Fiche Technique:
Battlestar Galactica est un drama de science fiction américain dont la première saison compte 13 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Sci-Fi en 2004-2005. Elle fait suite à une mini série diffusée en 2 parties de 180’ chacune en 2003 (je considère pour la suite cette mini série comme faisant partie intégrante de la première saison).
Synopsis :
Les humains occupent 12 colonies (planètes) et vivent une paix armée depuis plusieurs décennies contre les Cylons, les robots qu’ils ont créés et qui se sont rebellés. L’histoire débute alors que le vaisseau de guerre (“battlestar”) “Galactica” va être décommissionné et son commandant en chef, l’amiral Bill Adama prendre sa retraite.
Alors que les Cylons ne se sont pas présentés au rendez-vous fixé en zone neutre depuis bien des années. Le vieux général humain qui les attend se fait surprendre par l’arrivée d’une jolie jeune femme encadrée de deux Cylons. Mais la prise de contact s’avère un peu plus brutale que prévue et l’attaque des Cylons se révèle diablement efficace.
Critique :
Les premières scènes sont magiques. Les 2 fois 180’ plantent l’histoire. Tout va à cent à l’heure, les personnages clé d’Adama, Roselin, Kara Thrace ou Lee Adama prennent vite chaire. L’action du début leur sert de révélateur. Gaius Baltar est d’emblée le plus dérangeant et pique notre curiosité, tout comme Caprica six.
Et puis la série proprement dite démarre sur un épisode qui rompt le rythme de la mini série. L’épisode “33” impose une nouvelle donne. On s’installe dans la routine de la guerre. L’ambiance extraordinaire qui s’en dégage suinte à chaque image. On vit le calvaire, on est avec eux. On retrouve ensuite ce qui fait la force de la SF : être capable de traiter de sujets importants en délivrant des messages forts. La question de la démocratie est posée tout au long de la saison. La question du deuil et du pardon, du devoir de mémoire et tant d’autres. Tous les épisodes ne sont pas égaux, les événements s’enchaînent et font progresser l’intrigue globale plus au moins chaotiquement. Mais certains exsudent une tension remarquable (à l’image de “33”), d’autres offrent des rebondissements totalement inattendus, d’autres encore des pistes de réflexion. Et le tout crée un monde profondément riche et des personnages qui s’avèrent vite bien plus complexes qu’il n’y parait. Les questions qui s’accumulent sur les Cylons (à commencer par leur identité) ajoutent un fil rouge à la saison.
Au-delà de l’intrigue, la réalisation est plutôt bien réussie, les effets spéciaux assez bons, certains acteurs sortent aussi du lot et la bande son est magistral, à la hauteur de l’ambition de cette série.
Nous voilà donc devant la meilleure série de science fiction jamais réalisée. Tous les ingrédients sont réunis: une intrigue exceptionnelle, une technique et des moyens à la hauteur des ambitions de la série, des personnages magnifiques, des thèmes terriblement d’actualité, ainsi de suite. Le tout avec finalement très peu de temps morts pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. On en redemande.
Spoiler :
Tout l’arc narratif mythologique et mystique autour de la Terre a eu du mal à me captiver. Les visions de Roselin sont lassantes. Les rebondissements sur le personnage de Kara sont dans ce contexte parfois un peu étrange. A contrario, la découverte que Boomer est un Cylon est un moment fort de la série. Son attaque sur Adama également. L’appariation d’une autre 6 et la position de Baltar constituent un autre point fort. Et Baltar s’avère être un personnage magique merveilleusement incarné par James Callis.
D’autres passages comme la recherche de carburant ressemblent à des détours de l’intrigue et on du mal à nous captiver autant. Il y a définitivement aussi des temps faibles dans cette saison. Peut-être un mal nécessaire pour que l’on apprécie plus encore les trouvailles qui paraissent distillées suivant une loi tellement imprévisible qu’elle doit être Cylone.
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