en janvier). Elle compte 12 épisodes de 40 à 45 minutes.
Synopsis :
Après les tensions de la fin de la saison dernière, Erica poursuit finalement sa thérapie bien que tout semble aller mieux. Elle a maintenant un petit ami et un travail pour son bonheur. Pourtant il lui reste encore à apprendre sur elle.
Elle va aussi faire la connaissance de Kai, qui cache un secret similaire.
Critique :
Comment rebondir après un final attendu (et raté) qui semblait clore l’histoire ?
En introduisant quelques nouveaux personnages : Julianne qui devient central, Kai... (quitte à devenir plus discret sur d’autres comme Sam ou Judith que l’on voit beaucoup moins cette saison) et en poussant l’intrigue sur un autre niveau.
Le tout est parfaitement maîtrisé, avec des découvertes sur le mode de fonctionnement de ce “type” de thérapie, des complications et des intrigues qui se croisent à des niveaux différents. La série monte clairement d’un ton dans l’originalité.
On ne perd pas le charme de la série. On ne perd pas non plus les bons sentiments et les personnages secondaires un peu trop lisses (Ethan est franchement ennuyeux, Julianne et ses tics devient répétitif et convenu)
Malgré tout, on passe de très bons moments et on en redemande. Une vraie réussite.
Spoiler :
Kai venu du futur pour sa propre thérapie et bloqué dans son passé car il ne veut pas résoudre son problème. Grandiose.
Une journée “qui ne compte pas” mais dont Erica garde la mémoire. Superbe.
Docteur Tom en patient. Mise en abîme réussie et bien exploitée tout au long de la saison.
L’épisode du “monde parallèle”. Certes convenu, mais toujours efficace.
L’introduction de nouveaux procédés narratifs complète le personnage de Kai pour la réussite de cette deuxième saison.
Car Kai est franchement réussi en rock star dépressive soignée par un docteur Fred dont on ne sait que penser.
Pour le reste on avance dans la même ligne toujours un peu mièvre (comme l’épisode où Judith en nouvelle maman délaisse son amie).
L’histoire du “sex book” et la façon dont Erica est virée pèchent bien un peu aussi. Mais à la fin on est soulagé de voir Ethan dégager tellement son personnage plat nous ennuyait.
Vivement la saison 3, même si cette ouverture sur les portes laisse comme un sentiment d’inquiétude.
Drama canadien dont la deuxième saison a été diffusée sur CBC en 2009 (en septembre, la première saison étant diffusée en janvier). Elle compte 12 épisodes de 40 à 45 minutes.
Synopsis :
Après les tensions de la fin de la saison dernière, Erica poursuit finalement sa thérapie bien que tout semble aller mieux. Elle a maintenant un petit ami et un travail pour son bonheur. Pourtant il lui reste encore à apprendre sur elle.
Elle va aussi faire la connaissance de Kai, qui cache un secret similaire.
Critique :
Comment rebondir après un final attendu (et raté) qui semblait clore l’histoire ?
En introduisant quelques nouveaux personnages : Julianne qui devient central, Kai... (quitte à devenir plus discret sur d’autres comme Sam ou Judith que l’on voit beaucoup moins cette saison) et en poussant l’intrigue sur un autre niveau.
Le tout est parfaitement maîtrisé, avec des découvertes sur le mode de fonctionnement de ce “type” de thérapie, des complications et des intrigues qui se croisent à des niveaux différents. La série monte clairement d’un ton dans l’originalité.
On ne perd pas le charme de la série. On ne perd pas non plus les bons sentiments et les personnages secondaires un peu trop lisses (Ethan est franchement ennuyeux, Julianne et ses tics devient répétitif et convenu)
Malgré tout, on passe de très bons moments et on en redemande. Une vraie réussite.
Spoiler :
Kai venu du futur pour sa propre thérapie et bloqué dans son passé car il ne veut pas résoudre son problème. Grandiose.
Une journée “qui ne compte pas” mais dont Erica garde la mémoire. Superbe.
Docteur Tom en patient. Mise en abîme réussie et bien exploitée tout au long de la saison.
L’épisode du “monde parallèle”. Certes convenu, mais toujours efficace.
L’introduction de nouveaux procédés narratifs complète le personnage de Kai pour la réussite de cette deuxième saison.
Car Kai est franchement réussi en rock star dépressive soignée par un docteur Fred dont on ne sait que penser.
Pour le reste on avance dans la même ligne toujours un peu mièvre (comme l’épisode où Judith en nouvelle maman délaisse son amie).
L’histoire du “sex book” et la façon dont Erica est virée pèchent bien un peu aussi. Mais à la fin on est soulagé de voir Ethan dégager tellement son personnage plat nous ennuyait.
Vivement la saison 3, même si cette ouverture sur les portes laisse comme un sentiment d’inquiétude.
mardi 26 octobre 2010
Mad Men – Saison 1
Fiche Technique:
Drama américain dont la première saison a été diffusée sur AMC en 2007. Elle compte 13 episodes de 47 minutes.
Synopsis:
Nous sommes en Mars 1960 et Don Draper participe au début de la publicité en travaillant dans une agence en tant que responsable de la création. Il est marié, sa femme reste au foyer à élever ses enfants.
Par le biais de la vie de Don Draper (probablement un peu plus que simple publicitaire), la série nous plonge dans l’Amérique de 1960, son attrait pour le tabac, l’alcool, le sexisme, l’adultère ou encore les débuts du féminisme.
Critique:
L’aspect documentaire de la série est franchement réussi, les costumes, les décors, les dialogues ou les situations, on sent, on comprend 1960...
Et n’en déplaisent à nos grands-parents, on est content de ne pas les avoir vécus.
La publicité est sensé être sexy. Mais la vie de Don, malgré ses mystères ne fait pas envie. La vie de sa femme Betty ou de sa secrétaire Peggy encore moins.
Beaucoup crie au géni, je hurle à l’ennui.
Une fois familiarisé avec la découverte de ce milieu, il reste un rythme lent, un manque d’intrigue dans le quotidien de personnages surannés.
Oui le ton est juste, oui les personnages présentent un vrai intérêt et encore plus de potentiel, mais après 13 épisodes il ne s’est pas passé grand chose. On a beaucoup fumé, bien bu et pas mal fait l’amour (si possible en trompant sa femme).
A voir pour le coté documentaire.
Pour le potentiel et devant le déchaînement des critiques positives et des récompenses, je regarderai sans doute la deuxième saison.
Le fait est que je ne suis pas pressé.
Spoiler:
Betty qui pleure, Betty qui encaisse les écarts de son mari.
Don, qui fuit son passé. On a découvert son frère mais il en reste. Don qui a une amante et qui poursuit l’amour avec sa cliente juive.
Ce personnage offre des possibilités immenses et le jeu d’acteur de Jon Hamm plein de nuances et retenues est fantastique.
Du reste Elisabeth Moss en Peggy n’est pas en reste, qui tente par delà les conventions et idées reçues de devenir une vraie publicitaire et qui a suffisamment la tête sur les épaules pour mettre fin à son aventure avec Campbell. La relation entre le patron et la secrétaire est des plus réussie. Et la qualité des acteurs y est pour beaucoup.
Mais les personnages secondaires comme le frère de Don, ses enfants, et la majorité des autres employés de Sterling Cooper Advertising manquent de relief.
Et surtout les intrigues progressent lentement, les campagnes publicitaires sont sans doute réalistes à l’image de celles de l’époque, mais ça les rend terriblement ennuyeuses jusque dans leurs conceptions. Et quelques semaines après avoir fini la série, on ne souvient finalement plus de grand chose.
Drama américain dont la première saison a été diffusée sur AMC en 2007. Elle compte 13 episodes de 47 minutes.
Synopsis:
Nous sommes en Mars 1960 et Don Draper participe au début de la publicité en travaillant dans une agence en tant que responsable de la création. Il est marié, sa femme reste au foyer à élever ses enfants.
Par le biais de la vie de Don Draper (probablement un peu plus que simple publicitaire), la série nous plonge dans l’Amérique de 1960, son attrait pour le tabac, l’alcool, le sexisme, l’adultère ou encore les débuts du féminisme.
Critique:
L’aspect documentaire de la série est franchement réussi, les costumes, les décors, les dialogues ou les situations, on sent, on comprend 1960...
Et n’en déplaisent à nos grands-parents, on est content de ne pas les avoir vécus.
La publicité est sensé être sexy. Mais la vie de Don, malgré ses mystères ne fait pas envie. La vie de sa femme Betty ou de sa secrétaire Peggy encore moins.
Beaucoup crie au géni, je hurle à l’ennui.
Une fois familiarisé avec la découverte de ce milieu, il reste un rythme lent, un manque d’intrigue dans le quotidien de personnages surannés.
Oui le ton est juste, oui les personnages présentent un vrai intérêt et encore plus de potentiel, mais après 13 épisodes il ne s’est pas passé grand chose. On a beaucoup fumé, bien bu et pas mal fait l’amour (si possible en trompant sa femme).
A voir pour le coté documentaire.
Pour le potentiel et devant le déchaînement des critiques positives et des récompenses, je regarderai sans doute la deuxième saison.
Le fait est que je ne suis pas pressé.
Spoiler:
Betty qui pleure, Betty qui encaisse les écarts de son mari.
Don, qui fuit son passé. On a découvert son frère mais il en reste. Don qui a une amante et qui poursuit l’amour avec sa cliente juive.
Ce personnage offre des possibilités immenses et le jeu d’acteur de Jon Hamm plein de nuances et retenues est fantastique.
Du reste Elisabeth Moss en Peggy n’est pas en reste, qui tente par delà les conventions et idées reçues de devenir une vraie publicitaire et qui a suffisamment la tête sur les épaules pour mettre fin à son aventure avec Campbell. La relation entre le patron et la secrétaire est des plus réussie. Et la qualité des acteurs y est pour beaucoup.
Mais les personnages secondaires comme le frère de Don, ses enfants, et la majorité des autres employés de Sterling Cooper Advertising manquent de relief.
Et surtout les intrigues progressent lentement, les campagnes publicitaires sont sans doute réalistes à l’image de celles de l’époque, mais ça les rend terriblement ennuyeuses jusque dans leurs conceptions. Et quelques semaines après avoir fini la série, on ne souvient finalement plus de grand chose.
Dexter – Saison 3
Fiche Technique :
La saison 3 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2008.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.
Synopsis :
Parti pour tuer "Freebo", Dexter tue en légitime défense Oscar Prado, le frère de Miguel Prado, brillant « Assistant Disctrict Attorney » (proche de délégué du procureur en France).
Personnage intriguant, Miguel va devenir l’ami de Dexter.
Dans le même temps, la relation de Dexter et Rita évolue et Rita se retrouve enceinte.
Critique :
La série parvient encore une fois à se renouveler tout en restant sur ses personnages principaux. En introduisant un personnage ambivalent masculin qui tente de nouer un lien d’amitié avec Dexter, on s’inscrit dans un registre un peu différent de la saison 2, qui fait appel à d’autres ressorts. L’évolution de la relation avec Rita et l’histoire de Debbie avec son nouveau partenaire Joey Quinn, et l’évolution de sa vie amoureuse apportent aussi un petit souffle de fraîcheur.
Après un début lent, voire raté (cela devient une mauvaise habitude), le suspense s’installe et ce qui devient un mano a mano tient en haleine une bonne moitié de la saison. Puis vient la fin. Encore aussi prévisible que décevante.
On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la saison 2 pour un bilan nettement en retrait. Au global, un thriller moyen, peu d’évolutions soit une saison de Dexter encore plaisante mais franchement en retrait des précédentes.
Spoiler :
Changer "Amour" en "Amitié" et on est pas loin d’avoir fait le tour de cette saison : Miguel perce Dexter à jour, comme Lila. Il devient son ami, Lila était son amante. Leur relation se complique entre coups bas et mensonges. Miguel tue en dépit des règles et Dexter l’assassine.
Le tout sans surprise. Alors bien sur c’est très bien fait, on parvient même à se laisser prendre et surprendre par l’intrigue en milieu de saison. Le thème de l’amitié est bien traité et il offre des possibilités nouvelles que les scénaristes ont parfaitement sues utiliser.
Malgré tout, la mise en place de l’intrigue a été particulièrement longue avec des détours et des digressions le plus souvent inutiles.
L’histoire avec Rita offre plus d’inattendue même si Rita reste un personnage secondaire assez convenue et manquant de profondeur.
Au final, en plus d’un sentiment de déjà vu. On perd clairement au change entre Lila, son charmant minois et son accent anglais et Miguel, sa face de brute et son accent cubain (Je suis partial, et alors ? C’est mon blog après tout !)
La saison 3 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2008.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.
Synopsis :
Parti pour tuer "Freebo", Dexter tue en légitime défense Oscar Prado, le frère de Miguel Prado, brillant « Assistant Disctrict Attorney » (proche de délégué du procureur en France).
Personnage intriguant, Miguel va devenir l’ami de Dexter.
Dans le même temps, la relation de Dexter et Rita évolue et Rita se retrouve enceinte.
Critique :
La série parvient encore une fois à se renouveler tout en restant sur ses personnages principaux. En introduisant un personnage ambivalent masculin qui tente de nouer un lien d’amitié avec Dexter, on s’inscrit dans un registre un peu différent de la saison 2, qui fait appel à d’autres ressorts. L’évolution de la relation avec Rita et l’histoire de Debbie avec son nouveau partenaire Joey Quinn, et l’évolution de sa vie amoureuse apportent aussi un petit souffle de fraîcheur.
Après un début lent, voire raté (cela devient une mauvaise habitude), le suspense s’installe et ce qui devient un mano a mano tient en haleine une bonne moitié de la saison. Puis vient la fin. Encore aussi prévisible que décevante.
On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la saison 2 pour un bilan nettement en retrait. Au global, un thriller moyen, peu d’évolutions soit une saison de Dexter encore plaisante mais franchement en retrait des précédentes.
Spoiler :
Changer "Amour" en "Amitié" et on est pas loin d’avoir fait le tour de cette saison : Miguel perce Dexter à jour, comme Lila. Il devient son ami, Lila était son amante. Leur relation se complique entre coups bas et mensonges. Miguel tue en dépit des règles et Dexter l’assassine.
Le tout sans surprise. Alors bien sur c’est très bien fait, on parvient même à se laisser prendre et surprendre par l’intrigue en milieu de saison. Le thème de l’amitié est bien traité et il offre des possibilités nouvelles que les scénaristes ont parfaitement sues utiliser.
Malgré tout, la mise en place de l’intrigue a été particulièrement longue avec des détours et des digressions le plus souvent inutiles.
L’histoire avec Rita offre plus d’inattendue même si Rita reste un personnage secondaire assez convenue et manquant de profondeur.
Au final, en plus d’un sentiment de déjà vu. On perd clairement au change entre Lila, son charmant minois et son accent anglais et Miguel, sa face de brute et son accent cubain (Je suis partial, et alors ? C’est mon blog après tout !)
lundi 25 octobre 2010
True Blood – Saison 1
Fiche Technique:
True Blood est un vampire drama dont la première saison a été diffusée sur HBO en 2008. Elle compte 12 épisodes d’environ 55 minutes.
Synopsis:
Sookie est une serveuse au pouvoir télépathique : elle entend ce que les gens pensent. Aussi quand Bill, vampire de son état, entre dans son bar et qu’elle n’entend pas ses pensées, elle s’en trouve relaxée. Sam, le patron du bar qui a visiblement un faible pour Sookie n’apprécie pas forcément ce curieux visiteur.Une autre serveuse du bar qui a une relation sexuelle avec Jason, le frère de Sookie est retrouvée assassinée.
Critique:
Sans doute le meilleur générique d’une série TV. La chanson titre, le défilé d’images. Déjà on soupçonne quelque chose d’unique.
Voila un univers où les vampires, décomplexés, s’affichent en public. Ils craignent le soleil et l’argent mais disposent de pouvoirs spéciaux… Leur sang en particulier.
L’univers qui se crée sous nos yeux au fil des épisodes jongle entre poncifs, préjugés, surprises, poésie, grotesque ou réalisme avec maestria. Alors que l’on pouvait craindre un triste avatar à la sauce fantastique tant et tant ressassé, on navigue de surprise en inattendu, sous le charme de la musique et de personnages haut en couleurs tels Tara, LaFayette ou le détective Bellefleur.
On est pris par le charme puis par la surenchère de la série. Anna Paquin dans le rôle de Sookie a quelque chose de dérangeant, Sam un secret insoupçonné et la banale histoire de vampire, d’enquête policière et de triangle amoureux tourne au surréalisme.
On tient là une série unique qui a réussi à transcender le « vampire drama » en créant un univers fantastique à la frontière du charme et l’absurde. On s’y sent bizarrement drôlement bien. Et dire que l’on ignorait que cette frontière existait !
Du très grand HBO.
Spoiler:
Le géni de la série est d’introduire un nouvel élément fantastique à chaque épisode où presque.
On découvre le « True Blood » au premier épisode, les vertus guérisseuses du sang de vampire au deuxième, que les vampires sont sujets à l’hépatite D au troisième, que le « V » (sang de vampire) remplace avantageusement le viagra au quatrième. On se dit que cela va se calmer et que l’univers est déjà suffisamment riche comme cela mais tout s’accélère, Sam en polymorphe, Miss Jeannette en exorciste, Bill qui sacrifie à la cérémonie du « Maker » pour sauver Sookie, etc.
Toute la saison on va de surprises en surprises. Les personnages se meuvent dans cet univers fantastique avec leur particularité et leur burlesque (Jason atteint de priapisme pour avoir consommé trop de V, LaFayette en dealer, Tara qui cherche sa voix et ses relations avec sa mère, Bellefleur en looser alcoolique, etc.)
samedi 23 octobre 2010
24 - Saison 3
Ficher Technique
Drama américain dont la troisième saison a été diffusée sur Fox en 2003 et 2004. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
De retour d’une mission au Mexique d’où il revient avec un narcotrafiquant en prison, Jack doit affronter une menace d’attaque virale qui implique le frère du trafiquant incarcéré.
Kim a désormais intégré l’agence et s’est amourachée de Chase, l’adjoint de Jack.
Critique
Et de trois.
Les mécanismes fonctionnent toujours. Mais ils commencent à sentir le réchauffé. Si le scénario nous réserve quelques surprises et qu’au final on continue à enchaîner les épisodes les uns après les autres quasiment à la même vitesse que l’action qui se déroule sous nos yeux, beaucoup de péripéties sont prévisibles, les personnages qui n’évoluent pas deviennent un brin lassant.
On regrette Kate, on découvre Michelle et Chloé.
Quand s’ajoute à cela de nombreuses incohérences du scénario, on achève la série mi-figue mi-raisin, avec le sentiment d’avoir passé un bon moment mais l’arrière goût amer d’une sauce sans saveur d’être trop rallongée et la déception d’une certaine facilité d’écriture.
Spoiler
La saison est là encore coupée en deux entre la chasse au virus qui prend fin avec le retour de Jack et Chase du Mexique et la traque du virus.
Entre temps Jack a fait un aller-retour LA-Mexique en moins d’un épisode pour ne citer que la plus grosse des faiblesses du scénario.
Le lien avec le passé de Jack, l’utilisation de Michelle pour faire pression sur Tony (alors qu’elle aurait du être morte…)
On fatigue aussi des intrigues de Sherry. Chase n’a rien de fascinant.
Gros point noir de la saison est sa fin. Une fois Saunders capturé, il reste encore pas mal de temps “à tuer”. Car l’intrigue est morte, on ne doute pas du dénouement, on aura droit à une dernière péripétie bien inutile où Chase manque de perdre sa main. La faiblesse du scénario du dernier épisode est indigne de cette série.
Drama américain dont la troisième saison a été diffusée sur Fox en 2003 et 2004. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.
Synopsis
De retour d’une mission au Mexique d’où il revient avec un narcotrafiquant en prison, Jack doit affronter une menace d’attaque virale qui implique le frère du trafiquant incarcéré.
Kim a désormais intégré l’agence et s’est amourachée de Chase, l’adjoint de Jack.
Critique
Et de trois.
Les mécanismes fonctionnent toujours. Mais ils commencent à sentir le réchauffé. Si le scénario nous réserve quelques surprises et qu’au final on continue à enchaîner les épisodes les uns après les autres quasiment à la même vitesse que l’action qui se déroule sous nos yeux, beaucoup de péripéties sont prévisibles, les personnages qui n’évoluent pas deviennent un brin lassant.
On regrette Kate, on découvre Michelle et Chloé.
Quand s’ajoute à cela de nombreuses incohérences du scénario, on achève la série mi-figue mi-raisin, avec le sentiment d’avoir passé un bon moment mais l’arrière goût amer d’une sauce sans saveur d’être trop rallongée et la déception d’une certaine facilité d’écriture.
Spoiler
La saison est là encore coupée en deux entre la chasse au virus qui prend fin avec le retour de Jack et Chase du Mexique et la traque du virus.
Entre temps Jack a fait un aller-retour LA-Mexique en moins d’un épisode pour ne citer que la plus grosse des faiblesses du scénario.
Le lien avec le passé de Jack, l’utilisation de Michelle pour faire pression sur Tony (alors qu’elle aurait du être morte…)
On fatigue aussi des intrigues de Sherry. Chase n’a rien de fascinant.
Gros point noir de la saison est sa fin. Une fois Saunders capturé, il reste encore pas mal de temps “à tuer”. Car l’intrigue est morte, on ne doute pas du dénouement, on aura droit à une dernière péripétie bien inutile où Chase manque de perdre sa main. La faiblesse du scénario du dernier épisode est indigne de cette série.
mercredi 20 octobre 2010
Dexter – Saison 2
Fiche Technique:
La saison 2 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2007.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.
Synopsis:
Dexter se retrouve la cible d’une enquête visant ses crimes, menée par Lundy, un agent du FBI qui travaille avec ses collègues de la police de Miami. Il entreprend également une thérapie et fait la connaissance de Lila Tourney. S’en suit une crise identitaire et une relation tumultueuse avec sa petite amie Rita.
Critique:
La saison part lentement. Les deux premiers épisodes cherchent leur rythme et l’intrigue piétine. Puis vient le personnage de Lila qui lance vraiment la saison. On retrouve le rythme, la musique hante les progrès de l’enquête et les troubles de Dexter. Jaime Murray en artiste déjantée, crève l’écran et les tympans de son accent anglais caricatural. Tout s’enchaîne, vite, aussi logique qu’imprévisible et le téléspectateur se retrouve pris dans le même tourbillon que Dexter. Et puis à 3 épisodes de la fin, on touche au dénouement. On ne veut pas y croire et pourtant. Le rythme se brise, le suspense s’effiloche et le dénouement attendu arrive finalement.
Ce début en demi-teinte et cette fin ratée ne doivent pas cacher le tour de force des scénaristes : le concept de Dexter semblait usé à la fin de la première saison mais en créant le personnage de Lila et en inventant de nouveaux rebondissements, ils ont réussi à retrouver un vrai souffle. Le moindre recours aux flashbacks de la jeunesse de Dexter fait également gagner la série en rythme.
Spoiler:
Passons rapidement sur le personnage de Debra, assez bien géré sur cette saison, celui de Lundy apporte à l’intrigue. Leur relation est également bien menée. Celle du Lieutenant LaGuerta et du sergent Doakes est franchement excellente.
Car cette saison tient en un mot. Lila. Son début est magnifique, Lila qui dévore Dexter des yeux en séance, qui le met à nu. Lila qui devient son sponsor. Rita qui comprend mais qui n’ose pas, ne peut rien faire. Lila qui manipule le manipulateur. Lila qui perce les secrets de Dexter qui « voit derrière le masque ». Lila et sa peau blanche, Lila et son accent anglais, Lila et sa folie créatrice. Ses oeuvres d’art. Et bientôt Lila qui va trop loin, Lila, telle la toxico qu’elle fut, prête à tout pour retrouver ses moments de pur bonheur qu’elle a partagés avec Dexter, et ses meurtres et ses stratagèmes.
Le géni de cette saison est d’avoir fait évoluer Dexter, son drame est de s’achever en le remettant à son point de départ (la seule différence étant que le code d’Harry est devenu son code, maigre bilan pour tout le chemin que Dexter a parcouru durant cette deuxième saison !)
Dexter doute. Dexter apprend à se contrôler. La scène du bar où il épargne le meurtrier de sa mère, le coup de téléphone de Lila et son retour où il s’effondre dans les bras de Lila est le point d’orgue de cette saison.
C’est déjà tellement. Mais je regrette que les scénaristes n’aient pas poussé le risque plus loin. Lila avait le potentiel pour s’installer durant au moins une saison supplémentaire. Il était évident et inévitable depuis le début qu’elle perce le secret de Dexter et finisse par le dégoûter en transgressant son code, signant par là même son arrêt de mort. Mais pourquoi si vite ? Lila aurait pu devenir l’amante et la complice de Dexter, pourquoi pas la mère de son enfant ? Cela aurait offert d’immenses possibilités d’évolution... et le plaisir de continuer à écouter l’accent forcé de Jaime Murray.
La saison 2 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2007.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.
Synopsis:
Dexter se retrouve la cible d’une enquête visant ses crimes, menée par Lundy, un agent du FBI qui travaille avec ses collègues de la police de Miami. Il entreprend également une thérapie et fait la connaissance de Lila Tourney. S’en suit une crise identitaire et une relation tumultueuse avec sa petite amie Rita.
Critique:
La saison part lentement. Les deux premiers épisodes cherchent leur rythme et l’intrigue piétine. Puis vient le personnage de Lila qui lance vraiment la saison. On retrouve le rythme, la musique hante les progrès de l’enquête et les troubles de Dexter. Jaime Murray en artiste déjantée, crève l’écran et les tympans de son accent anglais caricatural. Tout s’enchaîne, vite, aussi logique qu’imprévisible et le téléspectateur se retrouve pris dans le même tourbillon que Dexter. Et puis à 3 épisodes de la fin, on touche au dénouement. On ne veut pas y croire et pourtant. Le rythme se brise, le suspense s’effiloche et le dénouement attendu arrive finalement.
Ce début en demi-teinte et cette fin ratée ne doivent pas cacher le tour de force des scénaristes : le concept de Dexter semblait usé à la fin de la première saison mais en créant le personnage de Lila et en inventant de nouveaux rebondissements, ils ont réussi à retrouver un vrai souffle. Le moindre recours aux flashbacks de la jeunesse de Dexter fait également gagner la série en rythme.
Spoiler:
Passons rapidement sur le personnage de Debra, assez bien géré sur cette saison, celui de Lundy apporte à l’intrigue. Leur relation est également bien menée. Celle du Lieutenant LaGuerta et du sergent Doakes est franchement excellente.
Car cette saison tient en un mot. Lila. Son début est magnifique, Lila qui dévore Dexter des yeux en séance, qui le met à nu. Lila qui devient son sponsor. Rita qui comprend mais qui n’ose pas, ne peut rien faire. Lila qui manipule le manipulateur. Lila qui perce les secrets de Dexter qui « voit derrière le masque ». Lila et sa peau blanche, Lila et son accent anglais, Lila et sa folie créatrice. Ses oeuvres d’art. Et bientôt Lila qui va trop loin, Lila, telle la toxico qu’elle fut, prête à tout pour retrouver ses moments de pur bonheur qu’elle a partagés avec Dexter, et ses meurtres et ses stratagèmes.
Le géni de cette saison est d’avoir fait évoluer Dexter, son drame est de s’achever en le remettant à son point de départ (la seule différence étant que le code d’Harry est devenu son code, maigre bilan pour tout le chemin que Dexter a parcouru durant cette deuxième saison !)
Dexter doute. Dexter apprend à se contrôler. La scène du bar où il épargne le meurtrier de sa mère, le coup de téléphone de Lila et son retour où il s’effondre dans les bras de Lila est le point d’orgue de cette saison.
C’est déjà tellement. Mais je regrette que les scénaristes n’aient pas poussé le risque plus loin. Lila avait le potentiel pour s’installer durant au moins une saison supplémentaire. Il était évident et inévitable depuis le début qu’elle perce le secret de Dexter et finisse par le dégoûter en transgressant son code, signant par là même son arrêt de mort. Mais pourquoi si vite ? Lila aurait pu devenir l’amante et la complice de Dexter, pourquoi pas la mère de son enfant ? Cela aurait offert d’immenses possibilités d’évolution... et le plaisir de continuer à écouter l’accent forcé de Jaime Murray.
vendredi 8 octobre 2010
The Wire – Saison 1
Ficher Technique
Drama policier dont la première saison a été diffusée sur HBO en 2002 et compte 13 épisodes de 55 à 60 minutes.
Synopsis
On suit l’enquête sur un trafique de drogue au sein de la police de Baltimore.
Tout commence quand le détective Jimmy McNulty assiste à l’acquittement de D'Angelo Barksdale pour meurtre après qu’un témoin clé revienne sur ses déclarations au cours du procès. McNulty explique en privé à un juge que c’est la réseau d’Avon Barksdale qui tient une grande partie du trafique de drogue de la ville qui a influence le témoignage.
Le juge se plaint et provoque une guerre des police et le mécontentement du chef de McNulty. Le commandant Cedric Daniels se voit confier l’enquête avec ce que l’on croit être une bande de bras cassés.
Critique
Tout est fantastique dans cette série. Elle se veut réaliste, elle l’est. La bande son est bonne, les dialogues percutants (même si un ou deux « fuck » de moins...) Les personnages et leurs relations intéressants.
Les relations entre flics sonnent juste, le personnage de McNulty est juste génial, les acteurs sont tous très bons.
Le fait que l’on soit à Baltimore plutôt que les habituels New York, Boston, LA ou Miami ajoute au réalisme et à la crédibilité de la série.
Les petits luttes de pouvoir mesquines, les rivalités, les connivences…
L’enquête prend le temps, on ne démonte pas un réseau de drogue de cette ampleur en 10’ chrono (ni même 24 heures).
Les créateurs ont expliqué avoir créé leurs personnages comme un patchwork de personnes réelles et que beaucoup d’aspects de l’intrigue viennent de leur vécu. On les croit sur parole. On les croit quand ils disent que c’est comme cela que l’on parle dans la vraie vie. Et les personnages ne sont pas tous blancs ou noirs : les policiers ne sont pas uniquement menés par l’idéal de justice, à commencer par McNulty qui veut se prouver qu’il est plus intelligent que ses supérieurs et plus malins que les dealers. De même les trafiquants ont des états d’âme, certains se retrouvent pris au piège d’une vie qu’ils n’ont pas choisie.
L’horreur de la drogue et de la violence n’est ni cachée, ni exagérée.
Tout est atypique dans cette série, elle ne ressemble à aucune autre mais donne le sentiment d’être vraie. Et on est pris dans ce monde, on se laisse guider par les scénaristes dans les détails de cette enquête. On en veut plus.
La meilleure série policière que je connaisse.
Voici la critique que j’ai trouvé sur un autre blog:
« Entre démonstration vérité et étude sociologique d’une ville dangereuse, The Wire est une expérience cruciale, qui combat les préjugés sociaux autant qu’elle lutte contre le manichéisme ambiant d’une société construite sur l’opposition entre bien et mal, départageant à partir de là la légalité de la déviance.
Volontairement pessimiste, The Wire est parvenu à capter la vérité. Sans jamais la nuancer, la déguiser ou enjoliver son propos, The Wire est une série crue et entière, qui ose. Très complexe forcément, à l’image de l’homme et ses activités, formidablement structuré (cinq saisons, cinq optiques), sans jamais aller à la facilité ou au condensé, The Wire éblouit donc par son éthique, son point de vue, sa volonté de ne pas être qu’une série télé, mais davantage une représentation sociale, une étude véridique de la société qui l’explore et en tire sa plus vraie substance. »
La critique porte sur toute la série pas uniquement la saison 1.
La saison 1 en mérite chaque mot.
Spoiler
Le personnage de « Dee » Barksdale est particulièrement réussi. Acquitté à tort au début de la saison, la mort d’un gamin dealer, intelligent qu’il cherchait à protéger et que son cousin a fait assassiner fini de le convaincre. Il coopère avec la police mais sa mère le convint de cesser sa coopération et il accepte de plonger pour et de garder le silence. Voila la réalité et la complexité de cette série. Sans diplome, avec « une famille » et la pression sociale de tout un quartier, quel choix avait Dee ?
Evidemment Mc Nulty est brillant, bien sur les rapports entre les policiers aussi.
Et que dire de Kima ? Le thème de l’homosexualité est secondaire par rapport à l’intrigue policière et il est pourtant merveilleusement traité.
Le personnage Bubbles en indic addict crève l’écran.
Et le détective Freamon ?
La liste est longue.
L’épisode sur le match de basket Est-Ouest est un bijou, Mc Nulty qui utilise ses fils pour une filature improvisée, etc
Le scénario est également irréprochable.
Et que dire de la fin, de la frustration, de l’injustice de la gestion de carrière de fonctionnaire qui préfère faire leur boulot que se plier aux bas calcul de leur hiérarchie...
Drama policier dont la première saison a été diffusée sur HBO en 2002 et compte 13 épisodes de 55 à 60 minutes.
Synopsis
On suit l’enquête sur un trafique de drogue au sein de la police de Baltimore.
Tout commence quand le détective Jimmy McNulty assiste à l’acquittement de D'Angelo Barksdale pour meurtre après qu’un témoin clé revienne sur ses déclarations au cours du procès. McNulty explique en privé à un juge que c’est la réseau d’Avon Barksdale qui tient une grande partie du trafique de drogue de la ville qui a influence le témoignage.
Le juge se plaint et provoque une guerre des police et le mécontentement du chef de McNulty. Le commandant Cedric Daniels se voit confier l’enquête avec ce que l’on croit être une bande de bras cassés.
Critique
Tout est fantastique dans cette série. Elle se veut réaliste, elle l’est. La bande son est bonne, les dialogues percutants (même si un ou deux « fuck » de moins...) Les personnages et leurs relations intéressants.
Les relations entre flics sonnent juste, le personnage de McNulty est juste génial, les acteurs sont tous très bons.
Le fait que l’on soit à Baltimore plutôt que les habituels New York, Boston, LA ou Miami ajoute au réalisme et à la crédibilité de la série.
Les petits luttes de pouvoir mesquines, les rivalités, les connivences…
L’enquête prend le temps, on ne démonte pas un réseau de drogue de cette ampleur en 10’ chrono (ni même 24 heures).
Les créateurs ont expliqué avoir créé leurs personnages comme un patchwork de personnes réelles et que beaucoup d’aspects de l’intrigue viennent de leur vécu. On les croit sur parole. On les croit quand ils disent que c’est comme cela que l’on parle dans la vraie vie. Et les personnages ne sont pas tous blancs ou noirs : les policiers ne sont pas uniquement menés par l’idéal de justice, à commencer par McNulty qui veut se prouver qu’il est plus intelligent que ses supérieurs et plus malins que les dealers. De même les trafiquants ont des états d’âme, certains se retrouvent pris au piège d’une vie qu’ils n’ont pas choisie.
L’horreur de la drogue et de la violence n’est ni cachée, ni exagérée.
Tout est atypique dans cette série, elle ne ressemble à aucune autre mais donne le sentiment d’être vraie. Et on est pris dans ce monde, on se laisse guider par les scénaristes dans les détails de cette enquête. On en veut plus.
La meilleure série policière que je connaisse.
Voici la critique que j’ai trouvé sur un autre blog:
« Entre démonstration vérité et étude sociologique d’une ville dangereuse, The Wire est une expérience cruciale, qui combat les préjugés sociaux autant qu’elle lutte contre le manichéisme ambiant d’une société construite sur l’opposition entre bien et mal, départageant à partir de là la légalité de la déviance.
Volontairement pessimiste, The Wire est parvenu à capter la vérité. Sans jamais la nuancer, la déguiser ou enjoliver son propos, The Wire est une série crue et entière, qui ose. Très complexe forcément, à l’image de l’homme et ses activités, formidablement structuré (cinq saisons, cinq optiques), sans jamais aller à la facilité ou au condensé, The Wire éblouit donc par son éthique, son point de vue, sa volonté de ne pas être qu’une série télé, mais davantage une représentation sociale, une étude véridique de la société qui l’explore et en tire sa plus vraie substance. »
La critique porte sur toute la série pas uniquement la saison 1.
La saison 1 en mérite chaque mot.
Spoiler
Le personnage de « Dee » Barksdale est particulièrement réussi. Acquitté à tort au début de la saison, la mort d’un gamin dealer, intelligent qu’il cherchait à protéger et que son cousin a fait assassiner fini de le convaincre. Il coopère avec la police mais sa mère le convint de cesser sa coopération et il accepte de plonger pour et de garder le silence. Voila la réalité et la complexité de cette série. Sans diplome, avec « une famille » et la pression sociale de tout un quartier, quel choix avait Dee ?
Evidemment Mc Nulty est brillant, bien sur les rapports entre les policiers aussi.
Et que dire de Kima ? Le thème de l’homosexualité est secondaire par rapport à l’intrigue policière et il est pourtant merveilleusement traité.
Le personnage Bubbles en indic addict crève l’écran.
Et le détective Freamon ?
La liste est longue.
L’épisode sur le match de basket Est-Ouest est un bijou, Mc Nulty qui utilise ses fils pour une filature improvisée, etc
Le scénario est également irréprochable.
Et que dire de la fin, de la frustration, de l’injustice de la gestion de carrière de fonctionnaire qui préfère faire leur boulot que se plier aux bas calcul de leur hiérarchie...
jeudi 7 octobre 2010
Prison Break - Saison 1
Ficher Technique
Drama dont la première saison a été diffusé sur Fox en 2005 et compte 22 épisodes d’environ 43’.
Synopsis
Lincon Burrows a été condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis. Son frère, Michael Scofield après avoir épuisé les moyens légaux pour tenter de le sauver va se faire emprisonné avec comme objectif de s’évader avec son frère.
Toute la saison 1 de Prison Break raconte cette tentative.
Critique
On se retrouve au coeur d’une prison américaine, et on y croit.
On a des personnages fantastiques avec un faible pour, outre Michael Scofield, Theodore "T-Bag" Bagwell, un dangereux psychopathe et le docteur de la prison, Sara Tancredi.
Le scénario est incroyable, on avance de rebondissement en coup de frein, d’espoirs en désillusions. Coups bas à la pelle dans ce monde de chiens et quelques hommes sur lesquels compter. On tremble pour Michael, on pleure pour Sara. Le rythme est géré à la perfection, sur chacun des épisodes comme sur la durée de la saison.
22 épisodes et on a pas vu le temps passé, on est pris dans la nécessité d’en voir un de plus, et encore un. Là on ne peut pas s’arrêter, le suspense est insoutenable !
Il n’y a guère que 24h pour rivaliser en Thriller télévisuel.
Spoiler
La relation entre les frères est trop simple, trop basique pour être vraiment intéressante. Le rôle de Lincoln est ingrat, brute au coeur tendre (au moins pour son frère et son fils) mais au cerveau limité. Cela donne quelques scènes convenues qui offrent la seule banalité de cette saison dont l’originalité du scénario est la première force.
Car pour le reste, on ne sait plus où donner de la tête : entre ce maton rusé à défaut d’être intelligent, les caïds de la prison, la perversité de T-Bag...
Evidemment les tatouages, les travaux, les négociations pour savoir qui va participer à l’évasion, les morts. Tout contribue au suspense ahurissant de cette histoire.
Jusqu’aux cocottes en papier, tellement poétique. Car là où la série touche des sommets c’est dans cette histoire d’amour entre Michael et Sara. La docteur vulnérable piégée par ce beau et intelligent garçon qui commence par se servir d’elle mais qui vite en tombe aussi amoureux. La situation interdisant cet amour on droit à des nuances et du jeu d’acteur pour faire passer les messages, tellement rare dans la télé contemporaine (on préfère souvent une bonne scène de cul, c’est plus vendeur).
Et le dilemme de Michael quand il comprend que seul la trahison de Sara lui permettra de réussir, les doutes de Sara, et la cocotte... Les acteurs sont à la hauteur de ce que je trouve être le meilleur scénario de série télé.
Drama dont la première saison a été diffusé sur Fox en 2005 et compte 22 épisodes d’environ 43’.
Synopsis
Lincon Burrows a été condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis. Son frère, Michael Scofield après avoir épuisé les moyens légaux pour tenter de le sauver va se faire emprisonné avec comme objectif de s’évader avec son frère.
Toute la saison 1 de Prison Break raconte cette tentative.
Critique
On se retrouve au coeur d’une prison américaine, et on y croit.
On a des personnages fantastiques avec un faible pour, outre Michael Scofield, Theodore "T-Bag" Bagwell, un dangereux psychopathe et le docteur de la prison, Sara Tancredi.
Le scénario est incroyable, on avance de rebondissement en coup de frein, d’espoirs en désillusions. Coups bas à la pelle dans ce monde de chiens et quelques hommes sur lesquels compter. On tremble pour Michael, on pleure pour Sara. Le rythme est géré à la perfection, sur chacun des épisodes comme sur la durée de la saison.
22 épisodes et on a pas vu le temps passé, on est pris dans la nécessité d’en voir un de plus, et encore un. Là on ne peut pas s’arrêter, le suspense est insoutenable !
Il n’y a guère que 24h pour rivaliser en Thriller télévisuel.
Spoiler
La relation entre les frères est trop simple, trop basique pour être vraiment intéressante. Le rôle de Lincoln est ingrat, brute au coeur tendre (au moins pour son frère et son fils) mais au cerveau limité. Cela donne quelques scènes convenues qui offrent la seule banalité de cette saison dont l’originalité du scénario est la première force.
Car pour le reste, on ne sait plus où donner de la tête : entre ce maton rusé à défaut d’être intelligent, les caïds de la prison, la perversité de T-Bag...
Evidemment les tatouages, les travaux, les négociations pour savoir qui va participer à l’évasion, les morts. Tout contribue au suspense ahurissant de cette histoire.
Jusqu’aux cocottes en papier, tellement poétique. Car là où la série touche des sommets c’est dans cette histoire d’amour entre Michael et Sara. La docteur vulnérable piégée par ce beau et intelligent garçon qui commence par se servir d’elle mais qui vite en tombe aussi amoureux. La situation interdisant cet amour on droit à des nuances et du jeu d’acteur pour faire passer les messages, tellement rare dans la télé contemporaine (on préfère souvent une bonne scène de cul, c’est plus vendeur).
Et le dilemme de Michael quand il comprend que seul la trahison de Sara lui permettra de réussir, les doutes de Sara, et la cocotte... Les acteurs sont à la hauteur de ce que je trouve être le meilleur scénario de série télé.
Two and a Half Men – Saison 1
Fiche Technique:
Two and a Half Men est une comédie américaine, diffusée pour la première fois sur CBS en 2003. La première saison compte 24 épisodes d’environ 20 minutes.
Synopsis:
Charlie est célibataire et vit confortablement dans une maison au bord de la mer grâce aux royalties des jingles de pub qu’il écrit.
Son frère, Alan, emménage avec lui quand sa femme le quitte.
Jack le fils d’Alan qui a une dizaine année passe les WE avec eux.
Critique:
Rien de neuf sous le soleil : un dragueur invétéré, l’opposition de style entre Charlie, le gars cool et Alan, plutôt coincé et franchement mal à l’aise avec la gente féminine, et un enfant, souvent beaucoup plus malin et avancé qu’il n’y a parait. Le tout sur un grand network américain…
Ca ressemble à une belle accumulation de clichés et à des situations et des gags éculés depuis plusieurs décennies.
Alors on n’échappe pas à certaines caricatures et facilités. On a droit à un comique qui à la légèreté d’un éléphant dans un magasin de porcelaine et on risque de chercher le second degré assez longtemps. Mais on accroche quand même volontiers.
Si ce n’est ni un chef d’oeuvre ni même la série comique du moment, on atteint pas huit saisons (série en cours) par hasard et les quelques 15 à 20 millions de téléspectateurs américains ne sont pas restés fidèles à la série sans raisons. Les gags fonctionnent, les acteurs sont bons (tant Charlie dans ses bermudas et chemises improbables qui donnent à s’interroger sur ses succès féminins qu’Alan en frère névrosé ; la mère et Judith, l’ex femme d’Alan sont également très bons). Plus surprenant la série se renouvelle très bien d’un épisode à l’autre et quasiment tous les épisodes sont amusants. Et tant pis si une heure après le visionnage on ne s’en souvient plus. Pendant 20 minutes, on a rit ou au moins sourit.
Spoiler :
Il est vain de décrire la trame et ce qui m’a plu. Chaque épisode est indépendant. J’ai particulièrement bien aimé l’épisode 4 "If I Can't Write My Chocolate Song, I'm Going to Take a Nap" celui où Conchita veut démissionner, l’épisode 10 ("Merry Thanksgiving") où Charlie tente à tout prix de passer pour familiale dans le seul but de séduire une fille, ou encore les deux épisodes avec Frankie ("Round One to the Hot Crazy Chick" et "That Was Saliva, Alan").
lundi 4 octobre 2010
The Wire – Saison 2
Ficher Technique
Drama policier dont la deuxième saison a été diffusée sur HBO en 2003 et compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes.
Synopsis
Le thème principal de la saison est le port de Baltimore, tenu par le « Syndicat » dirigé par Frank Sobotka. Sa confrontation avec le Major Valchek va permettre la recomposition de la fine équipe de la saison 1.
Parallèlement, Avon Barksdale continue à diriger son trafic avec l’aide encore plus efficace de son fidèle lieutenant Stringer Bell.
Critique
Nouvel univers, nouvelle enquête. La drogue semble pourtant encore une fois au coeur de tout et les criminels qui tiennent la ville n’ont pas changé. On en découvre juste d’autres ; des petits et des grands. Le jeu de pouvoir au sein des institutions policières non plus.
Le suivi de la saison précédente est franchement bien réussi. Les nouveaux personnages aussi (à l’image de Frank, son neveu, Russel et des « Grecques »).
Le travail de police est encore une fois superbement rendu.
L’intrigue gagne en complexité, la multiplication (et le recoupement franchement réussi) des histoires donnent une perspective nouvelle, mais en élargissant le champ, on perd en un peu en intensité. McNulty est également beaucoup moins présent.
Le personnage de Ziggy détonne par son excentrisme et son originalité. C’est parfois très réussi, d’autre fois un peu dérangeant.
Au final, on perd sans doute un tout petit plus que ce que l’on gagne en élargissant le scope.
On reste néanmoins dans la meilleure série policière crée et la qualité de l’intrigue, des acteurs, de la musique, des dialogues, de tout, place cette saison très haut dans la liste des séries à voir absolument.
Spoiler
Le fonctionnement du port mis à nu, les détails donnés par le système informatique, les difficultés à travailler dans une activité qui sombre, le combat de Frank pour sauver son port... Et les combines lamentables qu’il s’autorise pour le faire.
Le passage où il revient travailler après avoir été mis au ban est superbe.
Concernant Ziggy, on est dans le dramatique, ses relations avec son cousin et son père sont magnifiquement rendues. (Le dialogue quand son père furieux dit a son cousin qu’il devait savoir parce qu’il était son cousin et que Nick répond et toi tu es son père en particulier). L’épisode du canard en laisse et au bar, joliment poétique.
L’attirance et la tension entre Russel et McNulty laissaient voir davantage de possibilité.
Le lien entre la port et la drogue qui débarque franchement réussi.
Le tueur à gage recruté par Avon depuis sa prison.
Et le personnage d’Omar, tout bonnement fabuleux dans son procès (la réplique à l’avocat disant qu’ils sont pareils lui avec un flingue, l’autre avec un attaché-case !) et dans son exécution téléguidée où il comprend qu’il a été joué et appelle les secours plutôt que d’achever l’homme à sa merci.
Le tout joué dans une sobriété et une justesse totale.
Chapeau bas, encore une fois.
Drama policier dont la deuxième saison a été diffusée sur HBO en 2003 et compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes.
Synopsis
Le thème principal de la saison est le port de Baltimore, tenu par le « Syndicat » dirigé par Frank Sobotka. Sa confrontation avec le Major Valchek va permettre la recomposition de la fine équipe de la saison 1.
Parallèlement, Avon Barksdale continue à diriger son trafic avec l’aide encore plus efficace de son fidèle lieutenant Stringer Bell.
Critique
Nouvel univers, nouvelle enquête. La drogue semble pourtant encore une fois au coeur de tout et les criminels qui tiennent la ville n’ont pas changé. On en découvre juste d’autres ; des petits et des grands. Le jeu de pouvoir au sein des institutions policières non plus.
Le suivi de la saison précédente est franchement bien réussi. Les nouveaux personnages aussi (à l’image de Frank, son neveu, Russel et des « Grecques »).
Le travail de police est encore une fois superbement rendu.
L’intrigue gagne en complexité, la multiplication (et le recoupement franchement réussi) des histoires donnent une perspective nouvelle, mais en élargissant le champ, on perd en un peu en intensité. McNulty est également beaucoup moins présent.
Le personnage de Ziggy détonne par son excentrisme et son originalité. C’est parfois très réussi, d’autre fois un peu dérangeant.
Au final, on perd sans doute un tout petit plus que ce que l’on gagne en élargissant le scope.
On reste néanmoins dans la meilleure série policière crée et la qualité de l’intrigue, des acteurs, de la musique, des dialogues, de tout, place cette saison très haut dans la liste des séries à voir absolument.
Spoiler
Le fonctionnement du port mis à nu, les détails donnés par le système informatique, les difficultés à travailler dans une activité qui sombre, le combat de Frank pour sauver son port... Et les combines lamentables qu’il s’autorise pour le faire.
Le passage où il revient travailler après avoir été mis au ban est superbe.
Concernant Ziggy, on est dans le dramatique, ses relations avec son cousin et son père sont magnifiquement rendues. (Le dialogue quand son père furieux dit a son cousin qu’il devait savoir parce qu’il était son cousin et que Nick répond et toi tu es son père en particulier). L’épisode du canard en laisse et au bar, joliment poétique.
L’attirance et la tension entre Russel et McNulty laissaient voir davantage de possibilité.
Le lien entre la port et la drogue qui débarque franchement réussi.
Le tueur à gage recruté par Avon depuis sa prison.
Et le personnage d’Omar, tout bonnement fabuleux dans son procès (la réplique à l’avocat disant qu’ils sont pareils lui avec un flingue, l’autre avec un attaché-case !) et dans son exécution téléguidée où il comprend qu’il a été joué et appelle les secours plutôt que d’achever l’homme à sa merci.
Le tout joué dans une sobriété et une justesse totale.
Chapeau bas, encore une fois.
samedi 2 octobre 2010
Being Erica - Saison 1
Ficher Technique
Drama canadien dont la première saison a été diffusée sur CBC en 2009. Elle compte 13 épisodes de 40 à 45 minutes.
Synopsis
La série commence avec Erica qui décrit la femme épanouie qui a réussie sa vie (mariée avec un job, etc) et qui conclue sa tirade par « well I am not that girl ».
Erica a 32 ans, elle est célibataire et vient de se faire virer de son boulot de téléopératrice. Pourtant elle est plutôt belle, diplômée...
Soudain elle franchit une porte et pénètre dans le cabinet de Dr Tom, un psychiatre. Il a la faculté de pouvoir renvoyer Erica dans le passé pour lui permettre de corriger ses regrets/erreurs.
Critique
Being Erica est une série légère, dans l’air du temps, à l’image de la ritournelle de son générique. Erica va apprendre à être elle-même, et à prendre les décisions qui doivent faire son bonheur, non celles qui font plaisir à son entourage mais qui ont plombé sa vie d’adulte : s’assumer pour être heureuse.
On est comme à mi-chemin entre « Amélie Poulain » et « Code Quatum ». Si vous avez aimé les deux, vous allez adorer Being Erica. Tout n’est pas aussi facile que pour Amélie, il y a des problèmes que l’on ne résout pas ou qu’à moitié, la série n’a pas non plus la poésie du film de Jeunet mais Erica arrive quand même à réaliser énormément durant cette première saison sans jamais trahir ni faire de compromis avec son idéal. Ici, les voyages dans le temps ne sont pas expliqués et Erica reste Erica, mais elle replonge dans son passé pour corriger ses erreurs et devenir meilleure.
La série est fraîche, l’actrice est franchement excellente, Michael Riley dans le rôle du Dr Tom aussi (il faut dire que c’est un rôle en or).
Les histoires sont pleines de bons sentiments mais assez prenantes.
Ce n’est pas le chef-d’oeuvre de la décennie, les personnages secondaires sont assez limités et les idées pseudo philosophiques frisent parfois le café du commerce. Mais le concept sans être ultra original est bien trouvé, le rythme et les acteurs sont bons.
Au final on passe donc un très bon moment. A regarder pour faire une bonne cure d’optimisme.
Spoiler
Le dernier épisode avec la mort de Leo est particulier. On tournait autour de cet événement depuis le début de la série. Le traiter de but en blanc en un seul épisode est trop rapide.
Le retour après avoir transgressé l’interdit et le changement radical qui s’en est suivi change le ton de la série. Jusque-là Erica procédait par petite touche. Elle corrigeait des erreurs mais beaucoup restait dans l’ordre des choses : parce qu’Erica est Erica (et de meme pour les autres protagonistes de l’histoire) le fondement de ses choix n’est pas remis en cause et le résultat final n’est donc pas totalement différent.
Sauf qu’après avoir empêché la mort de Leo, Erica se retrouve au job de ses rêves, ses parents n’ont pas divorcé...
Les scénaristes prennent un gros risque pour le futur, mais s’ouvre également de nouveaux horizons. Sur l’épisode final, c’est plutôt raté. A revoir en saison 2.
Le reste des sujets est vraiment variés (entre l’épisode très « juif » sur la Bat Mitzvah et celui sur les jeux de rôles grandeur nature on parle de deux mondes différents) chacun y trouvera donc à boire et à manger.
Pour moi, c’est quand Erica revient en post ado à la fac pour traiter des sujets qui concernent les personnes que l’on connait (Claire, Jude, Ethan, etc). L’épisode sur Roméo et Juliette particulièrement réussi, celui où elle déclame du Britney Spears également !
Drama canadien dont la première saison a été diffusée sur CBC en 2009. Elle compte 13 épisodes de 40 à 45 minutes.
Synopsis
La série commence avec Erica qui décrit la femme épanouie qui a réussie sa vie (mariée avec un job, etc) et qui conclue sa tirade par « well I am not that girl ».
Erica a 32 ans, elle est célibataire et vient de se faire virer de son boulot de téléopératrice. Pourtant elle est plutôt belle, diplômée...
Soudain elle franchit une porte et pénètre dans le cabinet de Dr Tom, un psychiatre. Il a la faculté de pouvoir renvoyer Erica dans le passé pour lui permettre de corriger ses regrets/erreurs.
Critique
Being Erica est une série légère, dans l’air du temps, à l’image de la ritournelle de son générique. Erica va apprendre à être elle-même, et à prendre les décisions qui doivent faire son bonheur, non celles qui font plaisir à son entourage mais qui ont plombé sa vie d’adulte : s’assumer pour être heureuse.
On est comme à mi-chemin entre « Amélie Poulain » et « Code Quatum ». Si vous avez aimé les deux, vous allez adorer Being Erica. Tout n’est pas aussi facile que pour Amélie, il y a des problèmes que l’on ne résout pas ou qu’à moitié, la série n’a pas non plus la poésie du film de Jeunet mais Erica arrive quand même à réaliser énormément durant cette première saison sans jamais trahir ni faire de compromis avec son idéal. Ici, les voyages dans le temps ne sont pas expliqués et Erica reste Erica, mais elle replonge dans son passé pour corriger ses erreurs et devenir meilleure.
La série est fraîche, l’actrice est franchement excellente, Michael Riley dans le rôle du Dr Tom aussi (il faut dire que c’est un rôle en or).
Les histoires sont pleines de bons sentiments mais assez prenantes.
Ce n’est pas le chef-d’oeuvre de la décennie, les personnages secondaires sont assez limités et les idées pseudo philosophiques frisent parfois le café du commerce. Mais le concept sans être ultra original est bien trouvé, le rythme et les acteurs sont bons.
Au final on passe donc un très bon moment. A regarder pour faire une bonne cure d’optimisme.
Spoiler
Le dernier épisode avec la mort de Leo est particulier. On tournait autour de cet événement depuis le début de la série. Le traiter de but en blanc en un seul épisode est trop rapide.
Le retour après avoir transgressé l’interdit et le changement radical qui s’en est suivi change le ton de la série. Jusque-là Erica procédait par petite touche. Elle corrigeait des erreurs mais beaucoup restait dans l’ordre des choses : parce qu’Erica est Erica (et de meme pour les autres protagonistes de l’histoire) le fondement de ses choix n’est pas remis en cause et le résultat final n’est donc pas totalement différent.
Sauf qu’après avoir empêché la mort de Leo, Erica se retrouve au job de ses rêves, ses parents n’ont pas divorcé...
Les scénaristes prennent un gros risque pour le futur, mais s’ouvre également de nouveaux horizons. Sur l’épisode final, c’est plutôt raté. A revoir en saison 2.
Le reste des sujets est vraiment variés (entre l’épisode très « juif » sur la Bat Mitzvah et celui sur les jeux de rôles grandeur nature on parle de deux mondes différents) chacun y trouvera donc à boire et à manger.
Pour moi, c’est quand Erica revient en post ado à la fac pour traiter des sujets qui concernent les personnes que l’on connait (Claire, Jude, Ethan, etc). L’épisode sur Roméo et Juliette particulièrement réussi, celui où elle déclame du Britney Spears également !
mardi 31 août 2010
Gossip Girl – Saison 3
Ficher Technique
Teen drama dont la troisième saison a été diffusée sur CW en 2009-2010 et compte 22 épisodes de 42 minutes.Synopsis
Toute la joyeuse bande de l’ « Upper East Side » (le quartier chic et friqué de Manathan – New York) se retrouve pour la rentrer à la fac après des vacances d’été mouvementées.
Une petite nouvelle, Olivia, la star des Vampire movies, rêve d’une année de fac normale. Blair et Chuck vivent leur grand amour, pour un temps...
Les couples se font et se défont et Jenny Humphrey doit succéder à Blair dans le rôle de reine du lycée.
Quant à la famille Humphrey / Van der Woodsen, elle n’est pas au bout de ses surprises et de ses mélodrames.
Critique
Le début de la saison avec les aventures d’Olivia, une star à la fac, la relation entre Blair et Chuck et les débuts de Blair à la fac, est plutôt sympa.
Et puis la saison se prolonge et 22 épisodes, c’est long.
Une saison plus tard, je n’ai toujours pas vu l’intérêt du retour de Georgina.
Les rebondissements lassent.
La moindre importance de Blair et Chuck au profit de Jenny fait perdre à la série Presque tout son sel : la petite Humphrey n’a rien d’un rôle principale pour remplacer les personnages et prestations des deux meilleurs acteurs de la série.
Et plus la saison dure plus l’intrigue devient lourde avec un sentiment de répétitivité. (On l’impression d’avoir vu tous les couples possibles à la fin de cette saison 3, toutes les combinaisons ont été tentées et parfois même à plusieurs reprises...) Les quelques nouveaux personnages ne permettent pas non plus de renouveler l’intrigue après le vent de fraîcheur d’Olivia en début de saison.
Bref on est dans l’impasse.
Je suis content d’en avoir fini avec cette (longue) saison et ne compte pas regarder la suivante (sauf peut-être si ma femme menace de me trancher la gorge ou me corrompt avec de bons petits plats).
Spoiler
Serena et Dan, encore, Vanessa et Dan, quelle surprise ! Jenny et Chuck et pourquoi pas Jenny avec la mère de Serena ?
Jenny en dealeuse, Jenny qui refuse le rôle de reine mais l’assume quand même un peu.
Tout l’arc avec le père de Serena.
Raté, ennuyeux, convenu, répétitif… On est loin du compte.
L’arc autour de Blair et Chuck est sauvé, plus par le jeu des acteurs et la saveur qu’ils ont su donner à leurs personnages par le passé et qui ne disparaît pas avec un scénario en demi-teinte. L’arc où Blair déprime à la fac, le cache à Chuck qui le comprend quand même et fait tout pour la remonter est même vraiment savoureux.
L’histoire avec Olivia et Dan commence bien, introduire Vanessa dans un triangle amoureux est classique mais plutôt bien mené. Et puis ça se finit en queue de poisson : Olivia s’en va quand elle comprend que Dan aime Vanessa. Très bien. Seulement ensuite on ne la revoit plus de la saison et on perd le seul caractère nouveau qui avait réussi à vraiment apporter à la série.
lundi 30 août 2010
United States of Tara – Saison 1
Ficher Technique
Synopsis
Tara, mariée, deux enfants, souffre de « Dissocial Personality Disordre ». Sous stress, elle se transforme en un de ses avatars : Alice, la mère au foyer tout droit sortie des 60s, T., l’adolescente qui ne pense qu’à coucher ou Buck, un homme qui aime la bière et la moto.
Max, mari et principal support, doit gérer toutes sortes de situations, non seulement avec Tara et ses avatars mais parfois aussi avec les problèmes que se créent ou ajoutent les enfants : Kate, leur fille de 16 ans et Marshall, le garçon un peu plus jeune.
Critique
Au début cela semble sans intérêt : une femme change de personnalité sans raison et cela crée des situations grotesques, même pas drôles remplies des clichés venant non seulement des avatars de Tara mais aussi des autres personnages (Kate et Marshall en particulier font particulièrement clichés).
On a envie d’arrêter au premier épisode, comme 25’ c’est court, on donne sa chance au deuxième. Un très léger mieux, pourquoi pas un troisième ?
Petit à petit la série trouve son rythme, quand en revenant périodiquement les personnages cessent d’être seulement des clichés et prennent place à part entière dans l’histoire et la vie de cet étrange foyer. Les enfants en particulier se révèlent en fait beaucoup plus complexes et profonds que l’on s’y attendait. Charmaine (la soeur de Tara) apporte également du charme, de la simplicité et le terre à terre dont la série à besoin.
Et on finit par regarder les 6 derniers épisodes avec un certain plaisir, curieux de découvrir la suite.
Au final, un bon divertissement, les acteurs sont aussi plutôt bons (Tara et les enfants en particulier), même s’il reste beaucoup de clichés et de facilités (le concept même de l’explication de Tara par ses avatars est assez facile).
Spoiler
L’arrivée du quatrième avatar, Gimme, l’aspect instinctif, bestial, de Tara est pénible (seul le jeu de l’actrice et sa mise en scène dans ce personnage sont réussis). Et comment cet animal a-t-il pu taguer le mur (comment se déplacer sur les lieus, utiliser la clé de l’appartement et écrire ?)
T. qui se tape le copain de son fils, on le voyait venir dès le début (plus avec un copain de la fille ceci dit). La encore, ça reste bien joué (sauf par le copain qui est franchement mauvais).
Buck en « booby buddy » qui finalement joue son rôle...
Bref les facilités s’accumulent.
Le final de la saison est troublant à défaut d’être décevant, on n’y apprend pas grand chose et la série continue.
Quant au parti pris du début de nous mettre les avatars un à un, on n’en voit pas la fin, c’est comme une nouvelle mauvaise série qui semble commencer à chaque fois. C’est sans doute du au format court, mais c’est franchement pénible.
dimanche 22 août 2010
The Bing Bang Theory - Saison 1
Comédie dont la première saison a été diffusée sur CBS en 2007/08 et compte 17 épisodes de 21 minutes. Parfois abrégée en TBBT.
Synopsis
Leonard Hofstadter, un docteur en physique expérimental au QI de 173, partage son appartement avec Sheldon Cooper, docteur en physique théorique, ayant fini sa thèse à 16 ans et au QI de 187. Ils sont inséparables d’Howard Wolowitz, un ingénieur en aéronautique juif, vivant avec sa mère et Rajesh Koothrappali, jeune astrophysicien, originaire de New Delhi, incapable de parler à une fille à moins d’avoir bu.
Toute cette petite bande de geeks vit au rythme des soirées jeux vidéos, sortie du dernier Comic book, etc.
Mais Penny, une jolie blonde venue de Nebraska s’installe dans l’appartement mitoyen à celui de Leonard et Sheldon. Elle rêve de devenir actrice mais vit de son boulot de serveuse.
Si Sheldon est trop féru de science pour s’intéresser à Penny autrement que comme un sujet d’étude sociétal, Leonard n’est lui pas insensible à ses charmes...
Critique
Le choc de ces univers, les qui pro quo, qui s’en suivent, les dialogues complètement décalés qui font mouche. La double satyre du monde des geeks et d’une fille lambda aux prétentions d’actrice ne manque pas non plus de piquant.
Les décors (la cantine de l’université en un must), les costumes (en particulier Howard et Raj dans son costume de geek indien !) ajoute à la réussite de cette série.
Les caricatures de mère juive et parents indiens manquent sans doute de profondeur mais sont franchement drôles, les relations entre Leonard et Penny quoique très prévisibles fonctionnent aussi parfaitement.
A ce sujet le recadrage du personnage de Penny entre le pilote et la suite de la saison semblait un pari dangereux mais s’est révélé gagnant : Penny était une caricature de pauvre fille franchement stupide et devient une fille banale mais loin d’être bête, ce qui permet d’avoir des dialogues avec autrement plus de réparties.
Et surtout il y a Sheldon Cooper. Jim Parsons crève l’écran. Il incarne avec brio un personnage complètement hors de la réalité, vivant dans son monde mais en pleine cohérence et harmonie avec ce monde. Et ce qui aurait autrement été une bonne comédie populaire devient la série plus drôle que j’ai jamais visionnée.
Spolier
Après un pilote en demi teinte, le premier épisode trouve vite ses marques : Sheldon ne pouvant pas dormir tellement l’appartement de Penny est en désordre et qui, surpris par Leonard en train de le ranger, le convint de l’aider dans sa tache. On y est. Dans l’absurde choc de ces deux mondes, dans le personnage de Shelton qui commence à émerger comme l’(un des) plus drôle(s) jamais créé(s), et dans les dialogues dont les réparties fusent à tout instant.
Confirmation à l’épisode 4 où Shelton insulte son chef et perd son job. Voir ce géni de la théorie sombrer dans la dépression et tenter des inventions plus foireuses les unes que les autres…
Particulièrement réussies également : Shelton conseillant/commentant Leonard sur ses états d’âme après qu’il n’ait rien osé avec Penny et se fourvoie dans une pseudo relation avec Leslie ; Shelton tombant malade au retour de Penny du Nebraska.
mercredi 18 août 2010
Engrenages - Saison 3
Ficher Technique
Série policière dont la troisième saison a été diffusée pour la première fois en 2010 sur Canal + et qui compte 12 épisodes de 52 minutes.
Synopsis
Le schéma de la série est modifiée cette saison : 12 épisodes au lieu de 8 et plus d’intrigues secondaires sur un ou deux épisodes. Chaque personnage est au coeur d’une des intrigues de la saison :
- la capitaine Berthaud et son équipe traque « le boucher de La Villette »,
- le juge Roban enquête sur le financement occulte de l’ancienne mairie du président de la république et renoue avec son passé,
- Pierre et Joséphine entame et poursuive leurs carrières d’avocat, semées d’embûches.
Critique
Le décryptage du petit monde qui gravite autour du palais de justice est toujours aussi réussi. Le passage à 12 épisodes et le changement de format permet de mieux découvrir les personnages et de les épaissir encore davantage.
L’intrigue principale sur le « boucher de La Villette » perd en suspense ce qu’elle gagne en réalisme : on n’est pas trop surpris par les rebondissements prévisibles voire annoncés de cette enquête au thème banal (j’espère ne parler que des séries policières et non de la réalité !), mais l’essentiel est ailleurs, dans l’analyse des relations qui se nouent, se tendent et se distendent tout au long et autour de cette enquête.
Le personnage qui prend le plus de poids cette saison est le juge Roban. C’est pleinement réussi tant au niveau de l’enquête sur le financement politique que sur sa mise en perspective par rapport à ses choix et à son passé. La prestation d’acteur de Philippe Duclos n’y est sans doute pas étrangère.
C’est également à travers lui que des fils se créent entre les enquêtes de manières assez subtiles. L’histoire de nos baveurs s’en trouve un peu isolée. (Le personnage de Karlson me parait d’ailleurs sous-exploité, peut-être pour mieux occuper la saison 4 ?)
A n’en pas douter la meilleure saison de cette série qui a su conserver son style et ses forces tout en étoffant ses personnages.
Spolier
Après un instant de doute on a très vite confirmation de la culpabilité de Ronaldo. Le lien avec le trafique de prostituées de l’Est semble établie dès le départ où le sang de la première victime goutte sur le pare-brise d’un client. (On sera franchement surpris d’apprendre que c’est via la prison et Vlad que le lien s’établit. C’est sans doute le rebondissement le plus improbable de cette intrigue, et le plus tiré par les cheveux).
On repassera donc pour le suspense mais ce sont les relations qui se jouent autour de cette enquête qui rendent cette saison aussi réussie qu’originale : relation entre la capitaine et Gilou (empruntée d’amour, visiblement à sens unique, de franche camaraderie, d’un soupçon de mensonge), relation entre la capitaine et Brémont (compétition, attirance sexuelle), relation entre la capitaine et Ronaldo (là encore c’est plus dans un sens que dans l’autre).
Le personnage de Laure Berthaud est maintenant bien campée : bon flic, soutien sans faille de son équipe, qui a mis sa vie de coté pour son métier et qui faute de pouvoir croire en une histoire amoure assouvie sans complexe ses pulsions sexuelles. Ça marche encore très bien cette saison grâce à Brémont, parfait dans le rôle de faire-valoir (A revoir pour la saison prochaine ?)
Mais l’aspect le plus réussi de cette saison est pour moi la découverte du personnage du juge Roban. On aurait pu se passer du poncif du frère malfrat qui n’apporte pas grand chose si ce n’est la possibilité de cette fin en queue de poisson qui sied parfaitement : le juge qui a consacré sa vie à son idéal de justice jusqu’à en perdre sa mère et son amour (deux fois) se voit retirer l’affaire sous prétexte de risque de partialité alors qu’il était justement le seul à pouvoir être impartiale. La reprise de la tirade au moment de son dessaisissement est magnifiquement trouvée et tellement dans le ton du personnage. Chapeau bas tant aux scénaristes qu’à l’acteur.
Le personnage de Pierre Clément est aussi bien établi et ce dès la première saison, on le voit moins et faute de lui apporter un second souffle, c’est mieux ainsi. Par contre le personnage de Joséphine Karlson gagne encore en potentiel cette saison : vénale mais pas à tout prix (elle est capable de se sacrifier pour sauver Pierre). Et ce baiser furtif sur le départ ouvre des possibilités. On espère plus pour la saison prochaine.
mardi 17 août 2010
Big Love - Saison 1
Ficher Technique
Drama dont la première saison a été diffusée en 2006 sur HBO. Elle compte 12 épisodes d’environ 50 minutes.
Synopsis
Bill est un chef d’entreprise vivant dans le Utah et très discret sur sa vie privée. Et pour cause, il a trois femmes et des enfants avec chacune d’elles et vit suivant le Principe (i.e. principe de vie édicté par le prophète de cette « secte » catholique. En pratique, les 3 femmes se reconnaissent comme « sister wife », chacune a sa maison mais lesdites maisons communiquent par le jardin commun et les repas et taches ménagères sont partagées).
Bill a pourtant quitté le « compound » de son enfance où sévit Roman Grant, le prophète de cette communauté de fondamentaliste Mormons pratiquant la polygamie, et où demeurent encore ses père, mère et frère.
La série présente la vie quotidienne de cette famille atypique ainsi que les différents financiers de Bill avec Roman.
Toutes les femmes acceptent leur sort non sans difficulté mais en pleine conscience et sans réserve.
Critique
C’est juste incroyable de se passionner à ce point pour une pratique ancestrale et tellement marginale dans les Etats-Unis d’aujourd’hui. Les décisions de réalisation voulus par les auteurs fonctionnent à 100%, il n’apparaît pas de parti pris évident, l’histoire est racontée d’un ton le plus neutre possible, un peu comme un documentaire, les acteurs ont trouvé le ton juste qui sied à leur personnage et justement chaque personnage, bien campé dans son rôle apporte un ressort essentiel à l’intrigue (Barb en « première femme », pilier de la famille, sage et responsable, Nicki déchirée entre son égoïsme, sa parenté (elle est la fille de Roman Grant) et son profond et sincère attachement à sa famille, et Margene, la petite dernière, naïve, pleine de vie et de spontanéité).
Le premier intérêt de cette série est ce travail documentaire parfaitement maîtrisé. Elle réussit aussi à nous prendre et à nous immerger dans ce monde tout à la fois si différent et si proche du notre.
Mais surtout, au travers de situations extrêmes, rendues possibles par la polygamie, on est au coeur de notre époque et des sujets universels :
Le personnage de Bill est ancré dans la modernité, il doit concilier ambition professionnelle, satisfaction des besoins matériels de sa famille, principes moraux (religieux) et vie familiale et son équilibre est particulièrement difficile à trouver.
Les relations humaines qui se jouent et se nouent au fil des épisodes sont elles intemporelles et peuvent s’appliquer à bien d’autres situations car elles sont juste humaines : gestion de la jalousie, positionnement, pouvoir et tension dans la vie familiale, transmission de ses principes à ses enfants, tension au sein du (des) couple(s) sur les principes à transmettre à ses enfants, difficulté pour une femme à concilier épanouissement personnel (via la vie professionnel par exemple) et son rôle de mère, etc.
Et peut-être qu’une série américaine traitant de la polygamie nous parle mieux de certains de ces sujets que la littérature française du 18eme siècle. Pour le passionné de littérature que je suis, c’est proprement stupéfiant.
Spoiler
A lister comme cela les thèmes évoqués font bateau : prise de Viagra pour satisfaire 3 femmes, problème d’argent de Nicki qui multiplie des cartes revolving sans moyen de les rembourser, volonté de Barb d’attribuer plus de place à sa vie professionnelle, quand la soeur de Barb tente de « protéger » ses enfants contre les principes de leur parents, l’attraction du fils aîné pour sa troisième mère, presque aussi jeune que lui, etc.
Pourtant je me suis passionné pour tous, car ils sont tous bien traités, bien joués, bien filmés.
Il n’y a que les relations entre le père et la mère de Bill qui m’ont un peu ennuyé. Trop dans l’outrance, je trouve que cela sonne faux dans ce monde si feutré.
Mon passage préféré ? Quand Bill et Barb se voient pour s’aimer « en cachette » (sans que les deux autres femmes ne le sachent) mais que Nicki le découvre, c’est exquis.
Enfin le final de la saison laisse voir une évolution dans le personnage de Barb. (Jusqu’à présent, seuls les enfants avaient évolué).
Drama dont la première saison a été diffusée en 2006 sur HBO. Elle compte 12 épisodes d’environ 50 minutes.
Synopsis
Bill est un chef d’entreprise vivant dans le Utah et très discret sur sa vie privée. Et pour cause, il a trois femmes et des enfants avec chacune d’elles et vit suivant le Principe (i.e. principe de vie édicté par le prophète de cette « secte » catholique. En pratique, les 3 femmes se reconnaissent comme « sister wife », chacune a sa maison mais lesdites maisons communiquent par le jardin commun et les repas et taches ménagères sont partagées).
Bill a pourtant quitté le « compound » de son enfance où sévit Roman Grant, le prophète de cette communauté de fondamentaliste Mormons pratiquant la polygamie, et où demeurent encore ses père, mère et frère.
La série présente la vie quotidienne de cette famille atypique ainsi que les différents financiers de Bill avec Roman.
Toutes les femmes acceptent leur sort non sans difficulté mais en pleine conscience et sans réserve.
Critique
C’est juste incroyable de se passionner à ce point pour une pratique ancestrale et tellement marginale dans les Etats-Unis d’aujourd’hui. Les décisions de réalisation voulus par les auteurs fonctionnent à 100%, il n’apparaît pas de parti pris évident, l’histoire est racontée d’un ton le plus neutre possible, un peu comme un documentaire, les acteurs ont trouvé le ton juste qui sied à leur personnage et justement chaque personnage, bien campé dans son rôle apporte un ressort essentiel à l’intrigue (Barb en « première femme », pilier de la famille, sage et responsable, Nicki déchirée entre son égoïsme, sa parenté (elle est la fille de Roman Grant) et son profond et sincère attachement à sa famille, et Margene, la petite dernière, naïve, pleine de vie et de spontanéité).
Le premier intérêt de cette série est ce travail documentaire parfaitement maîtrisé. Elle réussit aussi à nous prendre et à nous immerger dans ce monde tout à la fois si différent et si proche du notre.
Mais surtout, au travers de situations extrêmes, rendues possibles par la polygamie, on est au coeur de notre époque et des sujets universels :
Le personnage de Bill est ancré dans la modernité, il doit concilier ambition professionnelle, satisfaction des besoins matériels de sa famille, principes moraux (religieux) et vie familiale et son équilibre est particulièrement difficile à trouver.
Les relations humaines qui se jouent et se nouent au fil des épisodes sont elles intemporelles et peuvent s’appliquer à bien d’autres situations car elles sont juste humaines : gestion de la jalousie, positionnement, pouvoir et tension dans la vie familiale, transmission de ses principes à ses enfants, tension au sein du (des) couple(s) sur les principes à transmettre à ses enfants, difficulté pour une femme à concilier épanouissement personnel (via la vie professionnel par exemple) et son rôle de mère, etc.
Et peut-être qu’une série américaine traitant de la polygamie nous parle mieux de certains de ces sujets que la littérature française du 18eme siècle. Pour le passionné de littérature que je suis, c’est proprement stupéfiant.
Spoiler
A lister comme cela les thèmes évoqués font bateau : prise de Viagra pour satisfaire 3 femmes, problème d’argent de Nicki qui multiplie des cartes revolving sans moyen de les rembourser, volonté de Barb d’attribuer plus de place à sa vie professionnelle, quand la soeur de Barb tente de « protéger » ses enfants contre les principes de leur parents, l’attraction du fils aîné pour sa troisième mère, presque aussi jeune que lui, etc.
Pourtant je me suis passionné pour tous, car ils sont tous bien traités, bien joués, bien filmés.
Il n’y a que les relations entre le père et la mère de Bill qui m’ont un peu ennuyé. Trop dans l’outrance, je trouve que cela sonne faux dans ce monde si feutré.
Mon passage préféré ? Quand Bill et Barb se voient pour s’aimer « en cachette » (sans que les deux autres femmes ne le sachent) mais que Nicki le découvre, c’est exquis.
Enfin le final de la saison laisse voir une évolution dans le personnage de Barb. (Jusqu’à présent, seuls les enfants avaient évolué).
dimanche 15 août 2010
How I Met Your Mother - Saison 5
Ficher TechniqueComédie dont la cinquième saison a été diffusée en 2009/2010 sur CBS. Elle compte 24 épisodes de 20 à 22 minutes.
SynopsisTed prend un boulot de prof d’archi pendant que Robin date son co-présentateur Don. Le couple Lily/Marshall tente d’aller de l’avant. Seul Barney reste fidèle à lui-même.
SynopsisTed prend un boulot de prof d’archi pendant que Robin date son co-présentateur Don. Le couple Lily/Marshall tente d’aller de l’avant. Seul Barney reste fidèle à lui-même.
CritiqueLa série se renouvelle difficilement. Barney est devenu non plus le meilleur, mais le seul personnage comique de la série. Les 4 autres lurons sombrent dans une routine qui manque cruellement de relief.
Alors il y a bien quelques trouvailles de temps en temps mais cela reste limité.
Et la façon de tourner autour de la mère sans jamais rien en divulguer, histoire de maintenir l’intérêt (supposé) du téléspectateur verse dans le ridicule, voire l’ennuyeux.
Contrairement à Friends, HIMYM peine à trouver un second souffle. Plus rien d’une série culte, juste un bon passe-temps.
Les téléspectateurs américains sanctionnent d’ailleurs le programme avec une certaine baisse d’audience.
Ceci dit, je vais quand même regarder la saison 6, non que j’espère un sursaut qualitatif mais parce que même comme cela HIMYM reste l’une des meilleure série comique actuelle et agréable à regarder...
SpoilerDéjà la saison part mal avec un épisode où Lily force Barney et Robin à définir leur relation. Hors cette relation qui tourne en rond depuis une saison ne veut rien dire et ne peut continuer qu’en pointillé sous peine de tuer le seul personnage comique de la série (Barney bien sûr). Quand en plus on parle de psycho de supermarché dans une comédie et qu’on bâtit un épisode autour...
Et les loupés ou lourdeurs s’enchaînent : le road trip Pizza avec Lily, la nationalité de Robin qui pose problème, etc
A la fin de la saison on ne se souvient plus de grand chose et on ne voit pas bien comment la saison suivante va pouvoir rebondir.
Alors il y a de vraies trouvailles comme Ted donnant des cours de « Robin » à Barney (épisode 5x3 Robin 101), le book des techniques de drague délirantes et le pied de nez à Lily (épisode 5x8 The Playbook) ou l’épisode 5x14 The Perfect Week, qui pour être lourd n’en reste pas moins globalement réussi.
jeudi 12 août 2010
Battlestar Galactica - Saison 4
Ficher Technique
Ou BSG. Drama dont la quatrième et dernière saison a été diffusée pour la première fois en 2009 sur Sci Fi Channel. Elle compte 19 épisodes de 40 à 45 minutes et un dernier épisode d’une heure trente.
Synopsis
Battlestar Galactica est l’histoire de la quête de rescapés humains qui luttent contre des machines : les « Cylons » pour assurer leur survie. On y parle de vaisseaux spatiaux, de sauts dans l’espace mais aussi de politique, de religion, de guerre et d’amour.
La saison 4 démarre alors que la 3 nous a laissé de très nombreuses questions en particulier sur l’identité du dernier Cylon et sur la Terre. La saison 4 répondra à ces questions et à bien d’autres, avec un retour en force du thème de la Religion.
Critique
Comment ne pas hurler au géni ?
C’était la saison de toutes les attentes, celle qui devait tout conclure après avoir bâti des attentes encore jamais connues pour une série de SF. Et pour cause, BSG a suscité les passions. Je finis la lecture d’un billet sur le blog du Monde des Séries de l’épisode finale. Impossible d’arriver au bout tant il y a de commentaires. Et les avis sont partagés, comme le sont les interprétations. Certains trouvent la fin géniale, la majorité se dit déçue. Pourtant (quasi) tous s’accordent sur la qualité de cette série dans son ensemble et de cette quatrième saison en particulier.
C’est la meilleure série de SF jamais produite qui écrit sa fin. Alors on avait imaginé, alors on avait pensé, ou on espérait, plus, mieux, tout.
Oui je suis déçu du final car il n’est pas aussi génial qu'il aurait du l’être. Cette saison utilise trop les flashbacks qui n’apportent le plus souvent rien quand des dizaines d'autres passages auraient pu être développés, soit parce que ce sont des passages magnifiques de force et de vérité, soit parce qu’ils apportent une masse d’information difficile à digérer en peu de temps.
Cette saison est à ce titre caricaturale d’être inégale. Certains acteurs sont plus géniaux que jamais, certaines scènes sont sublimes quand d’autres font franchement bailler.
Mais le plus difficile quand on arrive au dernier épisode, c’est de se dire que c’est fini, qu’il n’y aura pas de suite. Et c’est la meilleure preuve du géni de la série.
Spoiler
Commençons par les déceptions et semi- déceptions.
Au chapitre des déceptions, je demande la mère :
Le 5eme Cylon
Ouch, celle-là on l’avait pas vu venir. Ellen, la morte, n’est en fait pas morte car 5eme Cylon jalousement isolée par Cavil. On comprend alors tout de suite dit que le scénario était écrit au fil de l’eau et que les scénaristes n’avaient pas été franchement inspirés sur le coup. Parce que le 5eme Cylon, nous on l’attendait comme le Messi, c’était un truc énorme, c’était lui qui devait donner la clé de tout. Et là rien du tout. Le 5eme, celui dont on nous annonçait la venue à chaque début d’épisode, n’était qu’un parmi les 4 autres, pas encore connu juste parce qu’il était mort, ce qui aurait pu être une bonne explication si seulement on n’ignorait pas tout de sa résurrection survenue chronologiquement il y a de cela tant d’épisodes ! Dommage.
Les flashbacks
Ils nous avaient déjà fait le coup avec le film « Razor ». Mêmes causes, mêmes effets. On a l’impression que les scénaristes cherchent à meubler le temps à bon compte parce qu’il y a douze épisodes et que depuis l’épisode 4x15 on sait déjà presque tout. Alors on a droit à de la psychologie de caniveau (si ce n’est peut-être la scène avec le père de Baltar qui relève un peu le niveau).
Le rôle de Boomer
Je trouve que les scénaristes n’ont pas offert à Boomer le rôle qu’elle méritait. Notre premier Cylon qui s’ignorait avait trahi son amour et ce qu’elle croyait être son clan à son corps défendant en tirant sur Adama père, un moment si ce n’est le moment fort de la première saison. Elle bénéficiait d’un fort capital affectif qui n’a pas été exploité par la suite. Ressuscitée chez les Cylons elle prenait logiquement (avec Caprica 6) la tête du mouvement qui voulait préserver la race humaine. Hors la voilà qui fait basculer le vote contre ses soeurs, qui trahit Galen, tout en l’assurant de son amour, pour servir Cavil puis trahit Cavil pour sauver Hera...
Il y a aussi les demi-déceptions à commencer par
La fin
Le retour à la préhistoire via l’abandon des technologies, le rôle d’Héra qui me laisse sur ma faim (cet enfant clé de tout ne fait finalement rien), Adama père qui abandonne fils et XO pour mourir seul, Cavil qui se suicide, tout cela n’est ni crédible dans le cours de l’histoire ni à la hauteur de nos attentes. Par contre le meurtre de Tory par Galen qui ruine le « deal », l’apaisement de Kara et surtout le mot de la fin laissé aux versions mentales de Caprica 6 et Gaius Baltar...
L’histoire de Kara
Pourquoi commencer par sa réapparition dans un Viper flambant neuf au premier épisode de la saison ? Ça ne tient pas la route et encore moins quand on sait qu’elle s’est écrasée sur la terre. On a l’impression que ses relations avec Sam et Lee changent au gré de l’humeur des scénaristes, qui en mal d’inspiration ou pour aider à un rebondissement trouvent là un sujet facilement exploitable. Beaucoup de bons moments quand même avec un personnage qui reste l’un de mes préférés de toute la saga.
Comment hurler au géni dans ces conditions ?
Pour tout le reste pour Gaius Baltar qu’on aimerait voir mourir en début de saison mais dont on ne peut finalement qu’être satisfait de la survie tellement James Callis apporte. Encore. Je suis même parvenu à aimer tout l’arc religieux et le parallèle avec le Christ (avec une grille de lecture pourtant très américaine). Pour l’assaut final, juste fabuleux. Pour l’épisode 15 d’une intensité narrative inégalée dans une série où l’on remet quasi tout en place (on comprend soudainement pourquoi les 5 sont différents des 7, pourquoi Earth était peuplée de Cylons, pourquoi les Cylons ne sont pas des machines impitoyables, etc) et pour des images magiques (la poignée de terre noire qui coule des doigts sur la terre dévastée), des répliques fabuleuses (Children are born to replace their parents. For children to reach their potential, their parents have to die.)
Mais ce qui grandit cette saison au rang des mythes c’est la guerre civile entre les Cylons. La double trahison des machines par les machines. Des machines qui finissent par muter et trahir leur créateur, c’est un thème courant en SF mais en faire un peuple à part entière qui revendique et accepte son droit au libre arbitre c’est purement génial. Voir 6 et 8 en particulier, transformées par leur amour pour un être, refuser d’abattre les hommes au péril de leur vie et de leur propre espèce c’est magique.Surtout que cette décision crée débat (et révolution) chez les hommes. La cause commune et les liens qu’elle finit par créer entre les 2 peuples ennemis, le combat de chacun dans sa communauté pour faire accepter cette possibilité et cette coopération est retranscrit en grand et fait de cette saison 4 l’aboutissement mérité de la meilleure série de SF de l’histoire.
Ou BSG. Drama dont la quatrième et dernière saison a été diffusée pour la première fois en 2009 sur Sci Fi Channel. Elle compte 19 épisodes de 40 à 45 minutes et un dernier épisode d’une heure trente.
Synopsis
Battlestar Galactica est l’histoire de la quête de rescapés humains qui luttent contre des machines : les « Cylons » pour assurer leur survie. On y parle de vaisseaux spatiaux, de sauts dans l’espace mais aussi de politique, de religion, de guerre et d’amour.
La saison 4 démarre alors que la 3 nous a laissé de très nombreuses questions en particulier sur l’identité du dernier Cylon et sur la Terre. La saison 4 répondra à ces questions et à bien d’autres, avec un retour en force du thème de la Religion.
Critique
Comment ne pas hurler au géni ?
C’était la saison de toutes les attentes, celle qui devait tout conclure après avoir bâti des attentes encore jamais connues pour une série de SF. Et pour cause, BSG a suscité les passions. Je finis la lecture d’un billet sur le blog du Monde des Séries de l’épisode finale. Impossible d’arriver au bout tant il y a de commentaires. Et les avis sont partagés, comme le sont les interprétations. Certains trouvent la fin géniale, la majorité se dit déçue. Pourtant (quasi) tous s’accordent sur la qualité de cette série dans son ensemble et de cette quatrième saison en particulier.
C’est la meilleure série de SF jamais produite qui écrit sa fin. Alors on avait imaginé, alors on avait pensé, ou on espérait, plus, mieux, tout.
Oui je suis déçu du final car il n’est pas aussi génial qu'il aurait du l’être. Cette saison utilise trop les flashbacks qui n’apportent le plus souvent rien quand des dizaines d'autres passages auraient pu être développés, soit parce que ce sont des passages magnifiques de force et de vérité, soit parce qu’ils apportent une masse d’information difficile à digérer en peu de temps.
Cette saison est à ce titre caricaturale d’être inégale. Certains acteurs sont plus géniaux que jamais, certaines scènes sont sublimes quand d’autres font franchement bailler.
Mais le plus difficile quand on arrive au dernier épisode, c’est de se dire que c’est fini, qu’il n’y aura pas de suite. Et c’est la meilleure preuve du géni de la série.
Spoiler
Commençons par les déceptions et semi- déceptions.
Au chapitre des déceptions, je demande la mère :
Le 5eme Cylon
Ouch, celle-là on l’avait pas vu venir. Ellen, la morte, n’est en fait pas morte car 5eme Cylon jalousement isolée par Cavil. On comprend alors tout de suite dit que le scénario était écrit au fil de l’eau et que les scénaristes n’avaient pas été franchement inspirés sur le coup. Parce que le 5eme Cylon, nous on l’attendait comme le Messi, c’était un truc énorme, c’était lui qui devait donner la clé de tout. Et là rien du tout. Le 5eme, celui dont on nous annonçait la venue à chaque début d’épisode, n’était qu’un parmi les 4 autres, pas encore connu juste parce qu’il était mort, ce qui aurait pu être une bonne explication si seulement on n’ignorait pas tout de sa résurrection survenue chronologiquement il y a de cela tant d’épisodes ! Dommage.
Les flashbacks
Ils nous avaient déjà fait le coup avec le film « Razor ». Mêmes causes, mêmes effets. On a l’impression que les scénaristes cherchent à meubler le temps à bon compte parce qu’il y a douze épisodes et que depuis l’épisode 4x15 on sait déjà presque tout. Alors on a droit à de la psychologie de caniveau (si ce n’est peut-être la scène avec le père de Baltar qui relève un peu le niveau).
Le rôle de Boomer
Je trouve que les scénaristes n’ont pas offert à Boomer le rôle qu’elle méritait. Notre premier Cylon qui s’ignorait avait trahi son amour et ce qu’elle croyait être son clan à son corps défendant en tirant sur Adama père, un moment si ce n’est le moment fort de la première saison. Elle bénéficiait d’un fort capital affectif qui n’a pas été exploité par la suite. Ressuscitée chez les Cylons elle prenait logiquement (avec Caprica 6) la tête du mouvement qui voulait préserver la race humaine. Hors la voilà qui fait basculer le vote contre ses soeurs, qui trahit Galen, tout en l’assurant de son amour, pour servir Cavil puis trahit Cavil pour sauver Hera...
Il y a aussi les demi-déceptions à commencer par
La fin
Le retour à la préhistoire via l’abandon des technologies, le rôle d’Héra qui me laisse sur ma faim (cet enfant clé de tout ne fait finalement rien), Adama père qui abandonne fils et XO pour mourir seul, Cavil qui se suicide, tout cela n’est ni crédible dans le cours de l’histoire ni à la hauteur de nos attentes. Par contre le meurtre de Tory par Galen qui ruine le « deal », l’apaisement de Kara et surtout le mot de la fin laissé aux versions mentales de Caprica 6 et Gaius Baltar...
L’histoire de Kara
Pourquoi commencer par sa réapparition dans un Viper flambant neuf au premier épisode de la saison ? Ça ne tient pas la route et encore moins quand on sait qu’elle s’est écrasée sur la terre. On a l’impression que ses relations avec Sam et Lee changent au gré de l’humeur des scénaristes, qui en mal d’inspiration ou pour aider à un rebondissement trouvent là un sujet facilement exploitable. Beaucoup de bons moments quand même avec un personnage qui reste l’un de mes préférés de toute la saga.
Comment hurler au géni dans ces conditions ?
Pour tout le reste pour Gaius Baltar qu’on aimerait voir mourir en début de saison mais dont on ne peut finalement qu’être satisfait de la survie tellement James Callis apporte. Encore. Je suis même parvenu à aimer tout l’arc religieux et le parallèle avec le Christ (avec une grille de lecture pourtant très américaine). Pour l’assaut final, juste fabuleux. Pour l’épisode 15 d’une intensité narrative inégalée dans une série où l’on remet quasi tout en place (on comprend soudainement pourquoi les 5 sont différents des 7, pourquoi Earth était peuplée de Cylons, pourquoi les Cylons ne sont pas des machines impitoyables, etc) et pour des images magiques (la poignée de terre noire qui coule des doigts sur la terre dévastée), des répliques fabuleuses (Children are born to replace their parents. For children to reach their potential, their parents have to die.)
Mais ce qui grandit cette saison au rang des mythes c’est la guerre civile entre les Cylons. La double trahison des machines par les machines. Des machines qui finissent par muter et trahir leur créateur, c’est un thème courant en SF mais en faire un peuple à part entière qui revendique et accepte son droit au libre arbitre c’est purement génial. Voir 6 et 8 en particulier, transformées par leur amour pour un être, refuser d’abattre les hommes au péril de leur vie et de leur propre espèce c’est magique.Surtout que cette décision crée débat (et révolution) chez les hommes. La cause commune et les liens qu’elle finit par créer entre les 2 peuples ennemis, le combat de chacun dans sa communauté pour faire accepter cette possibilité et cette coopération est retranscrit en grand et fait de cette saison 4 l’aboutissement mérité de la meilleure série de SF de l’histoire.
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