Fiche Technique:
The Wire est un drama américain dont la quatrième saison compte 13 épisodes de 55 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur HBO en 2006.
Synopsis :
La campagne à la mairie de Baltimore bat son plein (et se finira en milieu de saison). Dans la guerre de la drogue, entre coopération et coups bas, les barrons anciens et nouveaux continuent leurs magouilles.
On retrouve aussi Omar avec plaisir dans le rôle de sa vie. Mais la vraie nouveauté de la saison est l’accent mis sur les jeunes collégiens issus de ces milieux et la reconversion de deux personnages importants de la troisième saison en éducateurs.
Critique :
La série continue de considérablement évoluer et d’offrir un thème nouveau : celui de l’école et des difficultés de ces gamins de la rue. On plonge dans cet univers faits de rêves et plus encore de cauchemars, on découvre des gamins abandonnés, livrés à eux même voire devant supporter leur famille. Via “Prez“ le détective à la gâchette facile, reconverti prof de math pour l’occasion et “Major Colin“ qui s’improvise éducateur, on s’attache à eux. On les voit à l’heure où il faut choisir. Et on observe, impuissant, les conséquences de leurs choix.
La grande réussite de cette saison de The Wire est de nous montrer le drame quotidien qui se joue dans les écoles de ces quartiers. Saison après saison l’oeuvre prend tout son sens. Quand même les meilleures séries ont parfois du mal à se renouveler, The Wire semble faire exception : un chef d’oeuvre construit scientifiquement (à l’exception de la saison 2 qui aborde des thèmes un peu différents et qui est du reste la moins réussie). On part de la description des parrains de la drogue et de leur lutte avec la police, de l’organisation de leur système. On suit les interactions de ce système avec le monde politique, et on en vient à remonter via une analyse sociologique à ce qui fait cette société.
On aborde encore d’autres sujets difficiles avec un réalisme et une subtilité qui à force d’atteindre des sommets deviennent la marque de fabrique de la série : avoir une peau noire ou blanche, cela fait une différence. Elle n’est d’ailleurs pas systématiquement dans le sens que l’on pense.
Pour mon plus grand plaisir, Lester prend encore davantage de poids. On regrette par contre certains personnages qui ont disparu et en particulier le rôle secondaire donné à Mc Nulty. Ses apparitions épisodiques et son petit sourire en coin font presque déplacé dans cette saison.
Spoiler :
Il y a beaucoup de bons moments dans cette saison. Il faut un peu de temps pour comprendre la scène d’ouverture (l’achat du pistolet à clous) et on finit presque par l’oublier quand Lester comprend l’astuce, comme un fil rouge en pointillé de cette saison. Toute la campagne électorale constitue un autre temps fort. Quant à l’ascension de Daniels quand il y a renoncé... Toute la partie avec Omar, son passage en prison, sa vengeance en sortant fonctionne également remarquablement bien.
Les focus sur l’école sont un peu plus contrastés. Les jeux d’acteur des jeunes sont très inégaux. Certaines scènes sont assez convenues comme les début de “Prez”, l’accroche des jeunes sur les probas pour gagner aux dés, etc. La scène du restaurant est par contre assez grandiose, celle du jeu de construction aussi.
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