vendredi 8 octobre 2010

The Wire – Saison 1

Ficher Technique
Drama policier dont la première saison a été diffusée sur HBO en 2002 et compte 13 épisodes de 55 à 60 minutes.

Synopsis
On suit l’enquête sur un trafique de drogue au sein de la police de Baltimore.

Tout commence quand le détective Jimmy McNulty assiste à l’acquittement de D'Angelo Barksdale pour meurtre après qu’un témoin clé revienne sur ses déclarations au cours du procès. McNulty explique en privé à un juge que c’est la réseau d’Avon Barksdale qui tient une grande partie du trafique de drogue de la ville qui a influence le témoignage.

Le juge se plaint et provoque une guerre des police et le mécontentement du chef de McNulty. Le commandant Cedric Daniels se voit confier l’enquête avec ce que l’on croit être une bande de bras cassés.

Critique
Tout est fantastique dans cette série. Elle se veut réaliste, elle l’est. La bande son est bonne, les dialogues percutants (même si un ou deux « fuck » de moins...) Les personnages et leurs relations intéressants.

Les relations entre flics sonnent juste, le personnage de McNulty est juste génial, les acteurs sont tous très bons.

Le fait que l’on soit à Baltimore plutôt que les habituels New York, Boston, LA ou Miami ajoute au réalisme et à la crédibilité de la série.

Les petits luttes de pouvoir mesquines, les rivalités, les connivences…

L’enquête prend le temps, on ne démonte pas un réseau de drogue de cette ampleur en 10’ chrono (ni même 24 heures).

Les créateurs ont expliqué avoir créé leurs personnages comme un patchwork de personnes réelles et que beaucoup d’aspects de l’intrigue viennent de leur vécu. On les croit sur parole. On les croit quand ils disent que c’est comme cela que l’on parle dans la vraie vie. Et les personnages ne sont pas tous blancs ou noirs : les policiers ne sont pas uniquement menés par l’idéal de justice, à commencer par McNulty qui veut se prouver qu’il est plus intelligent que ses supérieurs et plus malins que les dealers. De même les trafiquants ont des états d’âme, certains se retrouvent pris au piège d’une vie qu’ils n’ont pas choisie.

L’horreur de la drogue et de la violence n’est ni cachée, ni exagérée.

Tout est atypique dans cette série, elle ne ressemble à aucune autre mais donne le sentiment d’être vraie. Et on est pris dans ce monde, on se laisse guider par les scénaristes dans les détails de cette enquête. On en veut plus.

La meilleure série policière que je connaisse.

Voici la critique que j’ai trouvé sur un autre blog:

« Entre démonstration vérité et étude sociologique d’une ville dangereuse, The Wire est une expérience cruciale, qui combat les préjugés sociaux autant qu’elle lutte contre le manichéisme ambiant d’une société construite sur l’opposition entre bien et mal, départageant à partir de là la légalité de la déviance.

Volontairement pessimiste, The Wire est parvenu à capter la vérité. Sans jamais la nuancer, la déguiser ou enjoliver son propos, The Wire est une série crue et entière, qui ose. Très complexe forcément, à l’image de l’homme et ses activités, formidablement structuré (cinq saisons, cinq optiques), sans jamais aller à la facilité ou au condensé, The Wire éblouit donc par son éthique, son point de vue, sa volonté de ne pas être qu’une série télé, mais davantage une représentation sociale, une étude véridique de la société qui l’explore et en tire sa plus vraie substance. »

La critique porte sur toute la série pas uniquement la saison 1.

La saison 1 en mérite chaque mot.

Spoiler
Le personnage de « Dee » Barksdale est particulièrement réussi. Acquitté à tort au début de la saison, la mort d’un gamin dealer, intelligent qu’il cherchait à protéger et que son cousin a fait assassiner fini de le convaincre. Il coopère avec la police mais sa mère le convint de cesser sa coopération et il accepte de plonger pour et de garder le silence. Voila la réalité et la complexité de cette série. Sans diplome, avec « une famille » et la pression sociale de tout un quartier, quel choix avait Dee ?

Evidemment Mc Nulty est brillant, bien sur les rapports entre les policiers aussi.

Et que dire de Kima ? Le thème de l’homosexualité est secondaire par rapport à l’intrigue policière et il est pourtant merveilleusement traité.

Le personnage Bubbles en indic addict crève l’écran.

Et le détective Freamon ?

La liste est longue.

L’épisode sur le match de basket Est-Ouest est un bijou, Mc Nulty qui utilise ses fils pour une filature improvisée, etc

Le scénario est également irréprochable.

Et que dire de la fin, de la frustration, de l’injustice de la gestion de carrière de fonctionnaire qui préfère faire leur boulot que se plier aux bas calcul de leur hiérarchie...

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