Fiche Technique:
FNL est un drama américain dont la quatrième saison compte 13 épisodes de 43 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur The 101 Network en 2009-2010.
Synopsis :
Voilà coach Taylor en rouge. Même homme, mêmes convictions, et même la même dégaine, juste la casquette qui change de couleur.
On part donc sur une nouvelle saison qui verra la construction d’une équipe de football d’un nouveau lycée à partir de rien. Beaucoup de nouveaux personnages donc pour continuer ce voyage dans l’Amérique profonde... et plus modeste cette fois.
Critique :
Des 6 principaux héros ados de la première saison on en a perdu quatre et les deux derniers ne jouent plus pour le coach. Exit donc Smash, Jason, Tyra et Lyla, bonjour à Vince, Becky, Jess et Luke. Julie prend aussi beaucoup plus d’importance. Sans doute aurais-je critiqué un rebondissement de scénario qui en aurait décidé autrement et trahi l’esprit de réalisme de la série, mais la nostalgie des plus belles heures de la saison 3 m’a quand même pesé en début de saison.
Nous voilà donc à East Dillon. Un virage audacieux et un pari risqué pour la série de tous les succès. Renouveler ses personnages et traiter des quartiers défavorisés. Aborder le thème de la grossesse non désirée d’une ado était également très risqué.
Même si l’on n’évite pas certains clichés et que ce nouveau monde offre davantage de rebondissements dans l’intrigue (en rupture avec le géni des saisons 1 et 3), le pari est largement gagné. La famille Taylor et les Riggins servent de points d’encrage fort à la saison et la plongée dans les quartiers difficiles de Dillon s’accompagne d’un ton plus noir. La série dérange, nous bouscule et nous surprend.
Merci à FNL de nous offrir encore un grand moment de télévision.
Spoiler :
Les nouveaux personnages ne sont pas aussi attachants que les anciens. Tyra manque terriblement, l’éphémère retour de Lyla offre un parfum de nostalgie et pas seulement à Tim Riggins. Le monde de gangster que fréquente Vince et sa plongée pour sauver sa mère versent davantage dans le cliché que dans le réalisme à tendance quotidien qu’avait développé la série jusque là.
J’ai eu terriblement peur quand Becky est tombée enceinte, de Luke qui plus est. FNL ne pouvait pas tomber dans le moralisme aussi classique qu’insupportable des séries US. La visite à Tami Taylor qui l’oriente d’emblée vers l’adoption sans pour autant fermer la porte à l’avortement m’a pétrifié. Et puis non, Becky a avorté et Tami s’est vu prise dans le tourbillon de la société bien pensante américaine. Sublime.
FNL perpétue ainsi le miracle de dénoncer ce que j’ai appelé « l’horreur de la middle classe américaine » en nous offrant pourtant des personnages magiques, attachants et profondément humains. J’ai compris comment FNL réussit ce tour de force : « l’horreur » n’a pas de visage fort dans la série : c’est l’opinion publique qui condamne Tamy sans savoir, ce sont des 4x4 qui saccagent le terrain de foot des Lions, ce sont des appels anonymes et des graffitis chez les Taylors suite au forfait du premier match...
Et le reste de la saison est également bien réussie, le personnage de Tim Riggins encore parfait pris entre la mère et la fille, embarqué dans la galère par son frère. La construction de l’équipe avec ses doutes et ses défaites. Julie prend une vraie dimension et c’est assez réussi. Quand à l’épisode de la mort du père de Matt, c’est encore tragiquement réaliste. Et fort. Comme toujours.
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