jeudi 23 décembre 2010

24 - Saison 1

Ficher Technique
Drama américain dont la première saison a été diffusée sur Fox en 2001. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.

Synopsis
Jack Bauer est un agent de la cellule antiterroriste de Los Angeles (CTU), il reçoit un appel peu après minuit, le jour des primaires démocrates en Californie: une menace terroriste pèse sur l’un des candidats.

Dans le même temps sa fille fait le mur.

Tout va s’enchaîner en temps réel pendant 24 heures.

Critique
Le concept est révolutionnaire, la réalisation innovante. Quand on ajoute un scénario parfaitement maîtrisé et un Kiefer Sutherland impeccable en Jack Bauer on crée un mythe.

24 épisodes, couvrant 1 heure chacun (même si un épisode ne dure que 43') où l’on suit en parallèle les différents protagonistes sans aucun flash-back, flash-forward, rêve, etc. Juste la réalité présente de l’action.

Les écrans se séparent puis zooment sur une action. Chaque épisode commence et finit sur le chronomètre avec la musique qui égraine les secondes qui passent.

Ce rituel se répétera huit saisons.

La force principale de la série est dans son scénario et son impact. En temps réel, tout s’enchaîne à une vitesse ahurissante, les protagonistes entrent dans l’intrigue, s’y installent ou meurent. L’impact est direct, on a des moyens technologiques considérables, modernes, mais pas de gadget à la James Bond. Tout pour l’action, directe, brute.

Le suspens s’installe assez vite et ne retombe plus. C’est au prix de nombreux rebondissements, de situations résolues mais qui créent un nouveau problème. On est scotché devant l’écran à enchaîner un épisode après l’autre.

Le concept d’avoir un candidat noir à la présidence de la république était également à la pointe de la modernité.

Revisitant avec succès le concept d’espionnage à la sauce terroriste et résolument moderne, 24 est la série Thriller des années 2000. La saison 1 ancre ce succès dans l’histoire télévisuelle.

Spoiler
Dans quoi Kim s’est-elle fourrée ? Les terroristes vont-ils récupérer la carte du photographe ? Palmer va-t-il mourir à son petit déjeuner ? Palmer va-t-il dire la vérité à la presse ? Teri va-t-elle retrouver la mémoire ou mourir ? Qui est la taupe ? Qui est l’autre taupe ?

Chaque épisode apporte son lot de questions et son lot de réponses. En temps réel, les événements s’enchaînent et les scénaristes ne nous privent jamais trop longtemps d’une réponse. Mais en même temps qu’il nous la livre, ils se sont bien assurés d’avoir créer une autre question peut-être plus difficile à résoudre encore.

On pourrait résumer la réussite de 24 à cela et au fait que les rebondissements sont aussi nombreux que réussis et qu’ils rythment toute la série et pas seulement le(s) dernier(s) épisode(s). Prenons Nina par exemple : elle est soupçonnée dès le début (c’est de son ordinateur que provient la carte responsable de la fuite de donnée) puis elle devient insoupçonnable tellement elle aide Jack avant que l’on découvre que c’est elle la taupe.

Nina aide Jack car Jack fait partie du plan terroriste mais en parallèle elle fait l’impossible pour garder des leviers d’action contre lui (on comprend mieux comment les terroristes ont si facilement localisé la safe house, neutralisé les équipes de protection, intercepté Kim dans son transfert à la CTU ou encore retrouvé Teri qui avait réussi à échapper à la vigilance de Kevin.

Aussi compliqué soit-il le scénario est parfaitement cohérent.

Les personnages de David Palmer, Nina Myers ou Sherry Palmer sont particulièrement réussis. En comparaison on n’a pas le temps pour s’attarder sur Nicole Palmer ou d’autres personnages secondaires qui sont uniquement là pour servir une part de l’intrigue. Pas le temps de souffler non plus.

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