lundi 21 mars 2011

Lost – Saison 1

Fiche Technique :
Lost est un drama américain dont la première saison compte 25 épisodes de 42 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur ABC en 2004-2005.

Synopsis :
Le vol 815 de Sydney à Singapour se crache sur une île mystérieuse. Une quarantaine de survivants s’organisent et sont aux prises avec des phénomènes pour le moins étranges sur cette île.

En parallèle de leurs vies sur l’île, de nombreux flash-backs nous présentent la vie passée de nos rescapés, du médecin hanté par son père au soldat de la garde républicaine irakienne en passant par le prisonnier, tous ont un passé peu banal.

Critique :
Quelque part entre Survivor et X-files, Lost est d’abord déroutant.

Il y a les grands moyens, et des vues absolument magnifiques, il y a beaucoup d’acteurs, dont certains sont très bons, il y a un suspens entretenu par des évènements surnaturels.

Au départ on a une bande d’inconnus qui va devoir apprendre à vivre ensemble et à s’entraider, à s’accepter. C’est cet aspect de la saison qui me plait le plus.

Le problème, c’est que l’on en apprend plus sur les personnages que ses condisciples naufragés. Les flash-backs sont incessants. Quand le même personnage revient en flash-back pour la deuxième ou troisième fois et que cela n’a pas ou peu de lien avec les précédents, on ne peut que s’interroger sur le fil scénarique : était-ce vraiment prévu ou assiste-on à du remplissage ? Qu’est-ce que cela apporte à l’intrigue ? A la fin de la première saison, on est bien obliger de pencher pour le remplissage.

Pareil pour les aspects surnaturels, un phénomène arrive, puis un autre sans que le premier soit résolu ou que l’on ait compris pourquoi il était apparu à ce moment, ce qu’il apporte à l’intrigue… Il y a des passages bien maîtrisés, des effets spéciaux impressionnants, une bande son à la sauce thriller rock n’ roll (le coté musique stressante à tout bout de champ devient d’ailleurs fatiguant à la longue).

Lost c’est du grand spectacle, de la super production. C’est d’abord déroutant et intriguant, ça reste ensuite divertissant mais les circonvolutions de l’intrigue laissent l’impression de détails inutiles et non maîtrisés. Et sur le fond, la première saison laisse un fort goût d’inachevé et une pile de questions qui a force de s’accumuler perdent en acuité, voire sombrent dans une certaine indifférence voire dans l’oubli.

Spoiler :
Bravo pour la fin !
“Ils” sont venus prendre le garçon et les voilà qui repartent avec Walt et pas Aaron. Je me suis complètement fait avoir.

Bravo pour les effets spéciaux (même si le partie pris de la caméra qui suit l’action quitte à trembler et offrir un mauvais angle de vue, cela fatigue aussi) : l’explosion d’Artz à la dynamique ou l’aspiration de Locke par “le système de protection” et bien sur le crash. J’ai eu peur à un moment de me le voir servi en boucle à chaque flashback, mais non, ça s’est arrêté à temps.

Bravo aussi pour l’histoire de Kate : les flashbacks sont suivis, ils créent de l’attente, on n’oublie pas, on ne se lasse pas. Le personnage de Sayid est également captivant.

Shanon en garce de service qui trompe et couche avec son frère (sans lien de sang, on est aux US quand même !), l’histoire de nos amis coréens (c’est plus original que des Chinois ou des Japonais) tire en longueur et verse dans la caricature. Et puis le monstre du premier épisode, l’ours polaire proche de l’équateur, l’écoutille inviolable, etc Tout s’accumule, les réponses manquent. Finalement 25 épisodes c’était peut-être tout simplement trop long pour ce qui s’y est passé.

4 commentaires:

  1. "Trop long", en effet (et pourtant, j'aime les "rythmes Kubrickiens").
    D'ailleurs, pour ses trois dernières saisons, la série a adopté un "format de chaine du câble" (une quinzaine d'épisodes) qui lui a grandement bénéficié.


    À savoir qu'il était au départ question d'une mini-série de douze épisodes (titrée "The Circle"...), d'où l'impression de remplissage.


    Malheureusement, cela reste une "série network" donc à user le plus longtemps possible, chose que vous réaliserez dès les 3 premiers épisodes de la seconde saison.


    Mais il faut persévérer jusqu'en saison 3 qui surprend par son final monumental (c'est à partir de là qu'une date de fin à été prévue, afin d'éviter la stagnation et le naufrage de l'œuvre).


    Des épisodes phénoménaux vous attendent, d'ici là, et j'ai hâte de lire vos réactions futures sur Lost !


    PS : j'avais déchiffré les "whispers" de la toute fin de l'épisode 9 à Sayid, je peux vous les communiquer si ça vous intéresse.

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  2. Avec plaisir pour les "whispers" de Sayid.

    J'ai l'impression, qu'un peu comme pour Mad Men, tous les vrais amateurs de série sont d'accord pour dire qu'il faut continuer...

    Je sens que je vais me laisser convaincre rapidement par ma femme pour commencer la deuxième saison assez vite !

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  3. Oui, il "faut" continuer parce qu'il y a des résolutions vraiment surprenantes. Mais je ne vais pas mentir : beaucoup considèrent la saison 2 comme "la plus chiante".


    Sinon, la majorité des "whispers" sont les mêmes voix réutilisées au travers de la série, jouées aléatoirement (certaines à l'envers, d'autres simultanément), à quelques exceptions près...


    ...Comme avec l'épisode de Sayid, où il s'agit d'un dialogue entre personnes Françaises (si si !) :
    "-- On est où, dis-moi Simon ? [pas sûr du prénom]
    -- Bah, j'sais pas.
    -- Mais qu'est-ce qu'y s'passe ?
    -- Parlez plus tard !
    -- Par là."

    On ne peut pas entendre ces dialogues sans isoler l'audio.


    Il y a plein d'autres choses indiscernables (ou subliminales) dans Lost : des murmures trop faibles, des cris au loin (!), des sons cachés (cf. les bruits du "smoke monster"), etc.

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  4. Merci pour ce petit “inside”. Ca donne envie de continuer. Même si effectivement j’ai déjà entendu que la saison 2 n’est pas la meilleure…

    Rendez-vous au prochain numéro !

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