lundi 25 octobre 2010

True Blood – Saison 1

Fiche Technique:
True Blood est un vampire drama dont la première saison a été diffusée sur HBO en 2008. Elle compte 12 épisodes d’environ 55 minutes.

Synopsis:
Sookie est une serveuse au pouvoir télépathique : elle entend ce que les gens pensent. Aussi quand Bill, vampire de son état, entre dans son bar et qu’elle n’entend pas ses pensées, elle s’en trouve relaxée. Sam, le patron du bar qui a visiblement un faible pour Sookie n’apprécie pas forcément ce curieux visiteur.

Une autre serveuse du bar qui a une relation sexuelle avec Jason, le frère de Sookie est retrouvée assassinée.

Critique:
Sans doute le meilleur générique d’une série TV. La chanson titre, le défilé d’images. Déjà on soupçonne quelque chose d’unique.

Voila un univers où les vampires, décomplexés, s’affichent en public. Ils craignent le soleil et l’argent mais disposent de pouvoirs spéciaux… Leur sang en particulier.

L’univers qui se crée sous nos yeux au fil des épisodes jongle entre poncifs, préjugés, surprises, poésie, grotesque ou réalisme avec maestria. Alors que l’on pouvait craindre un triste avatar à la sauce fantastique tant et tant ressassé, on navigue de surprise en inattendu, sous le charme de la musique et de personnages haut en couleurs tels Tara, LaFayette ou le détective Bellefleur.

On est pris par le charme puis par la surenchère de la série. Anna Paquin dans le rôle de Sookie a quelque chose de dérangeant, Sam un secret insoupçonné et la banale histoire de vampire, d’enquête policière et de triangle amoureux tourne au surréalisme.

On tient là une série unique qui a réussi à transcender le « vampire drama » en créant un univers fantastique à la frontière du charme et l’absurde. On s’y sent bizarrement drôlement bien. Et dire que l’on ignorait que cette frontière existait !

Du très grand HBO.

Spoiler:
Le géni de la série est d’introduire un nouvel élément fantastique à chaque épisode où presque.

On découvre le « True Blood » au premier épisode, les vertus guérisseuses du sang de vampire au deuxième, que les vampires sont sujets à l’hépatite D au troisième, que le « V » (sang de vampire) remplace avantageusement le viagra au quatrième. On se dit que cela va se calmer et que l’univers est déjà suffisamment riche comme cela mais tout s’accélère, Sam en polymorphe, Miss Jeannette en exorciste, Bill qui sacrifie à la cérémonie du « Maker » pour sauver Sookie, etc.

Toute la saison on va de surprises en surprises. Les personnages se meuvent dans cet univers fantastique avec leur particularité et leur burlesque (Jason atteint de priapisme pour avoir consommé trop de V, LaFayette en dealer, Tara qui cherche sa voix et ses relations avec sa mère, Bellefleur en looser alcoolique, etc.)

Cette capacité à se réinventer à chaque minute, à nous surprendre et à dénoncer le ridicule et la mesquinerie touche au sublime.

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