Fiche Technique :
Two and a half men est une comédie américaine dont la troisième saison compte 24 épisodes de 21 minutes environ. Elle a été diffusée pour la première fois sur CBS en 2005-2006.
Synopsis :
Si une grande partie de la saison continue de tourner autour des mêmes ficelles qu’offre le duo comique de Charlie le tombeur et son frère divorce et maquant d’assurance Alan avec Jack en détonateur, l’introduction de nouveaux personnages récurrents que sont Mia (une prof de danse que Charlie veut séduire) et Kandi (une stupide bimbo de 20 ans, anciennes petites amies de Charlie) permettre de sortir de la routine des 2 premières saisons.
Critique :
Sans conteste la meilleure saison de la série jusqu’ici. La dualité entre Kandi et Mia si elle n’est pas surexploitée a longueur d’épisode comme celle de Charlie et Alan offre un niveau de lecture supplémentaire et un nouveau contraste du fait de l’inversion des rôles entre les deux frères. On sort par moment du comique de vaux de ville – pipi/caca pour nous montrer qu’Alan et Charlie ne sont pas (que) ce que ‘on croit.
Le tour de force étant de le faire sans nuire au rythme de la série au contraire ces petites pauses sont les biens venus et donnent de l’air entre les gags plus ou moins réussis.
On en pardonne d’autant moins les épisodes complètement rate qui continuent d’émailler une saison de 24 épisodes. Autre semi déception : la semi disparition de Rose et son emploi caricatural, pas a la hauteur de son potentiel.
Spoiler :
L’épisode du don de sperme est aussi lourd et pénible que le sujet le laisser penser. La passade et les hésitations d’Alan entre la prof coincée qui lui ressemble et Kandi est également bien lourde (heureusement elle finit vite et dans le bon sens !) Le trio Kandi, sa mère Mandi et son père Andy et son rapprochement avec Charlie, Alan et sa mère font aussi partie des plus grands loupés de la saison.
A contrario toute la relation entre Mia et Charlie tire la saison vers le haut. Les scénaristes ont pris le temps de construire cette relation de manière crédible : Mia refuse ce qui titille l’amour propre de Charlie qui prend le temps de la séduire, au risque de la connaître et d’en tomber vraiment amoureux.
De même Alan qui s’abandonne dans une relation uniquement basée sur le sexe malgré tous ses principes et qui s’y épanouit au point de perdre pied et d’épouser sa bimbo. Chapeau bas, messieurs les scénaristes et monsieur Jon Cryer, alias Alan Harper.
jeudi 29 décembre 2011
mardi 27 décembre 2011
Weeds - saison 2
Ficher Technique
Comédie dont la deuxième saison a été diffusée sur Showtime en 2006 et compte 12 épisodes de 26 minutes.
Synopsis
Nancy tente de franchir un cap en se structurant en un véritable commerce organisé. Mais ses associés sont tous des incapables à l’image de son beau-frère. Seul Conrad garde les pieds sur terre. Le beau Peter qu’elle découvre être un agent de la DEA (les stups américains) va compliquer encore un peu les choses.
Il y a également une montagne d’intrigues parallèles plus ou moins sans rapport avec l’intrigue principale et pas mal de nouveaux personnages.
Critique
La série perd toute crédibilité assez vite dans la saison : comment une fille aussi maligne et prudente que Nancy peut vouloir faire cavalier seul dans un milieu aussi dangereux et surtout en s’entourant d’une telle bande d’incapable ?
Que son beau frère qui tape l’incruste joue son rôle de belle gueule je m’en foutiste au cœur tendre, passe encore. Qu’on le mette en scène avec autant de problèmes, ca devient une grosse ficelle un peu pesante. Mais que Doug et les enfants s’y mêlent, que Peter se trouve enfermé dans ce rôle d'amoureux transit et on a quitté la grosse ficelle pour verser dans le burlesque.
Celia et son intrigue parallèle avec sa fille en rajoute une couche. Et quand le tout sombre corps et bien dans un final rocambolesque, absurde sans pour autant être drôle… On a une série qui offre des personnages incohérents, un délire qui me laisse froid, incapable de m’arracher un sourire ou une quelconque émotion. Dommage car après une première saison enlevée, je referme cette deuxième saison avec une vraie motivation pour ne jamais ouvrir la troisième.
Spoiler
Le mariage me semblait le point d’orgue de l’absurde facilité avec laquelle les auteurs se dépêtrent d’une situation qu’ils semblent avoir construites sans raison juste pour faire avancer l’intrigue quelque part.
Les arcs narratifs secondaires de la soudaine fortune de la fille de Celia, de la solitude acariâtre de cette dernière ou du dépucelage de Shane ne font qu’enfoncer la série dans un mauvais goût simple sans plus de message, d’arrière pensée ou de rebondissement intéressant.
Avec le sommet du dénouement ou Peter débarrasse sa femme de sa menace après un ridicule huit clos entre les associés incapables dont s’est entourés Nancy.
Pitoyable.
Comédie dont la deuxième saison a été diffusée sur Showtime en 2006 et compte 12 épisodes de 26 minutes.
Synopsis
Nancy tente de franchir un cap en se structurant en un véritable commerce organisé. Mais ses associés sont tous des incapables à l’image de son beau-frère. Seul Conrad garde les pieds sur terre. Le beau Peter qu’elle découvre être un agent de la DEA (les stups américains) va compliquer encore un peu les choses.
Il y a également une montagne d’intrigues parallèles plus ou moins sans rapport avec l’intrigue principale et pas mal de nouveaux personnages.
Critique
La série perd toute crédibilité assez vite dans la saison : comment une fille aussi maligne et prudente que Nancy peut vouloir faire cavalier seul dans un milieu aussi dangereux et surtout en s’entourant d’une telle bande d’incapable ?
Que son beau frère qui tape l’incruste joue son rôle de belle gueule je m’en foutiste au cœur tendre, passe encore. Qu’on le mette en scène avec autant de problèmes, ca devient une grosse ficelle un peu pesante. Mais que Doug et les enfants s’y mêlent, que Peter se trouve enfermé dans ce rôle d'amoureux transit et on a quitté la grosse ficelle pour verser dans le burlesque.
Celia et son intrigue parallèle avec sa fille en rajoute une couche. Et quand le tout sombre corps et bien dans un final rocambolesque, absurde sans pour autant être drôle… On a une série qui offre des personnages incohérents, un délire qui me laisse froid, incapable de m’arracher un sourire ou une quelconque émotion. Dommage car après une première saison enlevée, je referme cette deuxième saison avec une vraie motivation pour ne jamais ouvrir la troisième.
Spoiler
Le mariage me semblait le point d’orgue de l’absurde facilité avec laquelle les auteurs se dépêtrent d’une situation qu’ils semblent avoir construites sans raison juste pour faire avancer l’intrigue quelque part.
Les arcs narratifs secondaires de la soudaine fortune de la fille de Celia, de la solitude acariâtre de cette dernière ou du dépucelage de Shane ne font qu’enfoncer la série dans un mauvais goût simple sans plus de message, d’arrière pensée ou de rebondissement intéressant.
Avec le sommet du dénouement ou Peter débarrasse sa femme de sa menace après un ridicule huit clos entre les associés incapables dont s’est entourés Nancy.
Pitoyable.
jeudi 11 août 2011
Weeds– Saison 1
Fiche Technique :
Weeds est une comédie américaine dont la première saison compte 10 épisodes de 26 minutes environ. Elle a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2005.
Synopsis :
Nancy Botwin est mère de deux enfants et vient de perdre soudainement son mari. Refusant de quitter son logement cosy du lotissement « Agrestic », Nancy se lance dans le business du canabis pour arrondir ses fins de mois.
La première saison de Weeds suit les aventures de cette néo-dealeuse atypique, de ses deux fils et plus largement d’une partie de la communauté d’Agrestic.
Critique :
Un parfum de « Desperate Houswives », pimenté d’un peu de transgression et un zeste d’original. Au cœur d’un complexe résidentiel américain, Nancy est contente de son sort au milieu des « lawyers » et « business executive » quand d‘autres se lamentent de leur semi échec et désormais manque d’ambition. Le générique de la série qui se permet de dénoncer l’uniformisation du mode de vie des banlieues américaines, outre le fait d’être remarquable, illustre l’un des aspects les plus réussis de la série : dans un monde si lisse et sans saveur où la grande question de la journée est de savoir si oui ou non on va se payer un feu tricolore à la place d’un stop, Nancy profite de ce désœuvrement qui s’encanaille à la drogue douce pour maintenir son niveau de vie après la mort de son mari.
La vie de la petite famille est bien rendue, les personnages bien campés avec un gamin, un ado et un oncle un peu encombrant. Les dealers blacks ne tombent pas (trop) dans la caricature et constituent une autre famille intéressante.
Les épisodes sont courts mais très rythmés, ça va très vite, les dialogues donnent le la en s’accélérant parfois dans une partie de ping-pong impressionnante avec d’excellentes réparties qui font très souvent mouche. On tient une bonne satire sociétale, parfois drôle, souvent dure. Et si certains personnages secondaires frôlent la caricature, le rythme des épisodes est si rapide que cela passe comme une lettre à la poste.
Spoiler :
La manière dont Nancy éduque ses enfants, son petit air coquin, sa façon de porter son sac ou de répondre à Celia. S’il n’y avait rien d’autre on pourrait dire que Mary-Louise Parker porte la série sur ses épaules.
Mais il y a les dialogues incisifs, qui viennent souvent nous surprendre à l’image de Doug et Andy qui, assis autour de la table basse du salon, s’interrogent et interrogent Lupida sur le nom de la partie de l’anatomie masculine située entre le trou du cul et les couilles, cette dernière répondant « table basse ». Il y a les enfants de Nancy, il y a Conrad et sa famille, les instants passés par Nancy dans cette famille apportent toujours de bonnes surprises et permet de voir le décalage de milieu social.
Alors on passera vite sur Doug en benêt ou la fille de Celia atteinte d’obésité infantile. Oui en 25 minutes, la série se permet parfois de tomber dans la caricature pour faire rire ou juste comme ça, sans raison. Mais globalement, c’est une première saison réussie qui installe des personnages dans une satire de la bourgeoisie américaine banlieusarde.
samedi 30 juillet 2011
Lost– Saison 6
Fiche Technique:
Lost est un drama américain dont la sixième saison compte 18 épisodes de 42 minutes environ. Elle a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2010.
Synopsis :
L’essentielle de la saison est accès sur le dénouement finale sur l’île où tous les acteurs de l’histoire sont enfin réunis, où Jacob prend toute sa place et où l’on comprend (enfin) la vraie nature de John Locke.
Dans un monde parallèle, d’autres Jack, Kate, Sun, etc poursuivent leurs vies (presque) comme si rien ne s’était jamais passé.
Critique :
L’intrigue se recentre sur certains des premiers personnages de la série. Ben et Richard sont relayés au second plan tout comme les Dan, Charlotte et autres membres de la « Dharma initiative ». D’autres personnages nouveaux se mêlent à l’intrigue mais restent en second plan. On tient la le final que l’on espérait avec Jacob qui apparaît au premier plan pour livrer les secrets de son île. On a beau être plus ou moins perdu avec les aventures de nos héros dans un monde parallèle, on suit l’intrigue qui avance à marche force sur fond de rebondissements et de révélations.
Lost s’inscrit en ce sens dans la tradition des séries d’espionnage où les héros commencent aux prises avec un petit bout de l’organisation ténébreuse et vont se retrouver aux prises au fil des saisons avec la tête de l’organisation qui semblait pourtant totalement inaccessible au début de la saga, le tout sur un rythme totalement effréné, seul palliatif que les scénaristes aient pu trouver pour tenter de tenir le téléspectateur en haleine encore et toujours. (On était du reste en droit de s’interroger sur la nature voire la réalité de Jacob lors des premières saisons). Mais une telle analyse serait largement réductrice et ferait fi de toutes les qualités et de toute l’originalité de cette série.
Car Lost a su nous surprendre en introduisant toujours plus de personnages dont certains seront centraux et d’autres non mais aussi et c’est encore plus original en tuant certains de ses héros charismatiques du début et encore en transformant totalement le positionnement et le rôle d’un personnage (le Ben de la deuxième saison n’a rien à voir avec celui de la troisième qui est lui même totalement différent de celui de la dernière). Lost a également trouvé son souffle non dans une intrigue policière ou d’espionnage mille fois revue mais dans un mystique surnaturel qui avait le potentiel de devenir une véritable mythologie associée à certains thèmes et techniques des classiques de la science fiction. Et si le rythme de cette dernière saison et ses nombreux rebondissements finissent par lasser (surtout après une énième course dans la foret à la suite de tel ou tel leader et à la recherche de tel ou tel but), elle continue d’apporter son lot de surprises et révélations.
Une saison qui aurait pu être excellente si elle avait été plus courte (on tourne parfois en rond) et avait proposé une fin digne de la plus grande saga télévisuelle à ce jour. En l’état et avec cette fin en eau de boudin, c’est juste une bonne saison.
Spoiler :
La révélation de la nature de John Locke ressuscité est très bien préparé, la visite de la cave où l’on découvre l’identité des cinq “candidats” est également un moment fort de la série, l’idée de laisser planer le doute sur l’identité du “Kwon” est également excellente et bien exploitée. Les flashbacks qui révèlent le passé de Jacob et de son frère et qui posent ainsi les bases de l’intrigue sont aussi bien filmés qu’ils arrivent au bon moment de la saison.
L’existence d’une vie parallèle où le vol 815 est en fait arrivé à bon port offre également d’excellents moments tout en ouvrant une alléchante question sur l’existence même de ce paradoxe (les mêmes individus vivant deux réalités différentes et incompatibles).
Pourtant certaines incohérences et longueurs gâchent le plaisir. Qu’apporte la virée de Jack et Hugo au phare ? Pourquoi laisser Jin et Sun séparés aussi longtemps ? Là encore quel intérêt pour l’intrigue? Quid de l’avion bourré d’explosifs ? Et pourquoi pourra-t-il finalement décoller ? Comment au début de la saison le monstre ne peut-il changer de forme aussi vite après avoir épousé celle de John mais dès que l’intrigue le requiert le voilà de nouveau fumée noire ? La liste est trop longue.
Mais le plus décevant de tout est cette fin absurde où dans une église, certains mais pas tous les protagonistes de la première saison se retrouvent avec leurs pièces rapportées au-delà de l’espace temps. Absurde car elle ne correspond à rien depuis le début de la série (si les acteurs étaient capables de construire un tel endroit comment expliquer que Sun et Jin se soient cherchés aussi longtemps ?) et décevante car elle n’explique rien de la dualité de la réalité de nos héros, et même ridicule dans sa composition.
samedi 23 juillet 2011
The Wire– Saison 5
Fiche Technique:
The Wire est un drama policier américain dont la cinquième saison compte 10 épisodes de 55 minutes environ (et le dernier de 1h27’) et qui a été diffusé pour la première fois sur HBO en 2008.
Synopsis :
La dure réalité du budget s’impose à la mairie qui doit faire des économies partout et dans la police en particulier, plus de moyens (voitures, etc) ni d’heures sup’. Jusqu'à l’investigation sur Marlo qui est coupée. McNulty va alors inventer un stratagème pour tenter de retrouver des moyens et retombe par la même occasion dans ses mauvaises habitudes. En parallèle on suit la vie du journal « Baltimore Sun ».
Critique :
Dernière saison qui déroge quelque peu au principe de réalité que s’était imposé jusque là les scénaristes. On retrouve néanmoins avec plaisir un McNulty au sommet de sa forme ou un Lester Freeman toujours exceptionnel. Un scénario moins réaliste, c’est aussi une plus grande inventivité, davantage de surprises, ce qui ne va pas sans un peu de piquant supplémentaire.
La virée dans le journaliste laisse un goût d’inachevé malgré la force de Gus, le journaliste intègre à qui on ne la fait pas. Le tableau s’écrit sous nos yeux et semble assez complet, pourtant à la fin de la saison il n’en reste pas tant que cela.
Le dénouement du dernier épisodes de 1h30 est également plus difficile à croire : la tentative au retour du réalisme qui se conçoit bien pour conclure cette série magistrale a du mal à passer après toute une saison qui s’est permis de déroger quelque peu à ce sacro saint principe.
Pour autant cette saison finale reste un excellent moment au milieu des meilleurs personnages de la série et d’un Marlo qui réussit à faire oublier que Barksdale est en prison avec en prime une intrigue qui réussit parfois à nous dérouter.
Spoiler :
Il y a beaucoup d’excellents moments durant cette saison, comme celui où Lester pousse le plan de McNulty à un nouveau niveau au plus grand désespoir de Bunk où celui où le profiler du FBI dresse un excellent portrait de McNulty comme meurtrier de l’affaire qu’il a créé de toutes pièces. La dernière scène de la célébration de McNulty est bien trouvée même si le suspense voulu par les scénaristes ne prend absolument pas à ce moment de l’intrigue.
Bunk en flic modèle est également épatant, en plein dans son personnage.
Mais la fin laisse un goût amer surtout pour la démission de Daniels, Tout le passage du retour de Omar et de sa mort est également bancal, pied de nez superflu pour un personnage qui méritait mieux.
The Wire est un drama policier américain dont la cinquième saison compte 10 épisodes de 55 minutes environ (et le dernier de 1h27’) et qui a été diffusé pour la première fois sur HBO en 2008.
Synopsis :
La dure réalité du budget s’impose à la mairie qui doit faire des économies partout et dans la police en particulier, plus de moyens (voitures, etc) ni d’heures sup’. Jusqu'à l’investigation sur Marlo qui est coupée. McNulty va alors inventer un stratagème pour tenter de retrouver des moyens et retombe par la même occasion dans ses mauvaises habitudes. En parallèle on suit la vie du journal « Baltimore Sun ».
Critique :
Dernière saison qui déroge quelque peu au principe de réalité que s’était imposé jusque là les scénaristes. On retrouve néanmoins avec plaisir un McNulty au sommet de sa forme ou un Lester Freeman toujours exceptionnel. Un scénario moins réaliste, c’est aussi une plus grande inventivité, davantage de surprises, ce qui ne va pas sans un peu de piquant supplémentaire.
La virée dans le journaliste laisse un goût d’inachevé malgré la force de Gus, le journaliste intègre à qui on ne la fait pas. Le tableau s’écrit sous nos yeux et semble assez complet, pourtant à la fin de la saison il n’en reste pas tant que cela.
Le dénouement du dernier épisodes de 1h30 est également plus difficile à croire : la tentative au retour du réalisme qui se conçoit bien pour conclure cette série magistrale a du mal à passer après toute une saison qui s’est permis de déroger quelque peu à ce sacro saint principe.
Pour autant cette saison finale reste un excellent moment au milieu des meilleurs personnages de la série et d’un Marlo qui réussit à faire oublier que Barksdale est en prison avec en prime une intrigue qui réussit parfois à nous dérouter.
Spoiler :
Il y a beaucoup d’excellents moments durant cette saison, comme celui où Lester pousse le plan de McNulty à un nouveau niveau au plus grand désespoir de Bunk où celui où le profiler du FBI dresse un excellent portrait de McNulty comme meurtrier de l’affaire qu’il a créé de toutes pièces. La dernière scène de la célébration de McNulty est bien trouvée même si le suspense voulu par les scénaristes ne prend absolument pas à ce moment de l’intrigue.
Bunk en flic modèle est également épatant, en plein dans son personnage.
Mais la fin laisse un goût amer surtout pour la démission de Daniels, Tout le passage du retour de Omar et de sa mort est également bancal, pied de nez superflu pour un personnage qui méritait mieux.
vendredi 8 juillet 2011
Lost– Saison 5
Fiche Technique:
Lost est un drama américain dont la cinquième saison compte 17 épisodes de 42 minutes environ. Elle a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2009.
Synopsis :
Les rescapés de l’île subissent les conséquences du tour de roue de Ben : les flashs se succèdent et les mettent petit à petit en danger de mort.
Sur la terre ferme, la vie a repris pour les autres, tant bien que mal. Mais John Locke va revenir pour tenter de réunifier le groupe et ainsi sauver l’île et ses rescapés.
Toute la saison va suivre ces deux story lines en parallèle, sans oublier d’ajouter quelques flash backs.
Critique :
Le pari était risque : non seulement les lignes clairement définies des premières saisons (rescapés vs others puis others vs Dharma initiative) sont définitivement brouillées, mais encore on suivrait deux histoires en parallèle, décalées dans le temps et dans l’espace.
Les mystères de l’île ayant cessés de s’accumuler et nous étant devenus plus ou moins familiers, à défaut d’être tous expliqués, c’est donc sur le voyage temporel que réside le ressort de cette saison qui permet de garder le téléspectateur dans l’interrogative.
Et si Ben parait perdre de sa maîtrise tout au long de la saison, d’autres personnages secondaires profitent de ces virées dans le passé pour se révéler central à l’intrigue. A l’image d’un John Locke qui évoluait jusqu'à présent à l’aveugle dans une démarche mystique et qui endosse cette saison le costume d’un leader maîtrisant son destin, Lost délaisse (relativement) le champ du mystique pour occuper celui du scientifique version bonne SF.
Une plongée salvatrice dans le rationnel qui, couplée à cette double progression de l’intrigue, offre à la série une nouvelle dimension. Sa pleine dimension. Finies les intrigues secondaires plus ou moins bien ficelées, chaque scène, chaque rebondissement a sa place dans le puzzle global qui se révèle dantesque, et diablement bien maîtrisé par les scénaristes.
Cela valait le coup de s’accrocher. Lost mérite enfin tout le buzz et les louanges que j’avais pu lire jusqu’ici.
Spoiler :
La richesse de l’intrigue de cette saison est telle qu’il m’est difficile de savoir par où commencer.
Partons des valeurs sures: Jack et Kate : leur relation prend un nouveau tour après 3 ans passés “dans la vraie vie”. Puis on découvre un Jack barbu, alcoolique, comme son père, ce qui finit par l’inciter à croire au destin. Magistral pied de nez. Kate qui revient sur l’île, retrouve Sawyer en couple avec Juliette…
Si on peut regretter de ne pas avoir d’explication à la séparation en deux groupes (un qui rejoint chacune des story line de cette saison) des voyageurs du nouveau vol qui se crashe sur l’île, on voit bien l’intérêt pour le scénario de réunir a nouveau Kate, Jack et Sawyer au même endroit, de laisser Sun et Jin séparés et Ben dans le présent avec un John Locke ressuscité.
L’utilisation des sauts temporels, avec en point d’orgue la rando du nouveau John Locke pour se sauver lui-même, explication d’une scène que l’on avait déjà vue mais pas comprise comme cela, s’approche de la perfection. De même Charles Widemore et Eloise jeunes et l’introduction de Jacob offre une mise en perspective parfaitement maîtrisée (mis à part la visite de Jacob dans le passé des personnages qui n’apporte (pour le moment ?) pas grand-chose. Ah, ces fichus flash backs !)
Lost est un drama américain dont la cinquième saison compte 17 épisodes de 42 minutes environ. Elle a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2009.
Synopsis :
Les rescapés de l’île subissent les conséquences du tour de roue de Ben : les flashs se succèdent et les mettent petit à petit en danger de mort.
Sur la terre ferme, la vie a repris pour les autres, tant bien que mal. Mais John Locke va revenir pour tenter de réunifier le groupe et ainsi sauver l’île et ses rescapés.
Toute la saison va suivre ces deux story lines en parallèle, sans oublier d’ajouter quelques flash backs.
Critique :
Le pari était risque : non seulement les lignes clairement définies des premières saisons (rescapés vs others puis others vs Dharma initiative) sont définitivement brouillées, mais encore on suivrait deux histoires en parallèle, décalées dans le temps et dans l’espace.
Les mystères de l’île ayant cessés de s’accumuler et nous étant devenus plus ou moins familiers, à défaut d’être tous expliqués, c’est donc sur le voyage temporel que réside le ressort de cette saison qui permet de garder le téléspectateur dans l’interrogative.
Et si Ben parait perdre de sa maîtrise tout au long de la saison, d’autres personnages secondaires profitent de ces virées dans le passé pour se révéler central à l’intrigue. A l’image d’un John Locke qui évoluait jusqu'à présent à l’aveugle dans une démarche mystique et qui endosse cette saison le costume d’un leader maîtrisant son destin, Lost délaisse (relativement) le champ du mystique pour occuper celui du scientifique version bonne SF.
Une plongée salvatrice dans le rationnel qui, couplée à cette double progression de l’intrigue, offre à la série une nouvelle dimension. Sa pleine dimension. Finies les intrigues secondaires plus ou moins bien ficelées, chaque scène, chaque rebondissement a sa place dans le puzzle global qui se révèle dantesque, et diablement bien maîtrisé par les scénaristes.
Cela valait le coup de s’accrocher. Lost mérite enfin tout le buzz et les louanges que j’avais pu lire jusqu’ici.
Spoiler :
La richesse de l’intrigue de cette saison est telle qu’il m’est difficile de savoir par où commencer.
Partons des valeurs sures: Jack et Kate : leur relation prend un nouveau tour après 3 ans passés “dans la vraie vie”. Puis on découvre un Jack barbu, alcoolique, comme son père, ce qui finit par l’inciter à croire au destin. Magistral pied de nez. Kate qui revient sur l’île, retrouve Sawyer en couple avec Juliette…
Si on peut regretter de ne pas avoir d’explication à la séparation en deux groupes (un qui rejoint chacune des story line de cette saison) des voyageurs du nouveau vol qui se crashe sur l’île, on voit bien l’intérêt pour le scénario de réunir a nouveau Kate, Jack et Sawyer au même endroit, de laisser Sun et Jin séparés et Ben dans le présent avec un John Locke ressuscité.
L’utilisation des sauts temporels, avec en point d’orgue la rando du nouveau John Locke pour se sauver lui-même, explication d’une scène que l’on avait déjà vue mais pas comprise comme cela, s’approche de la perfection. De même Charles Widemore et Eloise jeunes et l’introduction de Jacob offre une mise en perspective parfaitement maîtrisée (mis à part la visite de Jacob dans le passé des personnages qui n’apporte (pour le moment ?) pas grand-chose. Ah, ces fichus flash backs !)
dimanche 3 juillet 2011
Glee - Saison 2
Fiche Technique :
Glee est un drama musical américain dont la deuxième saison compte 22 épisodes de 42-48 minutes et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2010-2011.
Synopsis :
Une nouvelle année scolaire qui commence. Nouveau coach pour l’équipe de foot US du lycée, mais peu de nouveauté du cote du Glee club, toujours les mêmes têtes, toujours aussi ringard.
Les épisodes s’enchaînent au rythme des chansons, certains étant complètement consacrés à un thème (« Rocky Horror Glee Show ») ou un artiste (Britney Spears).
Critique :
Cette deuxième saison fait le pari d’user et d’abuser de l’absurde et de la caricature à l’image d’une Gwyneth Paltrow en prof déjantée. Durant la première partie de la saison les épisodes se suivent, plus décousus les uns que les autres. Les épisodes à thèmes paraissent mêmes souvent trop longs. Quelques bons moments nous arrachent un sourire ou une larme mais n’évitent pas l’ennui jusqu’au regard en coin sur la montre pour voir si on va bientôt pouvoir éteindre la télé.
Puis la seconde partie de la saison renoue avec des épisodes rythmés, les petites histoires sont toujours croustillantes. L’absurde ajoute du piment et de l’imprévisible. Les thèmes sont plus variés, les chansons aussi. Tous les personnages se voient offrir davantage de temps et prennent de l’épaisseur. L’homosexualité y est traité avec une étonnante finesse dans ce monde où la caricature est portée aux nues.
Coté musique, la trouvaille a été d’offrir de nombreuses chansons à Blaine et aux « Warblers », permettant un style et des interprétations différentes, un peu moins de Rachel également pour un peu plus de variété là aussi, des chansons originales mais une bande son malgré tout en retrait par rapport à la saison dernière.
Au final, si certains épisodes sont franchement ratés la seconde partie de saison la sauve aura permis d’exploiter au mieux le pari de l’absurde nous offrant d’excellents moments. Bravo aux scénaristes d’avoir su rectifier le tir et sauvé une série qu’ils ont réussie à rendre merveilleusement originale.
Spoiler :
Trop d’absurde tue l’absurde. Quel intérêt de la « danse des morts » pour gagner le match de foot ou du fauteuil de dentiste pour la « Britney experience » ? Les épisodes de Noël sont rarement réussis, celui de Glee ne fera pas exception, entre une bande son franchement pénible et Britany qui croit encore au père Noël… L’épisode du Rocky Horror est dans la même veine du pénible musicalement sans rien d’autre à quoi se raccrocher.
A l’opposé « Funeral » offre un moment d’une rare sensibilité sur un grand Network américain. Pas mal de bons moments toujours avec Britany comme la saison dernière, mais Santana trouve aussi son rôle cette année. Coté musique, « Billionaire » est pour moi la réussite de cette saison.
jeudi 30 juin 2011
Friday Night Lights– Saison 5
Fiche Technique :
FNL est un drama américain dont la cinquième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 Network en 2010-2011.
Synopsis :
Après une saison d’apprentissage, les Lions semblent s’être construit une vraie équipe et pouvoir rivaliser avec les meilleures, voire mieux si affinité.
Coté ado, les vies de Becky et Vince sont bien compliquées. On suit également par intermittence les aventures de Julie à la fac et quelques nouveaux personnages qui font leur apparition dans l’équipe de foot ou sur la chaise de la conseiller Tami Taylor.
Critique :
La saison 4 était donc bien une saison de transition. Exit Tim, Matt et Landry, on se concentre sur les nouveaux élèves avec un suivi de Julie qui s’avère vitre aussi agaçant que prévisible. Les scénaristes nous offrent quand même quelques bouffées de nostalgie avec nos anciens qui reviennent pour un épisode ou deux.
Cette saison se recentre sur le football et la vie des Taylor. Ce sont maintenant Vince, Jess, Becky et Luke qui tiennent le haut du pavé. Et le début est lent mais loin d’être magique. On manque de finesse, le scénario est tellement prévisible qu’il en devient caricatural. Les problèmes de Vince et Becky avec leurs familles n’ont ni la fraîcheur ni l’originalité de ceux de Tyra et Tim. Coté football, rien de bien extraordinaire non plus, on s’attend aux victoires, on s’attend à la suite aussi qui sent le réchauffé après l’épisode sur Smash et Tim.
Pourtant on finit par enchaîner les épisodes et par se laisser prendre, le couple Taylor et ses problèmes fonctionnent toujours aussi bien. L’évolution de Becky et la prise d’importance de Mindy sont les autres facteurs du succès de cette deuxième partie de saison.
Spoiler :
Tim en prison, Matt à Chicago, Landry dieu sait où. Tim finit par sortir, Jason revient pour un court épisode, Matt repasse de temps à autre dans la vie de Julie et surtout Tyra que l’on retrouve pour conclure la série.
L’évolution du personnage de Jess est aussi une bouffée d’optimisme digne des meilleures heures de FNL. Car pour le reste on a le sentiment d’avoir fait le tour, Vince à qui la tête tourne, mal conseillé par son père, du déjà vu entre Smash et J.D. Luke amoureux éconduit mal dans sa peau, ça rappel Matt face à Julie en deuxième saison, ses questions pour la suite ? On dirait Tim Riggins. Et ainsi de suite.
Il reste quelques beaux moments comme celui où Becky va devenir serveuse dans la boite de strip, où Tyra va emmener Tim sur « son » terrain pour lui faire abandonner son projet d’exil, etc Ils sont là pour nous rappeler que FNL reste une série exceptionnelle et tant pis si cette dernière saison tombe le plus souvent dans le traditionnel. Inconditionnel je suis devenu et trop de chose encore cette saison me font regretter la fin de cette aventure télévisuelle. Oui, j’en aurais bien repris encore une petite saison. Tant pis.
FNL est un drama américain dont la cinquième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 Network en 2010-2011.
Synopsis :
Après une saison d’apprentissage, les Lions semblent s’être construit une vraie équipe et pouvoir rivaliser avec les meilleures, voire mieux si affinité.
Coté ado, les vies de Becky et Vince sont bien compliquées. On suit également par intermittence les aventures de Julie à la fac et quelques nouveaux personnages qui font leur apparition dans l’équipe de foot ou sur la chaise de la conseiller Tami Taylor.
Critique :
La saison 4 était donc bien une saison de transition. Exit Tim, Matt et Landry, on se concentre sur les nouveaux élèves avec un suivi de Julie qui s’avère vitre aussi agaçant que prévisible. Les scénaristes nous offrent quand même quelques bouffées de nostalgie avec nos anciens qui reviennent pour un épisode ou deux.
Cette saison se recentre sur le football et la vie des Taylor. Ce sont maintenant Vince, Jess, Becky et Luke qui tiennent le haut du pavé. Et le début est lent mais loin d’être magique. On manque de finesse, le scénario est tellement prévisible qu’il en devient caricatural. Les problèmes de Vince et Becky avec leurs familles n’ont ni la fraîcheur ni l’originalité de ceux de Tyra et Tim. Coté football, rien de bien extraordinaire non plus, on s’attend aux victoires, on s’attend à la suite aussi qui sent le réchauffé après l’épisode sur Smash et Tim.
Pourtant on finit par enchaîner les épisodes et par se laisser prendre, le couple Taylor et ses problèmes fonctionnent toujours aussi bien. L’évolution de Becky et la prise d’importance de Mindy sont les autres facteurs du succès de cette deuxième partie de saison.
Spoiler :
Tim en prison, Matt à Chicago, Landry dieu sait où. Tim finit par sortir, Jason revient pour un court épisode, Matt repasse de temps à autre dans la vie de Julie et surtout Tyra que l’on retrouve pour conclure la série.
L’évolution du personnage de Jess est aussi une bouffée d’optimisme digne des meilleures heures de FNL. Car pour le reste on a le sentiment d’avoir fait le tour, Vince à qui la tête tourne, mal conseillé par son père, du déjà vu entre Smash et J.D. Luke amoureux éconduit mal dans sa peau, ça rappel Matt face à Julie en deuxième saison, ses questions pour la suite ? On dirait Tim Riggins. Et ainsi de suite.
Il reste quelques beaux moments comme celui où Becky va devenir serveuse dans la boite de strip, où Tyra va emmener Tim sur « son » terrain pour lui faire abandonner son projet d’exil, etc Ils sont là pour nous rappeler que FNL reste une série exceptionnelle et tant pis si cette dernière saison tombe le plus souvent dans le traditionnel. Inconditionnel je suis devenu et trop de chose encore cette saison me font regretter la fin de cette aventure télévisuelle. Oui, j’en aurais bien repris encore une petite saison. Tant pis.
samedi 11 juin 2011
Battlestar Galactica – Saison 1
Fiche Technique:
Battlestar Galactica est un drama de science fiction américain dont la première saison compte 13 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Sci-Fi en 2004-2005. Elle fait suite à une mini série diffusée en 2 parties de 180’ chacune en 2003 (je considère pour la suite cette mini série comme faisant partie intégrante de la première saison).
Synopsis :
Les humains occupent 12 colonies (planètes) et vivent une paix armée depuis plusieurs décennies contre les Cylons, les robots qu’ils ont créés et qui se sont rebellés. L’histoire débute alors que le vaisseau de guerre (“battlestar”) “Galactica” va être décommissionné et son commandant en chef, l’amiral Bill Adama prendre sa retraite.
Alors que les Cylons ne se sont pas présentés au rendez-vous fixé en zone neutre depuis bien des années. Le vieux général humain qui les attend se fait surprendre par l’arrivée d’une jolie jeune femme encadrée de deux Cylons. Mais la prise de contact s’avère un peu plus brutale que prévue et l’attaque des Cylons se révèle diablement efficace.
Critique :
Les premières scènes sont magiques. Les 2 fois 180’ plantent l’histoire. Tout va à cent à l’heure, les personnages clé d’Adama, Roselin, Kara Thrace ou Lee Adama prennent vite chaire. L’action du début leur sert de révélateur. Gaius Baltar est d’emblée le plus dérangeant et pique notre curiosité, tout comme Caprica six.
Et puis la série proprement dite démarre sur un épisode qui rompt le rythme de la mini série. L’épisode “33” impose une nouvelle donne. On s’installe dans la routine de la guerre. L’ambiance extraordinaire qui s’en dégage suinte à chaque image. On vit le calvaire, on est avec eux. On retrouve ensuite ce qui fait la force de la SF : être capable de traiter de sujets importants en délivrant des messages forts. La question de la démocratie est posée tout au long de la saison. La question du deuil et du pardon, du devoir de mémoire et tant d’autres. Tous les épisodes ne sont pas égaux, les événements s’enchaînent et font progresser l’intrigue globale plus au moins chaotiquement. Mais certains exsudent une tension remarquable (à l’image de “33”), d’autres offrent des rebondissements totalement inattendus, d’autres encore des pistes de réflexion. Et le tout crée un monde profondément riche et des personnages qui s’avèrent vite bien plus complexes qu’il n’y parait. Les questions qui s’accumulent sur les Cylons (à commencer par leur identité) ajoutent un fil rouge à la saison.
Au-delà de l’intrigue, la réalisation est plutôt bien réussie, les effets spéciaux assez bons, certains acteurs sortent aussi du lot et la bande son est magistral, à la hauteur de l’ambition de cette série.
Nous voilà donc devant la meilleure série de science fiction jamais réalisée. Tous les ingrédients sont réunis: une intrigue exceptionnelle, une technique et des moyens à la hauteur des ambitions de la série, des personnages magnifiques, des thèmes terriblement d’actualité, ainsi de suite. Le tout avec finalement très peu de temps morts pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. On en redemande.
Spoiler :
Tout l’arc narratif mythologique et mystique autour de la Terre a eu du mal à me captiver. Les visions de Roselin sont lassantes. Les rebondissements sur le personnage de Kara sont dans ce contexte parfois un peu étrange. A contrario, la découverte que Boomer est un Cylon est un moment fort de la série. Son attaque sur Adama également. L’appariation d’une autre 6 et la position de Baltar constituent un autre point fort. Et Baltar s’avère être un personnage magique merveilleusement incarné par James Callis.
D’autres passages comme la recherche de carburant ressemblent à des détours de l’intrigue et on du mal à nous captiver autant. Il y a définitivement aussi des temps faibles dans cette saison. Peut-être un mal nécessaire pour que l’on apprécie plus encore les trouvailles qui paraissent distillées suivant une loi tellement imprévisible qu’elle doit être Cylone.
Battlestar Galactica est un drama de science fiction américain dont la première saison compte 13 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Sci-Fi en 2004-2005. Elle fait suite à une mini série diffusée en 2 parties de 180’ chacune en 2003 (je considère pour la suite cette mini série comme faisant partie intégrante de la première saison).
Synopsis :
Les humains occupent 12 colonies (planètes) et vivent une paix armée depuis plusieurs décennies contre les Cylons, les robots qu’ils ont créés et qui se sont rebellés. L’histoire débute alors que le vaisseau de guerre (“battlestar”) “Galactica” va être décommissionné et son commandant en chef, l’amiral Bill Adama prendre sa retraite.
Alors que les Cylons ne se sont pas présentés au rendez-vous fixé en zone neutre depuis bien des années. Le vieux général humain qui les attend se fait surprendre par l’arrivée d’une jolie jeune femme encadrée de deux Cylons. Mais la prise de contact s’avère un peu plus brutale que prévue et l’attaque des Cylons se révèle diablement efficace.
Critique :
Les premières scènes sont magiques. Les 2 fois 180’ plantent l’histoire. Tout va à cent à l’heure, les personnages clé d’Adama, Roselin, Kara Thrace ou Lee Adama prennent vite chaire. L’action du début leur sert de révélateur. Gaius Baltar est d’emblée le plus dérangeant et pique notre curiosité, tout comme Caprica six.
Et puis la série proprement dite démarre sur un épisode qui rompt le rythme de la mini série. L’épisode “33” impose une nouvelle donne. On s’installe dans la routine de la guerre. L’ambiance extraordinaire qui s’en dégage suinte à chaque image. On vit le calvaire, on est avec eux. On retrouve ensuite ce qui fait la force de la SF : être capable de traiter de sujets importants en délivrant des messages forts. La question de la démocratie est posée tout au long de la saison. La question du deuil et du pardon, du devoir de mémoire et tant d’autres. Tous les épisodes ne sont pas égaux, les événements s’enchaînent et font progresser l’intrigue globale plus au moins chaotiquement. Mais certains exsudent une tension remarquable (à l’image de “33”), d’autres offrent des rebondissements totalement inattendus, d’autres encore des pistes de réflexion. Et le tout crée un monde profondément riche et des personnages qui s’avèrent vite bien plus complexes qu’il n’y parait. Les questions qui s’accumulent sur les Cylons (à commencer par leur identité) ajoutent un fil rouge à la saison.
Au-delà de l’intrigue, la réalisation est plutôt bien réussie, les effets spéciaux assez bons, certains acteurs sortent aussi du lot et la bande son est magistral, à la hauteur de l’ambition de cette série.
Nous voilà donc devant la meilleure série de science fiction jamais réalisée. Tous les ingrédients sont réunis: une intrigue exceptionnelle, une technique et des moyens à la hauteur des ambitions de la série, des personnages magnifiques, des thèmes terriblement d’actualité, ainsi de suite. Le tout avec finalement très peu de temps morts pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. On en redemande.
Spoiler :
Tout l’arc narratif mythologique et mystique autour de la Terre a eu du mal à me captiver. Les visions de Roselin sont lassantes. Les rebondissements sur le personnage de Kara sont dans ce contexte parfois un peu étrange. A contrario, la découverte que Boomer est un Cylon est un moment fort de la série. Son attaque sur Adama également. L’appariation d’une autre 6 et la position de Baltar constituent un autre point fort. Et Baltar s’avère être un personnage magique merveilleusement incarné par James Callis.
D’autres passages comme la recherche de carburant ressemblent à des détours de l’intrigue et on du mal à nous captiver autant. Il y a définitivement aussi des temps faibles dans cette saison. Peut-être un mal nécessaire pour que l’on apprécie plus encore les trouvailles qui paraissent distillées suivant une loi tellement imprévisible qu’elle doit être Cylone.
jeudi 9 juin 2011
Lost– Saison 4
Fiche Technique:
Lost est un drama américain dont la quatrième saison ne compte que 14 épisodes de 42 minutes environ à cause de la grève des scénaristes. Elle a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2008.
Synopsis :
On reprend au point exact où l’on avait laissé toute notre bande: la mission de secours qui pose beaucoup de questions et va rebattre les cartes de la lutte entre rescapés et “Others”.
Fini les flashbacks, on a droit à des flashforwards où l’on découvre huit survivants du crash aux prises à de nouvelles difficultés après avoir réintégré la société. Ces flashforwards vont passer d’un personnage à l’autre, sans ordre chronologique évident au début, constituant un puzzle tout au long de la saison sur ce qui arrive dans ce futur. Jusqu’au dernier episode.
Critique:
On avait besoin d’un vrai changement de registre, la lutte entre « Others » et rescapés s’essoufflant, les scénaristes nous l’ont offert en la personne de Mr Charles Widmore. On a donc une lutte entre Ben et Mr Widmore pour le contrôle de l’île. Nos rescapés sont pris au milieu et instrumentalisés avec comme objectif de pouvoir retourner chez eux.
Si la lutte pour le contrôle de l’île revient vers un scénario plus classique et à ce titre plutôt décevant, les conséquences sur le groupe des rescapés sont elles très logiquement et grandiosement tirées. Ce qui avec l’approche des « flashforwards » sous forme de puzzle constituent les grandes réussites de la saison.
Pour cette quatrième saison, Lost garde son identité grâce à son île. Pour le reste, la saga fait appel à des ressorts classiques dans les thrillers de ces dernières années. Confusion entre les bons et les méchants, trahison et réhabilitation, rebondissements improbables pour redonner du soufflé à l’intrigue. Cela ne manque du reste pas d’efficacité. A coté de cela, Sawyer, Sayid, Claire et Charlie pèsent par leurs (relatives) absences dans l’intrigue de cette saison : les nouveaux venus ne compensent pas le vide laissés par les nombreux morts jusqu’ici. Et l’on y perd en authenticité.
Spoiler:
On a du mal à se souvenir de tous les morts: Ethan, Boone, Shannon, Charlie, .Mr Eko, Ana Lucia, Libby, Goodwin pour ne citer que ceux qui ont occupé à un moment donné le devant de la scène. On va finir par se croire dans 24 ! Faraday, Lapidus et surtout Charlotte font pale figure en comparaison.
Avec un rôle moins important pour Sawyer ou Sayid, l’intrigue se ressert autour de Jack, Kate, Ben, John, Hurley, Sun, Jin, Juliet et Desmond. Tout va très vite cette saison. Seulement 14 épisodes, pas de place pour les temps morts et intrigues secondaires.
On a encore à boire et à manger. La disparition de l’île est sublime, les flashfowards qui prennent forme petit à petit aussi. Le rôle de Ben entre manipulation, fossoyeur de la Dharma initiative et protecteur de l’île continue d’interroger et de déranger. Le petit détour par l’appendicite de Jack nous fait revivre les premières heures de la série (ou tout n’était qu’espoir de sauvetage et survie). John Locke, fidèle à lui-même me laisse indifférent, je ne vois pas ce qu’il apporte si ce n’est de pouvoir porter des rebondissements assez improbables de l’intrigue. Le retour de Michael tellement téléphoné n’apporte pas grand chose non plus, mais c’est vrai qu’à force de tuer les héros, il faut bien en garder quelques uns…
Lost est un drama américain dont la quatrième saison ne compte que 14 épisodes de 42 minutes environ à cause de la grève des scénaristes. Elle a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2008.
Synopsis :
On reprend au point exact où l’on avait laissé toute notre bande: la mission de secours qui pose beaucoup de questions et va rebattre les cartes de la lutte entre rescapés et “Others”.
Fini les flashbacks, on a droit à des flashforwards où l’on découvre huit survivants du crash aux prises à de nouvelles difficultés après avoir réintégré la société. Ces flashforwards vont passer d’un personnage à l’autre, sans ordre chronologique évident au début, constituant un puzzle tout au long de la saison sur ce qui arrive dans ce futur. Jusqu’au dernier episode.
Critique:
On avait besoin d’un vrai changement de registre, la lutte entre « Others » et rescapés s’essoufflant, les scénaristes nous l’ont offert en la personne de Mr Charles Widmore. On a donc une lutte entre Ben et Mr Widmore pour le contrôle de l’île. Nos rescapés sont pris au milieu et instrumentalisés avec comme objectif de pouvoir retourner chez eux.
Si la lutte pour le contrôle de l’île revient vers un scénario plus classique et à ce titre plutôt décevant, les conséquences sur le groupe des rescapés sont elles très logiquement et grandiosement tirées. Ce qui avec l’approche des « flashforwards » sous forme de puzzle constituent les grandes réussites de la saison.
Pour cette quatrième saison, Lost garde son identité grâce à son île. Pour le reste, la saga fait appel à des ressorts classiques dans les thrillers de ces dernières années. Confusion entre les bons et les méchants, trahison et réhabilitation, rebondissements improbables pour redonner du soufflé à l’intrigue. Cela ne manque du reste pas d’efficacité. A coté de cela, Sawyer, Sayid, Claire et Charlie pèsent par leurs (relatives) absences dans l’intrigue de cette saison : les nouveaux venus ne compensent pas le vide laissés par les nombreux morts jusqu’ici. Et l’on y perd en authenticité.
Spoiler:
On a du mal à se souvenir de tous les morts: Ethan, Boone, Shannon, Charlie, .Mr Eko, Ana Lucia, Libby, Goodwin pour ne citer que ceux qui ont occupé à un moment donné le devant de la scène. On va finir par se croire dans 24 ! Faraday, Lapidus et surtout Charlotte font pale figure en comparaison.
Avec un rôle moins important pour Sawyer ou Sayid, l’intrigue se ressert autour de Jack, Kate, Ben, John, Hurley, Sun, Jin, Juliet et Desmond. Tout va très vite cette saison. Seulement 14 épisodes, pas de place pour les temps morts et intrigues secondaires.
On a encore à boire et à manger. La disparition de l’île est sublime, les flashfowards qui prennent forme petit à petit aussi. Le rôle de Ben entre manipulation, fossoyeur de la Dharma initiative et protecteur de l’île continue d’interroger et de déranger. Le petit détour par l’appendicite de Jack nous fait revivre les premières heures de la série (ou tout n’était qu’espoir de sauvetage et survie). John Locke, fidèle à lui-même me laisse indifférent, je ne vois pas ce qu’il apporte si ce n’est de pouvoir porter des rebondissements assez improbables de l’intrigue. Le retour de Michael tellement téléphoné n’apporte pas grand chose non plus, mais c’est vrai qu’à force de tuer les héros, il faut bien en garder quelques uns…
vendredi 3 juin 2011
Friday Night Lights– Saison 4
Fiche Technique:
FNL est un drama américain dont la quatrième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 Network en 2009-2010.
Synopsis :
Voilà coach Taylor en rouge. Même homme, mêmes convictions, et même la même dégaine, juste la casquette qui change de couleur.
On part donc sur une nouvelle saison qui verra la construction d’une équipe de football d’un nouveau lycée à partir de rien. Beaucoup de nouveaux personnages donc pour continuer ce voyage dans l’Amérique profonde... et plus modeste cette fois.
Critique :
Des 6 principaux héros ados de la première saison on en a perdu quatre et les deux derniers ne jouent plus pour le coach. Exit donc Smash, Jason, Tyra et Lyla, bonjour à Vince, Becky, Jess et Luke. Julie prend aussi beaucoup plus d’importance. Sans doute aurais-je critiqué un rebondissement de scénario qui en aurait décidé autrement et trahi l’esprit de réalisme de la série, mais la nostalgie des plus belles heures de la saison 3 m’a quand même pesé en début de saison.
Nous voilà donc à East Dillon. Un virage audacieux et un pari risqué pour la série de tous les succès. Renouveler ses personnages et traiter des quartiers défavorisés. Aborder le thème de la grossesse non désirée d’une ado était également très risqué.
Même si l’on n’évite pas certains clichés et que ce nouveau monde offre davantage de rebondissements dans l’intrigue (en rupture avec le géni des saisons 1 et 3), le pari est largement gagné. La famille Taylor et les Riggins servent de points d’encrage fort à la saison et la plongée dans les quartiers difficiles de Dillon s’accompagne d’un ton plus noir. La série dérange, nous bouscule et nous surprend.
Merci à FNL de nous offrir encore un grand moment de télévision.
Spoiler :
Les nouveaux personnages ne sont pas aussi attachants que les anciens. Tyra manque terriblement, l’éphémère retour de Lyla offre un parfum de nostalgie et pas seulement à Tim Riggins. Le monde de gangster que fréquente Vince et sa plongée pour sauver sa mère versent davantage dans le cliché que dans le réalisme à tendance quotidien qu’avait développé la série jusque là.
J’ai eu terriblement peur quand Becky est tombée enceinte, de Luke qui plus est. FNL ne pouvait pas tomber dans le moralisme aussi classique qu’insupportable des séries US. La visite à Tami Taylor qui l’oriente d’emblée vers l’adoption sans pour autant fermer la porte à l’avortement m’a pétrifié. Et puis non, Becky a avorté et Tami s’est vu prise dans le tourbillon de la société bien pensante américaine. Sublime.
FNL perpétue ainsi le miracle de dénoncer ce que j’ai appelé « l’horreur de la middle classe américaine » en nous offrant pourtant des personnages magiques, attachants et profondément humains. J’ai compris comment FNL réussit ce tour de force : « l’horreur » n’a pas de visage fort dans la série : c’est l’opinion publique qui condamne Tamy sans savoir, ce sont des 4x4 qui saccagent le terrain de foot des Lions, ce sont des appels anonymes et des graffitis chez les Taylors suite au forfait du premier match...
Et le reste de la saison est également bien réussie, le personnage de Tim Riggins encore parfait pris entre la mère et la fille, embarqué dans la galère par son frère. La construction de l’équipe avec ses doutes et ses défaites. Julie prend une vraie dimension et c’est assez réussi. Quand à l’épisode de la mort du père de Matt, c’est encore tragiquement réaliste. Et fort. Comme toujours.
mercredi 1 juin 2011
Lost– Saison 3
Fiche Technique:
Lost est un drama américain dont la troisième saison compte 23 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2006-2007.
Synopsis :
La saison s’ouvre sur la captivité de Jack, Kate et Sawyer. On découvre la vie des “Others” et au fur et à mesure que les interactions se multiplient entre les deux clans, l’intrigue avance toujours plus vite.
Dans le camp, Desmond réapparaît suite à l’explosion et John continue son parcours mystique.
Critique:
La saison 3 franchit un cap. Mis à part Ben qui conserve une part de mystère, les personnages des 2 camps (naufragés et “Others”) sont maintenant bien connus. On navigue dans le fantastique grâce à l’environnement, l’île s’affirme plus que jamais comme l’élément déterminant et original de la saga. Et elle continue de dévoiler certains de ses mystères quitte à en créer d’autres au moins aussi nombreux (on fonctionne ici un peu comme dans 24 où chaque dénouement s’accompagne d’une nouvelle tension).
L’intrigue s’accélère dès le début avec nos 3 prisonniers qui vont mêler les deux camps irrémédiablement, ouvrant de nouvelles possibilités aux scénaristes qui ne se feront pas prier pour les saisir. On a droit à des rebondissements sans doute plus classiques mais diablement efficaces et bien menés. Entre les brumes de mystères inexpliqués et les mensonges des protagonistes, le téléspectateur a soif de réponses et si on ne lui en donne que peu et au compte-goutte, l’action qui se déroule à cent à l’heure cette saison le maintient en halène. Comme une illustration de ce nouveau rythme, les flash-back sont beaucoup moins longs.
Au final, la saison est pleinement réussie, se clôt sur un suspense intense qui l’illustre parfaitement. Je ne suis toujours pas convaincu de visionner un chef d’oeuvre, mais je me laisse volontiers prendre par l’efficacité du scénario et l’utilisation judicieuse des gros moyens mis à la disposition de la production.
Spoiler:
La tension psychologique imposé par Ben à Jack en particulier est clairement un élément nouveau. L’épisode de son cancer et de sa manipulation pour amener Jack à le traiter est très réussi.
Le dernier épisode qui offre des “flash forward” à la place du flash-back habituel est franchement génial. Surtout que rien n’est dit, c’est à nous de nous en rendre compte. C’est d’autant plus fort que les flash-backs, même moins nombreux, encore et toujours devenaient plus que lassant.
Le rôle de Juliet, là encore teinté de 24 (un coup on la pense fidèle à Ben, puis le trahissant, puis on ne sait plus avant de la ranger (définitivement?) dans le camp des naufragés), m’a également tenu en haleine.
Par contre l’utilisation encore et toujours du même triangle amoureux entre Jack, Sawyer et Kate perd de son attrait et le rôle mystique voire surnaturel de John Locke m’a franchement agacé.
jeudi 26 mai 2011
The Wire– Saison 4
Fiche Technique:
The Wire est un drama américain dont la quatrième saison compte 13 épisodes de 55 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 2006.
Synopsis :
La campagne à la mairie de Baltimore bat son plein (et se finira en milieu de saison). Dans la guerre de la drogue, entre coopération et coups bas, les barrons anciens et nouveaux continuent leurs magouilles.
On retrouve aussi Omar avec plaisir dans le rôle de sa vie. Mais la vraie nouveauté de la saison est l’accent mis sur les jeunes collégiens issus de ces milieux et la reconversion de deux personnages importants de la troisième saison en éducateurs.
Critique :
La série continue de considérablement évoluer et d’offrir un thème nouveau : celui de l’école et des difficultés de ces gamins de la rue. On plonge dans cet univers faits de rêves et plus encore de cauchemars, on découvre des gamins abandonnés, livrés à eux même voire devant supporter leur famille. Via “Prez“ le détective à la gâchette facile, reconverti prof de math pour l’occasion et “Major Colin“ qui s’improvise éducateur, on s’attache à eux. On les voit à l’heure où il faut choisir. Et on observe, impuissant, les conséquences de leurs choix.
La grande réussite de cette saison de The Wire est de nous montrer le drame quotidien qui se joue dans les écoles de ces quartiers. Saison après saison l’oeuvre prend tout son sens. Quand même les meilleures séries ont parfois du mal à se renouveler, The Wire semble faire exception : un chef d’oeuvre construit scientifiquement (à l’exception de la saison 2 qui aborde des thèmes un peu différents et qui est du reste la moins réussie). On part de la description des parrains de la drogue et de leur lutte avec la police, de l’organisation de leur système. On suit les interactions de ce système avec le monde politique, et on en vient à remonter via une analyse sociologique à ce qui fait cette société.
On aborde encore d’autres sujets difficiles avec un réalisme et une subtilité qui à force d’atteindre des sommets deviennent la marque de fabrique de la série : avoir une peau noire ou blanche, cela fait une différence. Elle n’est d’ailleurs pas systématiquement dans le sens que l’on pense.
Pour mon plus grand plaisir, Lester prend encore davantage de poids. On regrette par contre certains personnages qui ont disparu et en particulier le rôle secondaire donné à Mc Nulty. Ses apparitions épisodiques et son petit sourire en coin font presque déplacé dans cette saison.
Spoiler :
Il y a beaucoup de bons moments dans cette saison. Il faut un peu de temps pour comprendre la scène d’ouverture (l’achat du pistolet à clous) et on finit presque par l’oublier quand Lester comprend l’astuce, comme un fil rouge en pointillé de cette saison. Toute la campagne électorale constitue un autre temps fort. Quant à l’ascension de Daniels quand il y a renoncé... Toute la partie avec Omar, son passage en prison, sa vengeance en sortant fonctionne également remarquablement bien.
Les focus sur l’école sont un peu plus contrastés. Les jeux d’acteur des jeunes sont très inégaux. Certaines scènes sont assez convenues comme les début de “Prez”, l’accroche des jeunes sur les probas pour gagner aux dés, etc. La scène du restaurant est par contre assez grandiose, celle du jeu de construction aussi.
jeudi 5 mai 2011
Friday Night Lights– Saison 3
Fiche Technique:
Friday Night Lights est un drama américain dont la troisième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 channel en 2008-2009.
Synopsis :
C’est déjà le début de la nouvelle saison de foot. L’arrivée d’un nouveau quarterback très doué et au père envahissant menace la place de Matt. Smash blessé lors des derniers play off a quitté l’équipe. Tami est devenue la directrice du lycée et Lyla est revenu de son aventure dans la jeunesse catholique.
Nous voilà avec Matt, Tyra, Lyla, Tim et Landry dans leur dernière année de lycée. Jason tente lui de construire sa vie et d’assumer son rôle de père.
Critique :
Seulement 13 épisodes pour un retour aux sources. Exit les meurtres, drames, blessures, aventures amoureuses en série ; bienvenu à Dillon Texas, petite ville de province qui vibre pour ses Panthers.
L’intrigue se recentre sur les personnages principaux que l’on connait bien. Elle leur rend leurs caractères de la première saison. Tout reprend donc sa place. Et il y a de quoi faire pour tous nos héros (ou anti-héros) préférés juste à suivre leurs vies et leurs choix de tous les jours. Cette troisième saison est la preuve qu’il n’est pas besoin d’en rajouter. Chaque personnage est tellement vrai, profond que sa vie suffit. Les nouveaux personnages apportent à l’intrigue à l’image du nouveau quarterback et de sa relation avec son père qui permet de mettre à la fois le coach Taylor et Matt dans une situation aussi inconfortable pour eux qu’intéressante pour le téléspectateur. Rien d’extraordinaire et des réponses tellement justes. Une fois de plus.
On plonge encore plus loin dans l’intimité des personnages en explorant leurs familles (les Riggins, la soeur et la mère de Tyra, et surtout la grand-mère et la mère de Matt, même si c’est un peu moins vrai pour Landry). Le parallèle et l’enchevêtrement des intrigues atteignent aussi des sommets.
Si les personnages sont aussi fascinants c’est aussi parce que les acteurs réussissent à faire passer les messages subtils sans en faire des tonnes et sans dialogues inutiles ou poussifs. Tout en suggestion. Certes ils sont bien aidés par une réalisation et une bande son qui ont retrouvé la magie de la première saison mais on tient très certainement là les meilleurs acteurs ado que j’ai pu voir jusqu’à présent.
Après une saison 2 mouvementée, Friday Night Lights profite d’un format raccourci pour se recentrer et nous offrir la meilleure saison de la meilleure série TV que je connaisse. Loin des paillettes de Gossip Girl, des guns de 24 ou des hachoirs de Dexter, Friday Night Lights n’a que la vraie vie à nous montrer. Pourtant, dans un environnement magistralement mis en scène, le réalisme ne nuit pas à la qualité de l’intrigue. Au contraire. Etre ado d’une famille moyenne d’une ville de province américaine ou s’en occuper. Juste ça. Et c’est tellement dur que la réalité nue suffit. Plongée au coeur de la vie des personnages, au plus profond de leurs nuances, dilemmes et contradictions. Sublime.
Spoiler :
Matt et Julie comme des symboles de la magie retrouvée de Firday Night Lights. Ils prennent le temps, se tournent autour, pas de dialogue à l’eau de rose frelatée, pas de scène de ménage, pas de coups tordus. Des scènes qui s’enchaînent les unes après les autres, au gré de ce que leur offre l’intrigue. Et sans rien de plus, la complicité retrouvée qui crève l’écran. On sait qu’ils vont se remettre ensemble, on le veut, on l’attend presque avec impatience. Et ça arrive. Au bon moment.
Tyra qui doute qui se laisse avoir par un cow-boy. Tyra qui pleure de rage au mariage de sa soeur. Tyra qui devient folle d’anticiper son échec. Comme on la préfère comme ça plutôt qu’en star improvisée d’une équipe de volley !
Tim Riggins avec Lyla. Enfin, depuis le temps qu’on le voulait. On a rien vu, on débute la saison comme cela. Avec ces deux là on aurait pu avoir des larmes, des cris, des ruptures, du sexe. Mais non, on a un Tim Riggins encore plus fantastique que lors de la deuxième saison. Toujours au prise avec lui même, toujours droit. La scène où il demande à Buddy de partir de chez lui est juste formidable.
Coach Taylor et Tami ? Qu’en dire ? C’est le couple qui tient la série. Le pilier de l’histoire, parents et éducateurs modèles dans un monde devenu tellement difficile. Et pourtant humain, faillible.
Je pourrais continuer la galerie des portraits sans me lasser. Landry, la mère de Matt et sa grand-mère, et les histoires parallèle qui gardent le fil avec Smash ou Jason... J’ai tout adoré.
Friday Night Lights est un drama américain dont la troisième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 channel en 2008-2009.
Synopsis :
C’est déjà le début de la nouvelle saison de foot. L’arrivée d’un nouveau quarterback très doué et au père envahissant menace la place de Matt. Smash blessé lors des derniers play off a quitté l’équipe. Tami est devenue la directrice du lycée et Lyla est revenu de son aventure dans la jeunesse catholique.
Nous voilà avec Matt, Tyra, Lyla, Tim et Landry dans leur dernière année de lycée. Jason tente lui de construire sa vie et d’assumer son rôle de père.
Critique :
Seulement 13 épisodes pour un retour aux sources. Exit les meurtres, drames, blessures, aventures amoureuses en série ; bienvenu à Dillon Texas, petite ville de province qui vibre pour ses Panthers.
L’intrigue se recentre sur les personnages principaux que l’on connait bien. Elle leur rend leurs caractères de la première saison. Tout reprend donc sa place. Et il y a de quoi faire pour tous nos héros (ou anti-héros) préférés juste à suivre leurs vies et leurs choix de tous les jours. Cette troisième saison est la preuve qu’il n’est pas besoin d’en rajouter. Chaque personnage est tellement vrai, profond que sa vie suffit. Les nouveaux personnages apportent à l’intrigue à l’image du nouveau quarterback et de sa relation avec son père qui permet de mettre à la fois le coach Taylor et Matt dans une situation aussi inconfortable pour eux qu’intéressante pour le téléspectateur. Rien d’extraordinaire et des réponses tellement justes. Une fois de plus.
On plonge encore plus loin dans l’intimité des personnages en explorant leurs familles (les Riggins, la soeur et la mère de Tyra, et surtout la grand-mère et la mère de Matt, même si c’est un peu moins vrai pour Landry). Le parallèle et l’enchevêtrement des intrigues atteignent aussi des sommets.
Si les personnages sont aussi fascinants c’est aussi parce que les acteurs réussissent à faire passer les messages subtils sans en faire des tonnes et sans dialogues inutiles ou poussifs. Tout en suggestion. Certes ils sont bien aidés par une réalisation et une bande son qui ont retrouvé la magie de la première saison mais on tient très certainement là les meilleurs acteurs ado que j’ai pu voir jusqu’à présent.
Après une saison 2 mouvementée, Friday Night Lights profite d’un format raccourci pour se recentrer et nous offrir la meilleure saison de la meilleure série TV que je connaisse. Loin des paillettes de Gossip Girl, des guns de 24 ou des hachoirs de Dexter, Friday Night Lights n’a que la vraie vie à nous montrer. Pourtant, dans un environnement magistralement mis en scène, le réalisme ne nuit pas à la qualité de l’intrigue. Au contraire. Etre ado d’une famille moyenne d’une ville de province américaine ou s’en occuper. Juste ça. Et c’est tellement dur que la réalité nue suffit. Plongée au coeur de la vie des personnages, au plus profond de leurs nuances, dilemmes et contradictions. Sublime.
Spoiler :
Matt et Julie comme des symboles de la magie retrouvée de Firday Night Lights. Ils prennent le temps, se tournent autour, pas de dialogue à l’eau de rose frelatée, pas de scène de ménage, pas de coups tordus. Des scènes qui s’enchaînent les unes après les autres, au gré de ce que leur offre l’intrigue. Et sans rien de plus, la complicité retrouvée qui crève l’écran. On sait qu’ils vont se remettre ensemble, on le veut, on l’attend presque avec impatience. Et ça arrive. Au bon moment.
Tyra qui doute qui se laisse avoir par un cow-boy. Tyra qui pleure de rage au mariage de sa soeur. Tyra qui devient folle d’anticiper son échec. Comme on la préfère comme ça plutôt qu’en star improvisée d’une équipe de volley !
Tim Riggins avec Lyla. Enfin, depuis le temps qu’on le voulait. On a rien vu, on débute la saison comme cela. Avec ces deux là on aurait pu avoir des larmes, des cris, des ruptures, du sexe. Mais non, on a un Tim Riggins encore plus fantastique que lors de la deuxième saison. Toujours au prise avec lui même, toujours droit. La scène où il demande à Buddy de partir de chez lui est juste formidable.
Coach Taylor et Tami ? Qu’en dire ? C’est le couple qui tient la série. Le pilier de l’histoire, parents et éducateurs modèles dans un monde devenu tellement difficile. Et pourtant humain, faillible.
Je pourrais continuer la galerie des portraits sans me lasser. Landry, la mère de Matt et sa grand-mère, et les histoires parallèle qui gardent le fil avec Smash ou Jason... J’ai tout adoré.
lundi 25 avril 2011
Lost – Saison 2
Fiche Technique :
Lost est un drama américain dont la deuxième saison compte 24 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2005-2006.
Synopsis :
Notre petite troupe explore des installations souterraines de l’île. Michael semble prêt à tout pour récupérer son fils. De nouveaux personnages apparaissent également.
Cette saison va s’articuler essentiellement sur la découverte des installations souterraines et les difficiles relations avec les autres occupants de l’île.
Critique :
Moins de flash-back, plus d’actions, plus de suspens et une meilleure gestion des mystères avec les premières réponses qui viennent enfin éclaircir un peu la situation.
Une saison bien mieux maîtrisée que la première tant sur le rythme que dans la gestion de l’histoire et de ses rebondissements. On garde bien sur ce qui a fait le succès de la première saison, décors paradisiaques, beaucoup et de bons acteurs, accumulation des petites histoires et des tonnes de questions. Tout parait mieux maîtrisé, avec plus de liant.
Comme il y a moins de flash-backs, on est moins perdu dans les histoires parallèles sans trop de lien avec l’intrigue principale. On connait mieux les personnages principaux et on peut maintenant davantage concentrer notre attention sur cette île mystérieuse. L’intrigue gagne en unité alors même que de nouveaux personnages apparaissent.
La plus part des interrogations soulevées par l’intrigue se focalise sur l’île et balance habillement le mystique d’un John ou d’un Mr Eko avec le rationnel scientifique d’un Jack. La deuxième saison est donc bien meilleure que la première même si elle n’échappe pas à de nombreux travers. Il y a encore beaucoup de longueurs, trop de flash-backs, d’intrigues secondaires et rebondissements inutiles voire prévisibles. Enfin même si la fin de la saison apporte enfin les premières réponses, cela vient bien tard et reste très partiel tandis que le coté mystique est encore trop présent à mon goût.
Si je m’étais laissé convaincre par le nombre des commentaires positifs et le retentissement de la série pour regarder cette deuxième saison, j’ai maintenant envie par moi-même de découvrir la troisième. En espérant m’ennuyer un peu moins sur les intrigues secondaires.
Spoiler :
On découvre les autres survivants du crash. Enfin, depuis le temps qu’on les attendait suite à la conviction de Rose que son mari était vivant. Ana Lucia et Mr Eko apportent un énorme plus, permettent de faire le lien avec l’avion crashé et le trafic de drogue. C’est bien sur tiré par les cheveux mais ça a l’énorme avantage de commencer à apporter une vraie unité au récit. Ce qui manquait terriblement en saison 1.
La découverte progressive de la “Dharma initiative” constitue un fil rouge de la saison. L’obsession du « push the button » est une vraie trouvaille, le phénomène électromagnétique sous-jacent expliqué dans le dernier épisode également.
Le bras de fer avec les « Others » aussi. Mais les réponses manquent encore cruellement, le lien avec l’expérience Dharma également.
Les morts de Shannon, Ana Lucia sont aussi terriblement efficaces et imprévues. Le personnage de Libby pose davantage de questions. Pourquoi la faire fondre pour un Hurley qui n’a rien pour l’attirer (ni physiquement ni mentalement). Pourquoi la faire mourir ? La piste la montrant en patiente psychiatrique avec Hurley semblait prometteuse et aurait pu expliquer cette attirance (feinte ou réelle).
De même le traitement du personnage de Charlie sur la saison est franchement décevant. Son passage délirant, sa relation avec la drogue, encore et toujours après en avoir déjà fait des tonnes lors de la première saison, l’évolution de sa relation avec Claire, etc. L’épisode où Bernard veut faire un SOS sur le sable ne sert à rien. Sans parler des interminables flash-back sur Ana Lucia ou Mr Eko. Bref encore beaucoup de longueurs et d’intrigues hors sujet qui viennent parasiter le début de cohérence et la fin réussie de cette deuxième saison.
Lost est un drama américain dont la deuxième saison compte 24 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2005-2006.
Synopsis :
Notre petite troupe explore des installations souterraines de l’île. Michael semble prêt à tout pour récupérer son fils. De nouveaux personnages apparaissent également.
Cette saison va s’articuler essentiellement sur la découverte des installations souterraines et les difficiles relations avec les autres occupants de l’île.
Critique :
Moins de flash-back, plus d’actions, plus de suspens et une meilleure gestion des mystères avec les premières réponses qui viennent enfin éclaircir un peu la situation.
Une saison bien mieux maîtrisée que la première tant sur le rythme que dans la gestion de l’histoire et de ses rebondissements. On garde bien sur ce qui a fait le succès de la première saison, décors paradisiaques, beaucoup et de bons acteurs, accumulation des petites histoires et des tonnes de questions. Tout parait mieux maîtrisé, avec plus de liant.
Comme il y a moins de flash-backs, on est moins perdu dans les histoires parallèles sans trop de lien avec l’intrigue principale. On connait mieux les personnages principaux et on peut maintenant davantage concentrer notre attention sur cette île mystérieuse. L’intrigue gagne en unité alors même que de nouveaux personnages apparaissent.
La plus part des interrogations soulevées par l’intrigue se focalise sur l’île et balance habillement le mystique d’un John ou d’un Mr Eko avec le rationnel scientifique d’un Jack. La deuxième saison est donc bien meilleure que la première même si elle n’échappe pas à de nombreux travers. Il y a encore beaucoup de longueurs, trop de flash-backs, d’intrigues secondaires et rebondissements inutiles voire prévisibles. Enfin même si la fin de la saison apporte enfin les premières réponses, cela vient bien tard et reste très partiel tandis que le coté mystique est encore trop présent à mon goût.
Si je m’étais laissé convaincre par le nombre des commentaires positifs et le retentissement de la série pour regarder cette deuxième saison, j’ai maintenant envie par moi-même de découvrir la troisième. En espérant m’ennuyer un peu moins sur les intrigues secondaires.
Spoiler :
On découvre les autres survivants du crash. Enfin, depuis le temps qu’on les attendait suite à la conviction de Rose que son mari était vivant. Ana Lucia et Mr Eko apportent un énorme plus, permettent de faire le lien avec l’avion crashé et le trafic de drogue. C’est bien sur tiré par les cheveux mais ça a l’énorme avantage de commencer à apporter une vraie unité au récit. Ce qui manquait terriblement en saison 1.
La découverte progressive de la “Dharma initiative” constitue un fil rouge de la saison. L’obsession du « push the button » est une vraie trouvaille, le phénomène électromagnétique sous-jacent expliqué dans le dernier épisode également.
Le bras de fer avec les « Others » aussi. Mais les réponses manquent encore cruellement, le lien avec l’expérience Dharma également.
Les morts de Shannon, Ana Lucia sont aussi terriblement efficaces et imprévues. Le personnage de Libby pose davantage de questions. Pourquoi la faire fondre pour un Hurley qui n’a rien pour l’attirer (ni physiquement ni mentalement). Pourquoi la faire mourir ? La piste la montrant en patiente psychiatrique avec Hurley semblait prometteuse et aurait pu expliquer cette attirance (feinte ou réelle).
De même le traitement du personnage de Charlie sur la saison est franchement décevant. Son passage délirant, sa relation avec la drogue, encore et toujours après en avoir déjà fait des tonnes lors de la première saison, l’évolution de sa relation avec Claire, etc. L’épisode où Bernard veut faire un SOS sur le sable ne sert à rien. Sans parler des interminables flash-back sur Ana Lucia ou Mr Eko. Bref encore beaucoup de longueurs et d’intrigues hors sujet qui viennent parasiter le début de cohérence et la fin réussie de cette deuxième saison.
vendredi 8 avril 2011
Friday Night Lights – Saison 2
Fiche Technique :
Friday Night Lights est un drama américain dont la deuxième saison compte 15 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois en 2007-2008 sur NBC.
Synopsis :
La saison commence avec un coach Taylor en poste à Austin pour TMU, éloigné de sa femme, de Julie et de son nouveau bébé Gracie.
Il y a de l’eau dans le gaz entre Matt et Julie, Landry croit toujours en ses chances avec Tyra et Lyla se tourne vers la religion pour tourner la page. C’est aussi la dernière année de Smash au lycée et à ce titre une année cruciale qui doit le conduire en université.
Critique :
Le rythme s’accélère, les personnages changent, les événements se multiplient. La deuxième saison ne comptent que 15 épisodes mais il se passe beaucoup plus de choses que lors de la première. Le football y est également moins présent. On se rapproche davantage du Teen show avec une présence accrue des adultes via Tami et coach Taylor qui sont plus que jamais les personnages principaux de la série mais aussi d’autres à l’image de Corrina Williams, la mère de Smash.
Les épisodes sont plus rythmés et focussent plus sur certains aspects de l’intrigue. Il n’est pas rare de voir un épisode entier sans la moindre apparition de l’un des héros ado.
De Jason à Lyla en passant par Julie, Tyra et Matt, tous les personnages changent, souvent au gré d’événements brutaux, on fonctionne beaucoup plus dans la rupture cette saison. (En passant je regarderais la saison juste pour la nouvelle coupe de cheveux de Tyra !)
On garde malgré tout une excellente trame de fond, une bande son à tendance country/folk grandiose et les personnages clé ne sont pas trahis, leurs évolutions restent plausibles. On aborde également davantage de thèmes sensibles comme la religion, l’espoir de guérison, l’avortement, etc, et toujours sous un angle intéressant et original, via des héros auxquels nous sommes désormais attachés.
La saison deux de Friday Night Lights ne reproduit donc pas la magie si unique et particulière qui fait que la première saison reste ma saison préférée toute série confondue. On bascule vers une oeuvre plus classique, qui n’est demeure pas moins de très haute tenue, en continuant à vivre autour de personnages forts et attachants et en introduisant des thèmes de société. La réalisation, le jeu des acteurs, la bande son, l’intrigue tout reste réussi dans cette deuxième saison de Friday Night Lights.
Spoiler :
Landry qui tue par amour et la façon dont il s’en sort. Jason qui se jette du bateau et regagne la plage à la nage. Tout le périple à Mexico. Le père de Landry qui menace Tyra si elle ne quitte pas son fils. Tim Riggins se retrouvant avec un trafiquant de drogue, son frère qui couche avec son ex. Julie et Matt qui enchaînent les flirts...
Tout cela donne le tournis. On est loin du rythme de la première saison qui prenait le temps d’installer les personnages de les voir dans leur quotidien et d’étudier avec lenteur leurs relations. C’est sans doute ça la haute trahison de cette deuxième saison. On verse dans l’extraordinaire on cède à la facilité d’introduire plus de sensationnel dans l’intrigue.
La fin en queue de poisson est aussi décevante. On a l’impression qu’on s’arrête là parce que le quota d’épisodes est épuisé sans qu’il y ait d’unité scénarique à cette saison.
Pour le reste beaucoup de sujets traités avec finesse. L’entêtement de Jason à croire à sa guérison, le divorce des Garrity et la difficulté de Buddy à accepter le regard des autres et à tourner la page, Landry qui cherche à séduire Tyra (avant l’épisode du meurtre), la difficulté de la relation entre Smash et sa mère sur des choix qui vont décider de sa vie dès l’adolescence, la difficulté de travailler avec un bébé...
Et des personnage toujours plus attachants : à commencer par un Tim Riggins fabuleux tout au long de la saison, naviguant entre les déceptions amoureuses, perdu sur son amitié avec Jason, oscillant entre déprime et reprise en main et toujours si attachant d’être entier, mais aussi un Matt Saracen aux prises avec un père inadapté à la vie familiale et la difficulté de gérer ses sentiments et bien sur Tyra que l’on découvre encore mieux avec sa mère, sa soeur, sa fierté, sa force et sa candeur.
jeudi 7 avril 2011
Prison Break – Saison 4
Fiche Technique:
Prison Break est un drama américain dont la quatrième saison compte 24 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2008-2009.
Synopsis :
Finalement Sara ne serait peut-être pas morte. Michael poursuit sa quête hors de prison pour s’approprier Scylla. Il forme pour ce faire une fine équipe avec son frère bien sur mais aussi Mahone et Gretchen.
La dernière saison de Prison Break marque le dénouement des relations des Scofields avec “La Compagnie”.
Critique :
On est loin de l’origine de la série, bien loin. Plus de prison, plus de break, plus grand chose en fait.
Il ne reste qu’un pseudo thriller avec des rebondissements plus que douteux et des personnages devenus des caricatures d’eux-mêmes. Voir ce qu’est devenu T-Bag est par exemple aussi décevant que pitoyable.
Alors qu’on devrait être excité à la découverte des arcanes de “La Compagnie”, on regrette le temps où ces deux mots évoquaient seulement une association mystérieuse aux desseins obscures et terrifiante de puissance.
La saison 3 était déjà mauvaise, la saison 4 l’est encore et en plus elle est longue !
Spoiler :
Tout ça pour un livre ? Scylla est multiforme ? Et le pire de tout, la mère de Scofield qui s’intègre à l’intrigue. Quand les scénaristes des thrillers font appels à ce type de rebondissements c’est la signe le plus sur d’une panne d’inspiration et d’une série à bout de souffle. Rappelons-nous la saison 6 de 24 au besoin.
Mais le plus décevant de tout est de voir Sara revenir pour rien. Passe encore le rebondissement ridicule qui nous la ressuscite, elle avait tellement manqué à la saison 3 que s’il fallait accepter cela pour repartir d’un bon pied… Mais là rien, Sara intègre juste l’équipe de Michael. On joue tristement sur le danger, la faiblesse supposée de la femme et la relation du couple. Des thèmes éculés et bateau qui viennent achever le dernier espoir que l’on portrait à la série : oubliée depuis longtemps l’originalité et la force du scénario de la saison 1, perdue la spécificité des personnage et l’intérêt de la galerie de portraits des prisonniers, il ne restait que la subtilité de la relation entre Sara et Michael. Las, rien de cela non plus dans cette saison 4.
Prison Break est un drama américain dont la quatrième saison compte 24 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2008-2009.
Synopsis :
Finalement Sara ne serait peut-être pas morte. Michael poursuit sa quête hors de prison pour s’approprier Scylla. Il forme pour ce faire une fine équipe avec son frère bien sur mais aussi Mahone et Gretchen.
La dernière saison de Prison Break marque le dénouement des relations des Scofields avec “La Compagnie”.
Critique :
On est loin de l’origine de la série, bien loin. Plus de prison, plus de break, plus grand chose en fait.
Il ne reste qu’un pseudo thriller avec des rebondissements plus que douteux et des personnages devenus des caricatures d’eux-mêmes. Voir ce qu’est devenu T-Bag est par exemple aussi décevant que pitoyable.
Alors qu’on devrait être excité à la découverte des arcanes de “La Compagnie”, on regrette le temps où ces deux mots évoquaient seulement une association mystérieuse aux desseins obscures et terrifiante de puissance.
La saison 3 était déjà mauvaise, la saison 4 l’est encore et en plus elle est longue !
Spoiler :
Tout ça pour un livre ? Scylla est multiforme ? Et le pire de tout, la mère de Scofield qui s’intègre à l’intrigue. Quand les scénaristes des thrillers font appels à ce type de rebondissements c’est la signe le plus sur d’une panne d’inspiration et d’une série à bout de souffle. Rappelons-nous la saison 6 de 24 au besoin.
Mais le plus décevant de tout est de voir Sara revenir pour rien. Passe encore le rebondissement ridicule qui nous la ressuscite, elle avait tellement manqué à la saison 3 que s’il fallait accepter cela pour repartir d’un bon pied… Mais là rien, Sara intègre juste l’équipe de Michael. On joue tristement sur le danger, la faiblesse supposée de la femme et la relation du couple. Des thèmes éculés et bateau qui viennent achever le dernier espoir que l’on portrait à la série : oubliée depuis longtemps l’originalité et la force du scénario de la saison 1, perdue la spécificité des personnage et l’intérêt de la galerie de portraits des prisonniers, il ne restait que la subtilité de la relation entre Sara et Michael. Las, rien de cela non plus dans cette saison 4.
vendredi 1 avril 2011
The Wire – Saison 3
Fiche Technique:
The Wire est un drama américain dont la troisième saison compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 2004.
Synopsis :
La campagne électorale pour la mairie de Baltimore commence à pointer le bout de son nez. Pression supplémentaire pour que la police publie de bonnes statistiques.
Un « Major » proche de la retraite va trouver une solution originale pour répondre aux attentes de ses supérieurs. Pendant ce temps les relations entre Stringer et Avon se tendent sur fond de guerre de la drogue.
Critique :
FABULEUX. La meilleure saison de la meilleure série policière. Et de très loin. J’ai beau chercher je ne vois rien à y redire. David Simon a-t-il atteint la perfection ?
Tous les rôles principaux ont acquis une vraie épaisseur et complexité. Chacun joue son rôle dans son milieu. Le tout s’emboîte parfaitement pour créer une intrigue qui se noue à de multiples niveaux.
Les dialogues, la réalisation et la bande son sont meilleurs que jamais, les acteurs toujours aussi bons. Les nouveaux personnages (Tommy Carcetti en particulier) apporte un énorme plus.
The Wire, c’est la vie, la vraie. La vie de tout un chacun et les immenses difficultés de beaucoup (flics ou gangsters) qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de naître dans la bonne famille. On embrasse Baltimore du petit truand au maire, du parrain de la drogue au financier. On voit tout ce beau (et moins beau) monde vivre sous nos yeux, avancer vers leurs objectifs et parfois s’y casser les dents. Les intrigues secondaires ajoutent au réalisme et portent comme la touche finale au tableau, parachèvent le chef d’oeuvre.
Spoiler :
On retrouve avec plaisir la bonne équipe du lieutenant Daniels. On retrouve avec plaisir un McNulty rebel qui refuse les ordres et n’en fait qu’à sa tête, persuadé d’avoir raison. J’adore l’ironie qui verra Daniels être promu pour avoir soutenu sa femme plutôt que pour son travail.
J’adore le personnage de Tommy Carcetti, aussi ambitieux et calculateur que fondamentalement convaincu de certains principes. J’adore le voir trahir pour réussir dans la politique.
J’adore le retour d’Avon et la guerre des gangs avec Marlo, le pauvre stratagème de la fille amoureuse mis à nu et l’hécatombe qui s’en suit.
J’adore voir Stringer vouloir jouer au grand et au sage et se retrouver volé et trahi. J’adore comment les décisions et les évolutions de Stringer et Avon les conduisent simultanément à une trahison inévitable.
Quant à parler du cantonnement ou de la légalisation de la drogue qui apporte de vraie solution que le maire voudrait utiliser mais que le système condamne tant et si bien que notre pauvre Colvin voit ses droits bafoués (ce qu’il accepte pour protéger son staff qui l’a suivi !).
Et il y a des dialogues, simples et forts. Et il y a des scènes magiques comme le meurtre de Stringer. Et il y a...
The Wire est un drama américain dont la troisième saison compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 2004.
Synopsis :
La campagne électorale pour la mairie de Baltimore commence à pointer le bout de son nez. Pression supplémentaire pour que la police publie de bonnes statistiques.
Un « Major » proche de la retraite va trouver une solution originale pour répondre aux attentes de ses supérieurs. Pendant ce temps les relations entre Stringer et Avon se tendent sur fond de guerre de la drogue.
Critique :
FABULEUX. La meilleure saison de la meilleure série policière. Et de très loin. J’ai beau chercher je ne vois rien à y redire. David Simon a-t-il atteint la perfection ?
Tous les rôles principaux ont acquis une vraie épaisseur et complexité. Chacun joue son rôle dans son milieu. Le tout s’emboîte parfaitement pour créer une intrigue qui se noue à de multiples niveaux.
Les dialogues, la réalisation et la bande son sont meilleurs que jamais, les acteurs toujours aussi bons. Les nouveaux personnages (Tommy Carcetti en particulier) apporte un énorme plus.
The Wire, c’est la vie, la vraie. La vie de tout un chacun et les immenses difficultés de beaucoup (flics ou gangsters) qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de naître dans la bonne famille. On embrasse Baltimore du petit truand au maire, du parrain de la drogue au financier. On voit tout ce beau (et moins beau) monde vivre sous nos yeux, avancer vers leurs objectifs et parfois s’y casser les dents. Les intrigues secondaires ajoutent au réalisme et portent comme la touche finale au tableau, parachèvent le chef d’oeuvre.
Spoiler :
On retrouve avec plaisir la bonne équipe du lieutenant Daniels. On retrouve avec plaisir un McNulty rebel qui refuse les ordres et n’en fait qu’à sa tête, persuadé d’avoir raison. J’adore l’ironie qui verra Daniels être promu pour avoir soutenu sa femme plutôt que pour son travail.
J’adore le personnage de Tommy Carcetti, aussi ambitieux et calculateur que fondamentalement convaincu de certains principes. J’adore le voir trahir pour réussir dans la politique.
J’adore le retour d’Avon et la guerre des gangs avec Marlo, le pauvre stratagème de la fille amoureuse mis à nu et l’hécatombe qui s’en suit.
J’adore voir Stringer vouloir jouer au grand et au sage et se retrouver volé et trahi. J’adore comment les décisions et les évolutions de Stringer et Avon les conduisent simultanément à une trahison inévitable.
Quant à parler du cantonnement ou de la légalisation de la drogue qui apporte de vraie solution que le maire voudrait utiliser mais que le système condamne tant et si bien que notre pauvre Colvin voit ses droits bafoués (ce qu’il accepte pour protéger son staff qui l’a suivi !).
Et il y a des dialogues, simples et forts. Et il y a des scènes magiques comme le meurtre de Stringer. Et il y a...
mardi 22 mars 2011
Prison Break – Saison 3
Fiche Technique :
Prison Break est un drama américain dont la troisième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2007-2008.
Synopsis :
C’est au tour de Michael d’être prisonnier et de Lincoln de vouloir l’aider à s’en sortir. Le théâtre a changé : la prison “à l’ancienne” de Sona au Panama a remplacé le pénitencier ultra moderne de la première saison. Les prisonniers y sont livrés à eux-mêmes. Ironie de l’histoire T-bag, Bellick et Mahone sont des co-pénitenciers…
Critique :
Seulement 13 épisodes pour cette saison et c’est pourtant déjà bien long. L’intrigue est plus que faible, les personnages tournent en rond.
Après un pari risqué et relativement payant lors de la deuxième saison, les scénaristes ont sans doute voulu un retour aux sources, fidèles au titre de la série. Le problème c’est que tout ce qui faisait l’originalité et la force de la saison 1 a disparu. C’est comme un mauvais remake où l’on transpose une bonne idée dans un contexte différent et où l’on perd au passage toute la subtilité et l’intérêt de l’original.
Cette saison est franchement mauvaise, il n’y a rien à attendre ni de l’intrigue ni des personnages, même des acteurs dont les prestations semblaient bonnes jusqu’ici nous laissent sur notre faim. J’ai beau chercher, je ne vois rien à sauver dans cette saison. A si peut-être le premier épisode et une scène (c.f. spoiler) !
Spoiler :
Déjà la fin de la saison deux et les queues de poisson pour arriver à retrouver Michael et T-bag et Bellick et Mahone dans la même prison lançaient cette troisième saison sur une mauvaise pente.
Si on s’en était tenu au premier épisode avec la découverte de la prison, le combat à mort, passe encore. Mais là, ça dure des plombes, on allonge la sauce avec cette histoire de kidnapping pour forcer Michael à faire s’évader James Whistler. La pitoyable déchéance de Bellick n’apporte rien. Confiné dans cet environnement, même le personnage de T-bag devient creux.
Le seul moment fort de la saison est la découverte de la tête de Sara dans la boite. C’est aussi ce qui scelle sa perte. La relation entre Michael et Sara, lentement et magistralement tissée lors de la saison 1 constituait l’un des principal ressort de l’intrigue et le personnage de Sara était attaché au succès de la série. Déjà la saison deux péchait par la difficulté à retrouver la force de ce personnage et de sa relation avec Michael. En actant de sa mort (même très réussie). Prison Break perd beaucoup.
Tellement trop quand il n’y avait déjà plus grand chose à coté.
Prison Break est un drama américain dont la troisième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2007-2008.
Synopsis :
C’est au tour de Michael d’être prisonnier et de Lincoln de vouloir l’aider à s’en sortir. Le théâtre a changé : la prison “à l’ancienne” de Sona au Panama a remplacé le pénitencier ultra moderne de la première saison. Les prisonniers y sont livrés à eux-mêmes. Ironie de l’histoire T-bag, Bellick et Mahone sont des co-pénitenciers…
Critique :
Seulement 13 épisodes pour cette saison et c’est pourtant déjà bien long. L’intrigue est plus que faible, les personnages tournent en rond.
Après un pari risqué et relativement payant lors de la deuxième saison, les scénaristes ont sans doute voulu un retour aux sources, fidèles au titre de la série. Le problème c’est que tout ce qui faisait l’originalité et la force de la saison 1 a disparu. C’est comme un mauvais remake où l’on transpose une bonne idée dans un contexte différent et où l’on perd au passage toute la subtilité et l’intérêt de l’original.
Cette saison est franchement mauvaise, il n’y a rien à attendre ni de l’intrigue ni des personnages, même des acteurs dont les prestations semblaient bonnes jusqu’ici nous laissent sur notre faim. J’ai beau chercher, je ne vois rien à sauver dans cette saison. A si peut-être le premier épisode et une scène (c.f. spoiler) !
Spoiler :
Déjà la fin de la saison deux et les queues de poisson pour arriver à retrouver Michael et T-bag et Bellick et Mahone dans la même prison lançaient cette troisième saison sur une mauvaise pente.
Si on s’en était tenu au premier épisode avec la découverte de la prison, le combat à mort, passe encore. Mais là, ça dure des plombes, on allonge la sauce avec cette histoire de kidnapping pour forcer Michael à faire s’évader James Whistler. La pitoyable déchéance de Bellick n’apporte rien. Confiné dans cet environnement, même le personnage de T-bag devient creux.
Le seul moment fort de la saison est la découverte de la tête de Sara dans la boite. C’est aussi ce qui scelle sa perte. La relation entre Michael et Sara, lentement et magistralement tissée lors de la saison 1 constituait l’un des principal ressort de l’intrigue et le personnage de Sara était attaché au succès de la série. Déjà la saison deux péchait par la difficulté à retrouver la force de ce personnage et de sa relation avec Michael. En actant de sa mort (même très réussie). Prison Break perd beaucoup.
Tellement trop quand il n’y avait déjà plus grand chose à coté.
lundi 21 mars 2011
Lost – Saison 1
Fiche Technique :
Lost est un drama américain dont la première saison compte 25 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2004-2005.
Synopsis :
Le vol 815 de Sydney à Singapour se crache sur une île mystérieuse. Une quarantaine de survivants s’organisent et sont aux prises avec des phénomènes pour le moins étranges sur cette île.
En parallèle de leurs vies sur l’île, de nombreux flash-backs nous présentent la vie passée de nos rescapés, du médecin hanté par son père au soldat de la garde républicaine irakienne en passant par le prisonnier, tous ont un passé peu banal.
Critique :
Quelque part entre Survivor et X-files, Lost est d’abord déroutant.
Il y a les grands moyens, et des vues absolument magnifiques, il y a beaucoup d’acteurs, dont certains sont très bons, il y a un suspens entretenu par des évènements surnaturels.
Au départ on a une bande d’inconnus qui va devoir apprendre à vivre ensemble et à s’entraider, à s’accepter. C’est cet aspect de la saison qui me plait le plus.
Le problème, c’est que l’on en apprend plus sur les personnages que ses condisciples naufragés. Les flash-backs sont incessants. Quand le même personnage revient en flash-back pour la deuxième ou troisième fois et que cela n’a pas ou peu de lien avec les précédents, on ne peut que s’interroger sur le fil scénarique : était-ce vraiment prévu ou assiste-on à du remplissage ? Qu’est-ce que cela apporte à l’intrigue ? A la fin de la première saison, on est bien obliger de pencher pour le remplissage.
Pareil pour les aspects surnaturels, un phénomène arrive, puis un autre sans que le premier soit résolu ou que l’on ait compris pourquoi il était apparu à ce moment, ce qu’il apporte à l’intrigue… Il y a des passages bien maîtrisés, des effets spéciaux impressionnants, une bande son à la sauce thriller rock n’ roll (le coté musique stressante à tout bout de champ devient d’ailleurs fatiguant à la longue).
Lost c’est du grand spectacle, de la super production. C’est d’abord déroutant et intriguant, ça reste ensuite divertissant mais les circonvolutions de l’intrigue laissent l’impression de détails inutiles et non maîtrisés. Et sur le fond, la première saison laisse un fort goût d’inachevé et une pile de questions qui a force de s’accumuler perdent en acuité, voire sombrent dans une certaine indifférence voire dans l’oubli.
Spoiler :
Bravo pour la fin !
“Ils” sont venus prendre le garçon et les voilà qui repartent avec Walt et pas Aaron. Je me suis complètement fait avoir.
Bravo pour les effets spéciaux (même si le partie pris de la caméra qui suit l’action quitte à trembler et offrir un mauvais angle de vue, cela fatigue aussi) : l’explosion d’Artz à la dynamique ou l’aspiration de Locke par “le système de protection” et bien sur le crash. J’ai eu peur à un moment de me le voir servi en boucle à chaque flashback, mais non, ça s’est arrêté à temps.
Bravo aussi pour l’histoire de Kate : les flashbacks sont suivis, ils créent de l’attente, on n’oublie pas, on ne se lasse pas. Le personnage de Sayid est également captivant.
Shanon en garce de service qui trompe et couche avec son frère (sans lien de sang, on est aux US quand même !), l’histoire de nos amis coréens (c’est plus original que des Chinois ou des Japonais) tire en longueur et verse dans la caricature. Et puis le monstre du premier épisode, l’ours polaire proche de l’équateur, l’écoutille inviolable, etc Tout s’accumule, les réponses manquent. Finalement 25 épisodes c’était peut-être tout simplement trop long pour ce qui s’y est passé.
Lost est un drama américain dont la première saison compte 25 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2004-2005.
Synopsis :
Le vol 815 de Sydney à Singapour se crache sur une île mystérieuse. Une quarantaine de survivants s’organisent et sont aux prises avec des phénomènes pour le moins étranges sur cette île.
En parallèle de leurs vies sur l’île, de nombreux flash-backs nous présentent la vie passée de nos rescapés, du médecin hanté par son père au soldat de la garde républicaine irakienne en passant par le prisonnier, tous ont un passé peu banal.
Critique :
Quelque part entre Survivor et X-files, Lost est d’abord déroutant.
Il y a les grands moyens, et des vues absolument magnifiques, il y a beaucoup d’acteurs, dont certains sont très bons, il y a un suspens entretenu par des évènements surnaturels.
Au départ on a une bande d’inconnus qui va devoir apprendre à vivre ensemble et à s’entraider, à s’accepter. C’est cet aspect de la saison qui me plait le plus.
Le problème, c’est que l’on en apprend plus sur les personnages que ses condisciples naufragés. Les flash-backs sont incessants. Quand le même personnage revient en flash-back pour la deuxième ou troisième fois et que cela n’a pas ou peu de lien avec les précédents, on ne peut que s’interroger sur le fil scénarique : était-ce vraiment prévu ou assiste-on à du remplissage ? Qu’est-ce que cela apporte à l’intrigue ? A la fin de la première saison, on est bien obliger de pencher pour le remplissage.
Pareil pour les aspects surnaturels, un phénomène arrive, puis un autre sans que le premier soit résolu ou que l’on ait compris pourquoi il était apparu à ce moment, ce qu’il apporte à l’intrigue… Il y a des passages bien maîtrisés, des effets spéciaux impressionnants, une bande son à la sauce thriller rock n’ roll (le coté musique stressante à tout bout de champ devient d’ailleurs fatiguant à la longue).
Lost c’est du grand spectacle, de la super production. C’est d’abord déroutant et intriguant, ça reste ensuite divertissant mais les circonvolutions de l’intrigue laissent l’impression de détails inutiles et non maîtrisés. Et sur le fond, la première saison laisse un fort goût d’inachevé et une pile de questions qui a force de s’accumuler perdent en acuité, voire sombrent dans une certaine indifférence voire dans l’oubli.
Spoiler :
Bravo pour la fin !
“Ils” sont venus prendre le garçon et les voilà qui repartent avec Walt et pas Aaron. Je me suis complètement fait avoir.
Bravo pour les effets spéciaux (même si le partie pris de la caméra qui suit l’action quitte à trembler et offrir un mauvais angle de vue, cela fatigue aussi) : l’explosion d’Artz à la dynamique ou l’aspiration de Locke par “le système de protection” et bien sur le crash. J’ai eu peur à un moment de me le voir servi en boucle à chaque flashback, mais non, ça s’est arrêté à temps.
Bravo aussi pour l’histoire de Kate : les flashbacks sont suivis, ils créent de l’attente, on n’oublie pas, on ne se lasse pas. Le personnage de Sayid est également captivant.
Shanon en garce de service qui trompe et couche avec son frère (sans lien de sang, on est aux US quand même !), l’histoire de nos amis coréens (c’est plus original que des Chinois ou des Japonais) tire en longueur et verse dans la caricature. Et puis le monstre du premier épisode, l’ours polaire proche de l’équateur, l’écoutille inviolable, etc Tout s’accumule, les réponses manquent. Finalement 25 épisodes c’était peut-être tout simplement trop long pour ce qui s’y est passé.
dimanche 13 mars 2011
Two and half men – Saison 2
Fiche Technique:
Two and half men est une comédie américaine dont la deuxième saison compte 24 épisodes de 20 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur CBS en 2004-2005.
Synopsis :
On repart sur les mêmes bases que pour la première saison avec un peu moins de Rose/Judith et un peu plus de Berta/Evelyn.
Charlie est toujours un dragueur invétéré, Alan maladroit. Les deux ont du mal avec leur mère aussi égoïste qu’envahissante. Berta, la femme de ménage au fort caractère se mêle de plus en plus aux intrigues et de ce qui ne la regarde pas.
Critique :
Jake a un an de plus mais cela ne change absolument pas son rôle ni la dynamique comique de la série qui repose toujours sur la différence entre un Alan introverti et un Charlie extraverti. Le fait qu’Alan tente de s’affirmer davantage, parfois même avec un certain succès bouscule un peu les schémas établis et ajoute à la fraîcheur.
Les personnages n’évoluent pas ni ne s’enrichissent, tout repose sur un comique de situation et de bonnes répliques. Il n’y a jamais aucun lien entre les épisodes. Les épisodes ratés sont moins nombreux et si le comique utilisé reste bien lourd, il fonctionne toujours aussi bien. Une série bien sage qui ne s’attaque à pas grand chose, qui n’a rien d’exceptionnel mais qui fait passer 20 bonnes minutes devant sa télévision à nous faire rire ou sourire. Vite vu, vite oublié. A consommer sans modération.
Spoiler :
Le premier épisode de la saison avec Elvis Costello et Sean Penn qui jouent leur propres rôles en acceptant une belle autodérision est à voir pour leur performance (le reste de l’intrigue et le rôle d’Alan d’abord rejeté puis adopté est tellement lourd qu’il en devient pénible).
L’épisode avec Dolorès, la maîtresse mentalement affectée de Jake qui finit dans le lit de Charlie et l’illustration de la série (pas le plus réussi mais le plus caricatural), s’il ne vous a pas fait rire, laisser tomber la série…
L’épisode 12 avec Jamie, l’ancienne grosse devenue belle fait par exemple parti des épisodes moins réussi. La fin de saison est également globalement moins drôle.
Two and half men est une comédie américaine dont la deuxième saison compte 24 épisodes de 20 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur CBS en 2004-2005.
Synopsis :
On repart sur les mêmes bases que pour la première saison avec un peu moins de Rose/Judith et un peu plus de Berta/Evelyn.
Charlie est toujours un dragueur invétéré, Alan maladroit. Les deux ont du mal avec leur mère aussi égoïste qu’envahissante. Berta, la femme de ménage au fort caractère se mêle de plus en plus aux intrigues et de ce qui ne la regarde pas.
Critique :
Jake a un an de plus mais cela ne change absolument pas son rôle ni la dynamique comique de la série qui repose toujours sur la différence entre un Alan introverti et un Charlie extraverti. Le fait qu’Alan tente de s’affirmer davantage, parfois même avec un certain succès bouscule un peu les schémas établis et ajoute à la fraîcheur.
Les personnages n’évoluent pas ni ne s’enrichissent, tout repose sur un comique de situation et de bonnes répliques. Il n’y a jamais aucun lien entre les épisodes. Les épisodes ratés sont moins nombreux et si le comique utilisé reste bien lourd, il fonctionne toujours aussi bien. Une série bien sage qui ne s’attaque à pas grand chose, qui n’a rien d’exceptionnel mais qui fait passer 20 bonnes minutes devant sa télévision à nous faire rire ou sourire. Vite vu, vite oublié. A consommer sans modération.
Spoiler :
Le premier épisode de la saison avec Elvis Costello et Sean Penn qui jouent leur propres rôles en acceptant une belle autodérision est à voir pour leur performance (le reste de l’intrigue et le rôle d’Alan d’abord rejeté puis adopté est tellement lourd qu’il en devient pénible).
L’épisode avec Dolorès, la maîtresse mentalement affectée de Jake qui finit dans le lit de Charlie et l’illustration de la série (pas le plus réussi mais le plus caricatural), s’il ne vous a pas fait rire, laisser tomber la série…
L’épisode 12 avec Jamie, l’ancienne grosse devenue belle fait par exemple parti des épisodes moins réussi. La fin de saison est également globalement moins drôle.
jeudi 10 mars 2011
Prison Break – Saison 2
Fiche Technique:
Prison Break est un drama américain dont la deuxième saison compte 22 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur la Fox en 2006-2007.
Synopsis :
On reprend notre petit groupe là où on l’avait laissé : à courir pour leur liberté. Entre l’argent du braquage et la chasse que va mener le terrible agent Mahone et celle de l’agent Kellerman qui travaille pour la mystérieuse “Company”. Si Michael et sa bande voudraient bien neutraliser T-Bag, mais ce n’est pas chose facile. De l’autre coté tous les coups sont permis et Sara qui va chercher à rejoindre Michael est inquiétée.
Critique :
Prison Break était un concept original bâti sur une saison. Le succès a incité les producteurs à en faire plus et les scénaristes se sont montrés inspirés pour cette deuxième saison. On ne retrouve pas cette atmosphère de confinement de la prison, ce plan machiavélique pour sauver son frère. La saison 2 n’est pas la saison 1, elle n’est pas à mettre au panthéon des séries, n’a ni la même originalité ni la même sensibilité que la première saison.
Il n’en demeurt pas moins qu’en ne cherchant pas à imiter la première saison mais en continuant l’histoire, les scénaristes ont réussi à exploiter à merveille les personnages qu’ils avaient créés lors de la première saison. La traque et le bras de fer entre Michael et Mahone est parfaitement maîtrisé et nous tient en haleine toute la saison. Si Sara manque un peu au début, elle réapparaît en force au fur et à mesure que la saison avance et confirme que la série lui doit beaucoup. Son histoire avec Michael, qui nous avait laissé un goût d’inachevé dans la bouche, est une autre réussite de la saison.
Sans être ni trop original ni inoubliable, voilà donc un excellent thriller avec des personnages bien plus intéressants que la moyenne et un scénario haletant comme il se doit.
Spoiler :
T-bag et Michael sortent du lot. T-bag en tortionnaire d’une femme et de ses deux enfants, et Michael qui continue à penser deux coups avant tout le monde.
Pour le reste, Sara met du temps à rerentrer dans l’intrigue. Mahone en traqueur perturbé est magnifique.
Kellerman en serviteur puis abandonné par La Compagnie permet de beaux rebondissements à défaut d’apporter un personnage fascinant.
De même l’histoire de Bellick m’a un peu laissé sur ma faim. Il était parfait en maton malin, en flic contraint, il est beaucoup moins bon.
De même le mélo drame de Sucre n’apporte pas grand chose et laisse entrevoir le début de la fin de la série.
Prison Break est un drama américain dont la deuxième saison compte 22 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur la Fox en 2006-2007.
Synopsis :
On reprend notre petit groupe là où on l’avait laissé : à courir pour leur liberté. Entre l’argent du braquage et la chasse que va mener le terrible agent Mahone et celle de l’agent Kellerman qui travaille pour la mystérieuse “Company”. Si Michael et sa bande voudraient bien neutraliser T-Bag, mais ce n’est pas chose facile. De l’autre coté tous les coups sont permis et Sara qui va chercher à rejoindre Michael est inquiétée.
Critique :
Prison Break était un concept original bâti sur une saison. Le succès a incité les producteurs à en faire plus et les scénaristes se sont montrés inspirés pour cette deuxième saison. On ne retrouve pas cette atmosphère de confinement de la prison, ce plan machiavélique pour sauver son frère. La saison 2 n’est pas la saison 1, elle n’est pas à mettre au panthéon des séries, n’a ni la même originalité ni la même sensibilité que la première saison.
Il n’en demeurt pas moins qu’en ne cherchant pas à imiter la première saison mais en continuant l’histoire, les scénaristes ont réussi à exploiter à merveille les personnages qu’ils avaient créés lors de la première saison. La traque et le bras de fer entre Michael et Mahone est parfaitement maîtrisé et nous tient en haleine toute la saison. Si Sara manque un peu au début, elle réapparaît en force au fur et à mesure que la saison avance et confirme que la série lui doit beaucoup. Son histoire avec Michael, qui nous avait laissé un goût d’inachevé dans la bouche, est une autre réussite de la saison.
Sans être ni trop original ni inoubliable, voilà donc un excellent thriller avec des personnages bien plus intéressants que la moyenne et un scénario haletant comme il se doit.
Spoiler :
T-bag et Michael sortent du lot. T-bag en tortionnaire d’une femme et de ses deux enfants, et Michael qui continue à penser deux coups avant tout le monde.
Pour le reste, Sara met du temps à rerentrer dans l’intrigue. Mahone en traqueur perturbé est magnifique.
Kellerman en serviteur puis abandonné par La Compagnie permet de beaux rebondissements à défaut d’apporter un personnage fascinant.
De même l’histoire de Bellick m’a un peu laissé sur ma faim. Il était parfait en maton malin, en flic contraint, il est beaucoup moins bon.
De même le mélo drame de Sucre n’apporte pas grand chose et laisse entrevoir le début de la fin de la série.
jeudi 3 mars 2011
Oz – Saison 1
Fiche Technique:
Oz est un drama américain dont la première saison compte 8 épisodes de 55 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 1997.
Synopsis :
Le pénitencier d’Oswald regroupe de dangereux criminels enfermés à des peines de prison longue, voire à perpétuité le plus souvent pour des meurtres.
McManus, a créé une unité spécifique au sein de la prison “Emerald City” où il tente d’appliquer de nouvelles méthodes basées sur la discipline, le travail en échange de davantage de liberté.
La série relate la vie en prison, les différents groupes, alliances, trafics qui s’y forment, le rôle des matons, etc et revient sur l’histoire des condamnés.
Critique :
Se voulant hyper réaliste, la série fait preuve d’une grande violence et est logiquement interdite aux plus jeunes. Ce n’est pas tant la violence physique, finalement assez banale et que l’on retrouve dans bon nombre de séries contemporaines que la violence psychologique qui dérange.
Car Oz nous plonge au coeur de la vie carcérale. Chaque épisode de cette première saison balaie un thème (sexe, drogue, religion, peine de mort, etc) au travers de personnages forts. Ils sont à la fois monstrueux par ce qu’ils ont fait (tuer) et peuvent encore faire (brimer, torturer voire tuer) et humains car leurs actions et réactions, remis dans le contexte de ce milieu carcéral sont expliquées au téléspectateur qui, s’il ne les approuve pas toujours, du moins les comprend.
Chaque épisode commence par l’intervention d’un narrateur: Augustus Hill, prisonnier et paralysé. Il revient en cours d’épisodes pour distiller ses vérités sans ménagement pour le téléspectateur. En lien parfois indirect avec l’intrigue et à l’aide d’un langage de détenu, il exprime sa réalité de la prison aussi objective que pessimiste.
A la fin de la première saison McManus, qui croit pouvoir rendre le monde meilleur en introduisant des méthodes différentes, passe pour un utopiste rattrapé par la réalité de la vie et de la psychologie des criminels.
Oz veut déranger et faire réfléchir. Contrat pleinement rempli. Les situations sont construites et présentées avec réalisme et finesse en s’appuyant sur des personnages différents et forts. Si les aspects de la vie carcérale sont magnifiquement dépeints et compris par le téléspectateur attentif, 8 épisodes de 55’ c’est finalement peu et on commence juste à comprendre les ressorts et motifs des personnages.
Secoué dans notre humanité par la double inhumanité des criminels et du système, le malaise est permanent. Pourtant on en redemande. On veut encore croire que McManus n’a pas tout faux.
Spoiler :
J’aime le personnage de McManus, idéaliste qui se veut pragmatique. Il doit gérer au quotidien ses sentiments qui risquent d’entraver son objectif. Seul, il voudrait plus mais tant le médecin que la gardienne se refusent finalement à lui (au-delà d’une bonne séance de baise pour évacuer la pression).
Manageur d’une unité progressiste il doit composer avec un chef de prison pragmatique et un gouverneur réactionnaire préoccupé par son message politique quelqu’en soit les conséquences sur les détenus.
Si les détenus lui sont quelque part reconnaissants pour ses efforts, ils lui donnent souvent tort au quotidien en bravant les règles qu’il souhaite imposer, jusque dans l’émeute de l’épisode final.
Augustus Hill est magnifique, son discours expliquant que la peine de mort est préférable à la prison à vie sans possibilité de libération est terriblement bien amené et efficace. Il résume à lui seul la réussite de cette série.
Le personnage de Beecher est terriblement dérangeant. Symbole à lui seul des abus dans les prisons (croix gammée, violé, drogue, etc) il se révolte et va devenir pire que son bourreau. Loin d’avoir réussi son pari, McManus assiste à la transformation en bourreau d’un criminel qui en entrant en prison était accablé par le sentiment de culpabilité.
On passe parfois vite sur d’autres personnages (le joueur de basket pro, le jeune Keene, etc). Il en faut plus.
Oz est un drama américain dont la première saison compte 8 épisodes de 55 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 1997.
Synopsis :
Le pénitencier d’Oswald regroupe de dangereux criminels enfermés à des peines de prison longue, voire à perpétuité le plus souvent pour des meurtres.
McManus, a créé une unité spécifique au sein de la prison “Emerald City” où il tente d’appliquer de nouvelles méthodes basées sur la discipline, le travail en échange de davantage de liberté.
La série relate la vie en prison, les différents groupes, alliances, trafics qui s’y forment, le rôle des matons, etc et revient sur l’histoire des condamnés.
Critique :
Se voulant hyper réaliste, la série fait preuve d’une grande violence et est logiquement interdite aux plus jeunes. Ce n’est pas tant la violence physique, finalement assez banale et que l’on retrouve dans bon nombre de séries contemporaines que la violence psychologique qui dérange.
Car Oz nous plonge au coeur de la vie carcérale. Chaque épisode de cette première saison balaie un thème (sexe, drogue, religion, peine de mort, etc) au travers de personnages forts. Ils sont à la fois monstrueux par ce qu’ils ont fait (tuer) et peuvent encore faire (brimer, torturer voire tuer) et humains car leurs actions et réactions, remis dans le contexte de ce milieu carcéral sont expliquées au téléspectateur qui, s’il ne les approuve pas toujours, du moins les comprend.
Chaque épisode commence par l’intervention d’un narrateur: Augustus Hill, prisonnier et paralysé. Il revient en cours d’épisodes pour distiller ses vérités sans ménagement pour le téléspectateur. En lien parfois indirect avec l’intrigue et à l’aide d’un langage de détenu, il exprime sa réalité de la prison aussi objective que pessimiste.
A la fin de la première saison McManus, qui croit pouvoir rendre le monde meilleur en introduisant des méthodes différentes, passe pour un utopiste rattrapé par la réalité de la vie et de la psychologie des criminels.
Oz veut déranger et faire réfléchir. Contrat pleinement rempli. Les situations sont construites et présentées avec réalisme et finesse en s’appuyant sur des personnages différents et forts. Si les aspects de la vie carcérale sont magnifiquement dépeints et compris par le téléspectateur attentif, 8 épisodes de 55’ c’est finalement peu et on commence juste à comprendre les ressorts et motifs des personnages.
Secoué dans notre humanité par la double inhumanité des criminels et du système, le malaise est permanent. Pourtant on en redemande. On veut encore croire que McManus n’a pas tout faux.
Spoiler :
J’aime le personnage de McManus, idéaliste qui se veut pragmatique. Il doit gérer au quotidien ses sentiments qui risquent d’entraver son objectif. Seul, il voudrait plus mais tant le médecin que la gardienne se refusent finalement à lui (au-delà d’une bonne séance de baise pour évacuer la pression).
Manageur d’une unité progressiste il doit composer avec un chef de prison pragmatique et un gouverneur réactionnaire préoccupé par son message politique quelqu’en soit les conséquences sur les détenus.
Si les détenus lui sont quelque part reconnaissants pour ses efforts, ils lui donnent souvent tort au quotidien en bravant les règles qu’il souhaite imposer, jusque dans l’émeute de l’épisode final.
Augustus Hill est magnifique, son discours expliquant que la peine de mort est préférable à la prison à vie sans possibilité de libération est terriblement bien amené et efficace. Il résume à lui seul la réussite de cette série.
Le personnage de Beecher est terriblement dérangeant. Symbole à lui seul des abus dans les prisons (croix gammée, violé, drogue, etc) il se révolte et va devenir pire que son bourreau. Loin d’avoir réussi son pari, McManus assiste à la transformation en bourreau d’un criminel qui en entrant en prison était accablé par le sentiment de culpabilité.
On passe parfois vite sur d’autres personnages (le joueur de basket pro, le jeune Keene, etc). Il en faut plus.
mardi 1 mars 2011
24 – Saison 6
Fiche Technique:
24 est un drama américain dont la sixième saison compte 24 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur la Fox en 2007.
Synopsis:
De retour des geôles chinoises, Jack est sacrifié pour tenter de stopper une vague d’attentats terroristes en cours sur le territoire américain.
Rapidement le nom du père de Jack apparaît dans l’enquête, mêlant la vie familiale de Jack et la lutte contre les islamiques terroristes.
Critique:
Le meilleur moment de la saison (qui a dit le seul ?) est celui où Jack sort de l’avion de retour de Chine. Car pour la suite on a un sentiment de déjà vu à chaque rebondissement ou presque, il n’y a pas grand chose d’innovant si ce n’est de voir la famille de Jack autrement que comme otages des terroristes. On lui découvre un père et un frère. Et même un neveu.
Les rebondissements se succèdent d’une manière relativement prévisible au fur et a mesure que les bombes sont découvertes. Puis viennent les six derniers épisodes amenés par un nouveau rebondissement plus profond et plus mauvais que les précédents. Et rebelote.
Ce n’était déjà pas très excitant avant mais la fin de la saison devient franchement longuette. Petit pic dramatique sur la fin de l’avant dernier épisode mais le dernier épisode a du mal à conclure.
Si c’est habituellement dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleurs plats, cette saison de 24 sent le réchauffé. 6 ans après, Jack a perdu de sa saveur. Les relents nucléaire et d’islamisme empuantissent une atmosphère au parfum létale de trahisons par trop familières.
Spoiler:
5 bombes à trouver… Un islamiste terroriste et de gentils arabes prêts à aider nos héros américains. Une soeur du président et un président qui refusent de négocier sur les libertés fondamentales et des conspirateurs qui cherchent à renverser le président. Dans ce grand recyclage, le personnage de Tom Lennox et le seul à proposer quelque chose d’un temps soit peu nouveau. On le croit traître ou sur le point de trahir, le voilà qui fait machine arrière. Ses états d’âme et revirements sont les seuls ressorts un peu nouveaux de cette saison.
Finalement les meilleurs moments sont au début de la saison, Jack débarquant de l’avion constitue un choc, un Jack meurtri comme on ne l’avait jamais vu, dans sa chaire et son âme. Le meurtre de Curtis aussi (même si la façon peu subtile dont c’est amenée laisse un sentiment un peu amer). Le personnage de Morris apporte aussi un peu.
Pour le reste, des rebondissements prévisibles ou pitoyables (le retour de Logan par exemple suite à un téléphone laissé par son père). L’attaque unilatéral du consulat de Russie est également à ranger au chapitre de ce que l’on essaiera d’oublier (un grand moment après celle du consulat chinois !)
Il reste 7 heures et on pleure à l’idée de voir une ou deux bombes échapper une nouvelle fois pour un énième rebondissement. Mais quand Audrey et les chinois apparaissent, on se demande si tout compte fait il n’aurait pas mieux valu : on n’arrive pas à être surprise de voir Audrey vivante et la machination des chinois pour récupérer le composant endommagé figure au plus haut dans les rebondissements loupés de 24. On attendait le retour du père de Jack et sa mort. On est servi, non sans un pathétique et pitoyable attachement à son petit fils (qui symbolise sa volonté de survivre et de léguer un héritage avec une finesse et un réalisme digne des meilleurs navets de Mr Stalone).
Car le plus lamentable dans cette saison c’est finalement la façon dont le père et le frère de Jack se retrouve mêlés aux activités des terroristes, pas seulement sur la saison mais jusqu’à l’assassinat de David Palmer de la saison précédente !
Inscription à :
Articles (Atom)