lundi 4 octobre 2010

The Wire – Saison 2

Ficher Technique
Drama policier dont la deuxième saison a été diffusée sur HBO en 2003 et compte 12 épisodes de 55 à 60 minutes.

Synopsis
Le thème principal de la saison est le port de Baltimore, tenu par le « Syndicat » dirigé par Frank Sobotka. Sa confrontation avec le Major Valchek va permettre la recomposition de la fine équipe de la saison 1.

Parallèlement, Avon Barksdale continue à diriger son trafic avec l’aide encore plus efficace de son fidèle lieutenant Stringer Bell.

Critique
Nouvel univers, nouvelle enquête. La drogue semble pourtant encore une fois au coeur de tout et les criminels qui tiennent la ville n’ont pas changé. On en découvre juste d’autres ; des petits et des grands. Le jeu de pouvoir au sein des institutions policières non plus.

Le suivi de la saison précédente est franchement bien réussi. Les nouveaux personnages aussi (à l’image de Frank, son neveu, Russel et des « Grecques »).

Le travail de police est encore une fois superbement rendu.

L’intrigue gagne en complexité, la multiplication (et le recoupement franchement réussi) des histoires donnent une perspective nouvelle, mais en élargissant le champ, on perd en un peu en intensité. McNulty est également beaucoup moins présent.

Le personnage de Ziggy détonne par son excentrisme et son originalité. C’est parfois très réussi, d’autre fois un peu dérangeant.

Au final, on perd sans doute un tout petit plus que ce que l’on gagne en élargissant le scope.

On reste néanmoins dans la meilleure série policière crée et la qualité de l’intrigue, des acteurs, de la musique, des dialogues, de tout, place cette saison très haut dans la liste des séries à voir absolument.

Spoiler
Le fonctionnement du port mis à nu, les détails donnés par le système informatique, les difficultés à travailler dans une activité qui sombre, le combat de Frank pour sauver son port... Et les combines lamentables qu’il s’autorise pour le faire.

Le passage où il revient travailler après avoir été mis au ban est superbe.

Concernant Ziggy, on est dans le dramatique, ses relations avec son cousin et son père sont magnifiquement rendues. (Le dialogue quand son père furieux dit a son cousin qu’il devait savoir parce qu’il était son cousin et que Nick répond et toi tu es son père en particulier). L’épisode du canard en laisse et au bar, joliment poétique.

L’attirance et la tension entre Russel et McNulty laissaient voir davantage de possibilité.

Le lien entre la port et la drogue qui débarque franchement réussi.

Le tueur à gage recruté par Avon depuis sa prison.

Et le personnage d’Omar, tout bonnement fabuleux dans son procès (la réplique à l’avocat disant qu’ils sont pareils lui avec un flingue, l’autre avec un attaché-case !) et dans son exécution téléguidée où il comprend qu’il a été joué et appelle les secours plutôt que d’achever l’homme à sa merci.

Le tout joué dans une sobriété et une justesse totale.

Chapeau bas, encore une fois.

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