Fiche Technique:
Rome est un drama. La première saison a été diffusée sur HBO en 2005 et compte 12 épisodes de 50’ environ.
Synopsis :
Tandis que Pompey gère Rome, César, l’autre consul conquiert la Gaule. La première saison de Rome déroule l’ascension et la mort de César au travers de personnages de la grande histoire (César, Pompey, Caton, Marc-Antoine, etc) et de personnages moins connus, les soldats Lucius Vorenus et Titus Pullo.
Critique :
Gros budget, la Rome antique reprend vie sous nos yeux de téléspectateurs ébahis. Si les scènes de batailles sont plutôt rares et davantage en gros plans les décors et costumes sont admirables. Comme en plus des personnages de la grande histoire, de simples soldats, centurions et leurs familles font partis des caractères principaux, on baigne dans Rome, on la vit avec eux au quotidien.
Je ne suis pas suffisamment callé en histoire romaine pour affirmer que cette représentation est fidèle, je suppose par ailleurs que beaucoup de détails donnés par la série ne peuvent pas être connus, pour autant cette représentation est crédible et tellement riche qu’elle constitue à elle seule une raison suffisante de regarder la série. Les personnages sont de vrais personnages de séries, ils ont leurs caractères, souvent riches à l’image d’un César.
Et si la violence physique et sexuelle, assumée par les scénaristes et sans doute assez fidèle à l’époque dérange parfois, le cocktail prend à merveille. En plus de nous proposer une lecture de l’histoire antique aussi réaliste qu’aboutie, Rome s’appuie sur la réalité historique, les intrigues politiques et amoureuses, les ambitions personnels. Si Rome nous en met plein la vue, son plus grand succès est de nous parler à travers ces sentiments universels.
Spoiler :
Mis à part les grands personnages historiques comme César, Marc-Antoine ou Pompey à qui le scénario offre états d’âme, grandeurs, ruses et traîtrises au-delà de ce que nous rapportent les témoignages de l’époque, les autres personnages sont relativement simples. Vorenus frisant l’utopisme, Pullo la brute au grand coeur, etc. Il faut attendre que César prenne Vorenus à son propre piège pour lui offrir une première évolution.
Parfois aussi la violence et le sexe me semble rajoutés sans raison. Le combat de Pullo dans l’arène est à ce titre représentatif : à quoi bon montrer la tête tranchée par le bouclier après déjà 3 morts ? À quoi bon le dépucelage obligatoire d’Octave ?
D’autant que la finesse politique de ce personnage couplé à son aristocratie est vraiment délectable. Son mépris pour l’enseignement des armes sous prétexte qu’il sera au mieux un soldat moyen et que les soldats moyens peuplent les cimetières marque l’une des meilleures répliques de la saison.
Le personnage de Niobé est aussi particulièrement réussi, son trouble et ses hésitations au retour de son mari, son acceptation progressive, sa relation face au pouvoir et à l’argent grandissant, sa bouderie après son invitation chez Atia qui critique sa robe à mot couvert.
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