vendredi 3 décembre 2010

Pigalle, la nuit - Saison 1

Ficher Technique
Drama français dont la première saison, qui comporte 8 épisodes, est diffusée en France en 2009 sur Canal plus. Chaque épisode dure 52 minutes.

Synopsis
Thomas travaille à la City. Lors d'un séjour à Paris, il découvre que sa sœur, Emma, qu'il n'a pas vu depuis deux ans, est la vedette d’un club de Pigalle. Peu après, elle disparaît mystérieusement sans laisser de traces. Thomas entreprend alors d'explorer le quartier de Pigalle et ses secrets pour la retrouver. Il se trouve alors lié au conflit qui oppose Nadir Zainoun, propriétaire de clubs de Pigalle aux propriétaires d'un nouveau club, le Paradise.

Critique
On a beau voir les ficelles, grosses comme une maison, de l’exploitation de l’image de Pigalle, de l’utilisation racoleuse des clubs de streap parisiens, on est pris dans l’atmosphère que réussissent à créer l’histoire et la réalisation de cette série.

Il y a bien des lenteurs et des circonvolutions aussi inutiles que déplacées. Il y a un casting inégal.

Heureusement Simon Abkarian en Nadir est parfait et la Alice de Catherine Mouchet n’est pas mal non plus. La réalisation est également très bonne et le scénario parachève de rendre une ambiance toute française emplie de rêve et d’humanité.

La recherche d’Emma sert plus d’alibi à la promenade dans Pigalle et le vrai sujet de la série est de savoir si le Paradise, sous couvert de modernité, va imposer à ce quartier si particulier les principes du capitalisme sans foi ni loi appliqués à l’industrie du sexe.

Une série bien française et bien dans notre époque donc. Une série réussie dans son message, dans son atmosphère et la plupart de ses personnages principaux. Avec malgré tout trop de faiblesses (casting, certains personnages secondaires, quelques arcs secondaires) pour tutoyer les plus hauts sommets des meilleures séries américaines.

Spoiler
Au début de la série on se prend au jeu de la disparition d’Emma et vite on prend peur à l’idée d’une série policière qui tenterait de rattraper la faiblesse de son intrigue par quelques scènes un peu chaudes, type « Les dessous de Palm Beach » version glauque plutôt que plus chic.

Mais au fur et à mesure que l’intrigue policière piétine, Nadir en propriétaire soucieux de ces filles, dur en apparence mais paternaliste et profondément humain occupe l’espace. On apprend à le découvrir au fil des épreuves qu’il traverse.

Plus on le suit et plus on l’aime.

La récurrence des scènes avec Max donne un coté un peu onirique et laisse l’espoir d’un dénouement inattendu.

Malheureusement, si le dénouement est inattendu, l’histoire finit en queue de poisson. Passe encore pour Alice, mais le rôle donné à Max est franchement décevant et mieux valait voir Emma furtivement que retrouvée. Dommage donc que la fin soit manquée.

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